Ronsard
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
- : Discours sur les misères de ce temps.
- : Réponse aux injures et calomnies de je ne sais quels prédicants et ministreaux de Genève.
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RONSARD (1524-1585)
« Somme, partout il a ate superieur aux autres,
et partout il a ate egal a lui-meme » :
ainsi
s'exprimait du Perron dans son Oraison funibre
de Ronsard.
Unanimement reconnu par ses
contemporains comme le « prince des pontes »,
meprise ensuite par Malherbe, accuse par Boileau
de parler grec et latin en francais, oublie pen-
dant deux Sides, restaure a mi-hauteur et non
sans condescendance par Sainte-Beuve qui accor-
dait qu' « apres un peu d'ennui et de desappoin-
tement » on pouvait en venir « sinon a faire grace a sa renommee, du moins a la concevoir »,
Pierre de Ronsard, dont on salt quelle impor-
tance il attachait au jugement de la postarite,
est ainsi devenu par une singuliere destinee le
plus mal connu de nos grands poites, « le plus grand de nos pontes inconnus » (1).
« Je suis, Ronsard, et cela to sueffise...»
Son pore, Louis de Ronsard, etait lui-m8me
un gentilhomme 'ear& compagnon et serviteur
de Francois P.
Des 1536, il place Pierre, son fils
cadet, Oleve jusque-la dans sa province natale du
Vendomois, aupres de la famille royale.
L'enfant a
douze ans, et pendant quatre ans it regoit une
formation de page, qui le prepare normalement
a une carriere militaire convenable a un homme
de sa race.
C'est a ce moment qu'il voyage,
jusqu'en Ecosse, jusqu'en Allemagne.
Puis, a la fin de 1540, il tombe malade et reste « demi-sourd ».
Infirme, it ne peut plus pretendre a la carriere
des armes.
En 1543, son pore le fait donc tonsu-
rer : desommis, sans etre tenu a d'autre obligation
que le calibat, il est devenu apte a recevoir en commende des bOnefices ecclOsiastiques.
Sage
precaution :
c'est de tels bOnOfices qu'il vivra
plus tard.
II mourra d'ailleurs dans l'un de ses
prieures des bords de la Loire, a Saint-Cosme-
lez-Tours.
1.
Gilbert Gadoffre, Ronsard par luiernime.
Cependant, faute de devenir capitaine ou
diplomate au service du roi, it choisit la poesie.
Il suit les cours de Daurat au college de Coque-
ret (1), il parfait sa connaissance des langues
anciennes en 'name temps qu'avec ses compa-
gnons de travail, ceux qu'il appelle « la Brigade »,
iI &bore de nouvelles
doctrinespottiques.
1550 marque son entrée dans la litterature : it
publie ses premieres Odes qui suscitent l'enthou-
siasme des uns et la reprobation des autres.
D'annee en annee sa reputation s'impose.
Il est
le poite favori de Marguerite de France (la
sceur d'Henri II), de Marie Stuart, de Charles IX.
De fawn a peu pros ininterrompue, it ne cesse
de publier jusqul sa mon, le 27 decembre 1585.
Defense et illustration de la poesie francaise Dans cette production abondante et variee,
les tons, les rythmes, les themes, les procedes
s 'enrichissent constamment, les sonnets amou-
reux suivent les odes, ies chansons et les madri-
gaux precedent les grands hymnes philosophiques,
1.
Voir p.
121.
4ea*Le manoir de la Possonniere, au village de
Couture, non loin de Vendome, oil naquit
Ronsard.
C Lapie
-HMI
RONSARD
(1524-1585)
« Somme,
partout
il a été supérieur aux autres,
et
partout
il
a été égal
à
lui-même
»
: ainsi
s'exprimait
du
Perron dans son
Oraison
funèbre
de Ronsard.
Unanimement reconnu par ses
contemporains comme
le«
prince des
poètes»,
méprisé ensuite
par
Malherbe, accusé
par
Boileau
de parler grec et latin en français, oublié pen
dant deux siècles, restauré
à mi-hauteur et non
sans condescendance
par
Sainte-Beuve qui accor
dait
qu'
« après
un
peu d'ennui et de désappoin
tement
»
on
pouvait en venir
«
sinon
à faire
grâce à
sa
renommée,
du
moins
à la
concevoir
»,
Pierre de Ronsard,
dont
on
sait quelle impor
tance il attachait
au
jugement de la postérité,
est ainsi devenu
par
une singulière destinée le
plus mal connu de nos grands poètes,
« le plus
grand
de nos poètes inconnus
»
(1).
«Je
suis, dis-je, Ronsard,
et
cela te suffise ...
»
Son père, Louis de Ronsard, était lui-même
un
gentilhomme lettré, compagnon et serviteur
de François Ier.
Dès 1536, il place Pierre, son
fils
cadet, élevé jusque-là dans sa province natale du
Vendômois, auprès de
la famille royale.
L'enfant a
douze ans, et pendant quatre ans
il reçoit une
formation de page, qui le prépare normalement
à une
carrière militaire convenable à un homme
de
sa
race.
C'est
à ce moment
qu'il
voyage,
jusqu'en
Écosse,
jusqu'en
Allemagne.
Puis, à la
fin de
1540,
il tombe malade et reste
« demi
sourd».
Infirme, il ne peut plus prétendre à la carrière
des armes.
En
1543, son père le fait donc tonsu
rer
:désormais, sans être tenu à
d'autre
obligation
que le célibat,
il
est devenu apte à recevoir en
commende des bénéfices ecclésiastiques.
Sage
précaution :
c'est
de tels bénéfices qu'il vivra
plus tard.
Il
mourra
d'ailleurs dans
l'un
de ses
prieurés des bords de
la
Loire,
à Saint-Cosme
lez-Tours.
1.
Gilbert
Gadoffre,
Ronsard par lui-même.
Cependant, faute de devenir capitaine
ou
diplomate
au
service du roi,
il choisit la poésie.
Il
suit
les
cours de
Daurat
au
collège de Coque
ret
(1),
il
parfait sa connaissance des langues
anciennes en même temps qu'avec
ses
compa
gnons
de
travail, ceux qu'il
appelle«
la Brigade»,
il
élabore de nouvelles doctrines poétiques.
1550
marque son entrée dans la littérature :
il
publie ses premières
Odes
qui suscitent 1 'enthou
siasme des uns
et
la
réprobation des autres.
D'année en année sa réputation s'impose.
Il
est
le poète favori de Marguerite de France (la
sœur d'Henri Il), de Marie Stuart, de Charles IX.
De
façon à peu près ininterrompue,
il ne cesse
de publier jusqu
'à
sa mort, le
27
décembre 1585.
Défense et illustration de la poésie française Dans cette production abondante et variée,
les tons, les rythmes, les thèmes, les procédés
s'enrichissent constamment, les sonnets amou
reux suivent les odes, ies chansons et
les
madri
gaux précèdent les grands hymnes philosophiques,
1.
Voir
p.
121.
Le
manoir
de la Possonnière,
au village de
Couture,
non
loin de Vendôme,
où
naquit
Ronsard.
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