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Roland Barthes a écrite dans cet essai : «Texte veut dire Tissu ; mais alors que jusqu’ici on a toujours pris ce tissu pour un produit, un voile tout fait, derrière lequel se tient, plus ou moins caché, le sens (la vérité), nous accentuons maintenant, dans le tissu, l’idée générative que le texte se fait, se travaille à travers un entrelacs perpétuel ; perdu dans ce tissu--cette texture--le sujet s’y défait, telle une araignée qui se dissoudrait elle-même dans les sécrétions constructi

Publié le 19/06/2011

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barthes

Roland Barthes est l’un des écrivains le plus connu du XXième  siècle. A l’âge de 35 ans, il se fait renverser par une camionnette d’une entreprise de blanchissage alors qu’il se rend au Collège de France. Barthes décède des suites de cet accident le 26 mars suivant à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Mais il n’a pas quitté ce monde sans nous laisser quelques traces de son existence. On retrouve des œuvres tels que La mort de l’auteur ou encore l’essai très populaire Le plaisir du texte, écrit en 1973. Dans cet essai, Barthes traite le plaisir que les lecteurs peuvent avoir pendant la lecture d’un texte. Nous allons nous surtout intéresser à la citation que Roland Barthes a écrite dans cet essai : «Texte veut dire Tissu ; mais alors que jusqu’ici on a toujours pris ce tissu pour un produit, un voile tout fait, derrière lequel se tient, plus ou moins caché, le sens (la vérité), nous accentuons maintenant, dans le tissu, l’idée générative que le texte se fait, se travaille à travers un entrelacs perpétuel ; perdu dans ce tissu--cette texture--le sujet s’y défait, telle une araignée qui se dissoudrait elle-même dans les sécrétions constructives de sa toile.« Comment se fait-il qu’il compare Texte avec Tissu ? Nous allons nous approcher de la réponse en essayant d’expliquer par étapes l’idée de l’araignée qui se dissout dans sa propre toile.

barthes

« produit et ceci est toujours fabriqué par des étapes.

Nous allons prendre un exemple que tout le monde connaît: larelation entre la femme et l’homme et en utilisant cet exemple nous essayons de comprendre pourquoi Barthesconsidères le texte comme un produit. Nous allons comparer le texte à un corps féminin séduisant.

De même, celui-ci enchante les yeux des hommesen se déshabillant graduellement, le texte suscite le plaisir des lecteurs, en se dévoilant petit à petit.

Le plaisir de lavoir se déshabiller, peu à peu, une danseuse, dans un bar, s’échelonne jusqu’à atteindre son apogée : la vue de sonsexe nu, c’est le même de dévoiler peu à peu un texte jusqu’à atteindre sa fin ou sa morale.

Et un lecteur précipité,qui peut enjamber les passages pour arriver rapidement sur la fin, est exactement celui qui se lève vers la danseuse,essayant de la déshabiller, vite, précipitant le top ou le laps : la voir entièrement nue. Ce qui veut dire que le texte est construit par un tressage, par des étapes et ce tressage est toujours entrain de travailler sur soi-même. En plus, la valeur d’un produit consiste à montrer son efficacité, la raison pourquoi il a été produit.

Et donc voilàpourquoi Barthes pense que le texte équivaut à un tissu car la fabrication de celui-ci équivaut aux étapes de lafabrication d’un tissu, donc d’un produit. Cependant, nous allons voir à partir de maintenant une autre image de ce fameux tissu, qui tend plutôt vers lemalheur de l’auteur. Cette citation de Roland Barthes, dans Le plaisir du texte , contient quelque chose ressemblant au programme de l’écriture et de la lecture des hypertextes.

Depuis où la première image du réseau, plus précis encore, celle de latoile, est conçue comme un émergent constamment avec le tissu.

Même l’hypertexte est, d’après la théorie («sanscesse en mode de développement»), un réseau des liens.

L’araignée, qui se dissout dans son propre jus et qui sereprésente comme une génératrice à disparaître, implique la thèse de la mort de l’auteur: «Qui se soucie de quitisse? » La mort de l’auteur, comme Barthes a écrit en 1968 dans son court essai ( La mort de l’auteur ), est une condition préalable pour la naissance du lecteur : «(…) the birth of the reader must be at the cost of the death ofthe author» La raison pour laquelle le lecteur se chargera de la fonction de l’auteur, c’est parce que l’unité d’un texte nepeut pas être justifié par son origine mais à travers son but : «A text’s unity lies not in its origin but in itsdestination.» Ce qui veut dire : La «cohérence de création en fonction de l’auteur», comme Foucault a décrit un anaprès, dans son exposé « Qu’est-ce qu’un auteur ? », perd dans ce cas en pertinence, où le lecteur devient une instance unificatrice. Nous allons éclaircir maintenant quelques conséquences de l’identification du lecteur et l’auteur et de tenircompte des attitudes que le lecteur peut avoir envers les hypertextes.

L’auteur Benjamin Whooley écrit dans «Dansle cyberspace» que «Tout le monde est un auteur, ce qui signifie que personne n’est un auteur : la distinction dulecteur disparaît.» Il paraît qu’à la fin de la Galaxie Gutenberg, la question «Qu’est-ce qu’un auteur ?» se dissout.Norbert Bolz écrit que des textes non-autorisés, donc des textes sans auteurs, qui s’écrivent pendant la lecture,sont apparus.

Contrairement à Barthes, Bolz pense qu’il n’y pas que l’auteur qui se dissout mais aussi la question surl’auteur.

Mais le fait que nous écrivons en même temps que nous lisions, ne veut pas encore dire que le lecteur estl’auteur.

D’après Barthes, la place de l’auteur ne va être prise non seulement par le lecteur, mais aussi par lescripteur.

Ce «scripteur » est caractérisé par Barthes de deux manières : une fois comme un fossoyeur de l’auteur,sur l’autre comme un écrivain, qui est aussi né avec le texte, donc l’action d’écrire : «The modern scriptor is bornsimultaneously with the text.» Même Foucault fait une distinction entre l’auteur et l’écrivain : «Une lettre privéepeut avoir un greffier mais elle n’a pas d’auteur, un contrat peut très bien avoir un garant mais pas d’auteur, untexte anonyme, que nous lisons sur un mur, a un écrivain mais pas d’auteur.» Mais non seulement la question sur l’auteur pose un problème, la question sur le lecteur aussi.

Si nous prenonsla thèse du «Lecteur comme auteur» au sérieux, alors il faut se demander si le lecteur, qui assume le rôle detissage, filage et enchaînement, se dissout aussi.

En effet, Barthes est d’avis que l’unité des textes est fondée parune fonction personnelle très élevée de lecteur: «The reader is without history, biography, psychology; he is simplysomeone who holds together in a single field all the traces by which the written text is constituted» Donc nous pouvons considérer l’écriture comme la destruction de ce que nous écrivons.

En écrivant, nous consommons l’expérience et la souffrance.

L’écriture est comme un porteur de sens, un porteur du pouvoir.

Elle estun geste acquisitif, impérial.

Avec la désintégration des signes, le pouvoir disparaît aussi.

Le processus de ladestruction de l’écriture est fascinant.

Par exemple, la destruction par corrosion de l’encre.

Nous comprenons parcorrosion de l’encre, la décomposition du papier par l’encre séchée, qui est liée avec les ingrédients de l’air.

Enfin,ce qui reste sont des signes tronquées et illisible.

Mais en fin ce qui compte c’est de faire disparaître l’écriture ou les. »

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