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ROBERT SABATIER et la nostalgie de l'enfance

Publié le 03/09/2012

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Robert Sahatier a la nostalgie de l'enfance, une enfance mythique où le soleil est roi, l'homme accordé aux bêtes, aux plantes et aux cailloux. Toute sa poésie est pour exprimer une splendeur orphique que des poètes aussi divers qu'Holderlin, Rainer-Maria Rilke, O. V. de L. Milosz et Alain-Fournier avaient déjà exaltée. Il a lu les Métamorphoses d'Ovide et médité sur les peintures d'Arcimboldo, où l'on voit naître un visage humain d'une accumulation de fleurs ou de fruits ; il croit aux analogies, aux anamorphoses ; le surréalisme l'a encouragé à voir, dans les rencontres fortuites entre des réalités étrangères ou sans rapports dimensionnels, la confirmation de l'unicité cosmique, plutôt qu'il ne l'a incité à délirer...

 

« 144 et tout s'écroule an destin d'aujourd'hui - un Siècle ? ô rire, il faut que tu disputes ton droit de vivre à des mots déjà pris.

Telle est la nuit qui tourne et se referme le temps de vivre et de la traverser.

l'liais ce grand ordre où le désordre même ne peut survivre et cherche !!absolu, d'où nous vient-il ? quelle plaie éternelle a sillonné le champ de l'infini ? J'ai le secret que les vivants désertent, }e suis frappé par la gloire des mots- le verbe· oisean contient tant de voyelles qn'il pent voler vers des clochers uouveallx.

Tont embraser : la terre avec la fable, le destructenr au nom de la clarté, les fanx bûchers d'où montaient des cadavres avec la flamme et le nom murmuré et toute roue offrant aux cartilages la délivrance et le droit de durer.

Semeur et gerbe, il me faut cette audace de rejeter la morale et ses biens, de dire l'homme en souffletant sa face, de chanter libre en le chargeant de liens celui qui fit la forêt d'un seuL arbre.

Livre dzt temps, que le dernier t'efface! Moi, condamné, l'ùltime de mon sang, fier et chantant l'homme sous les outrages~ je dresse un rêve épique dans ce temps.

Telle est la nuit -des hommes se succèdent.

cle longs chalands glisseront sans nous voir - nous attendrons que .

passe un autre siècle et nous aurons patience du soir où.

des oiseaux viendront à nous sans ailes.

(Dédicace d'un .

navir~). »

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