Roland BARTHES, un écrivain et critique français du XXeme siècle, a définit le théâtre de Racine comme un «théâtre de la Violence». Après avoir confirmé que les deux pièces, Andromaque et Iphigénie, représentent la violence sous toutes ces formes, nous analyserons les causes, puis les conséquences de celle-ci.
Publié le 10/09/2012
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Dans Iphigénie, le public aime en effet de plus en plus être ému par des personnages pathétiques. Le XVIII eme siècle fait également un triomphe à Iphigénie où la pièce tira beaucoup de larmes aux spectateurs. D'une part, le public de cette époque affectionne les tragédies pleines de tendresse et de vertu, privilégiant le registre pathétique. D'autre part, il aime retrouver sur scène les dilemmes propres à la vie de famille. Voilà comment certains personnages sont vu par les spectateurs : « Clymnestre est le modèle du grand pathétique, Iphigénie, celui de la simplicité noble et intéressante. Et Agamemnon est tel qu'il doit être «. Dans Andromaque, les premiers spectateurs apprécièrent l'efficacité pathétique de cette pièce, son pouvoir de faire couler les larmes. De plus, le public peut être touché pour des raisons bien différentes : empathie avec tel acteur, magie d'un soir, voix qui atteint le plus profond de l'être... Mais le public d'aujourd'hui est tout d'abord frappé par cette contrainte d'expression : l'alexandrin. Comment, alors que la phrase est contenue dans ces douze syllabes, exprimer un mouvement de l'âme, des cris, des silences ? Ainsi, Racine a réussi, avec ses textes, à toucher le spectateur afin qu'il éprouve de la compassion envers la pièce de théâtre.
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Pour finir, ces deux récits ont une conception très sombre de la tragédie.
En effet, on ne peut pas échapper à sa fatalité, ainsi, la passion se paye par la mort.
Parexemple, dans Iphigénie, destinée à mourir, et amoureuse de Achille, préfère se suicider, et n'échappe donc pas à sa fatalité, qui était de se sacrifier.Les personnages sont alors tous conduit à la mort, de façon différentes mais tragique.
Pendant que certains se font assassiner, d'autres préfèrent se tuer.Quand à Oreste, il lui arrive la pire des choses : il sombre dans la folie.
Il a non seulement perdu l'amour qui a préféré se suicider au côté de son mari (Hermione etPyrrhus), mais a également perdu sa tête.Ainsi, avec cette conception vraiment sombre de la tragédie, les personnages sont conduit inévitablement vers la mort.
En conclusion, Racine renoue avec la conception grecque de la tragédie qui cherche à toucher le spectateur.
Ainsi, le public éprouve divers sentiments envers cesdeux pièces de théâtres : de la crainte, de la terreur, ou même de la compassion.
IL n'hésite pas d'utiliser différentes formes de violence et de tragédie pour arriver àce ce spectacle moral « purge le spectateur de ses passion ».Et donc, comme la si bien dit Roland BARTHES, le théâtre de Racine est un « théâtre de la violence ».(note : 16/20).
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