rimbaud ma boheme
Publié le 12/05/2024
Extrait du document
«
Au XIXe siècle, le symbolisme donne la possibilité a de nombreux des
symboles pour afin d’évoquer leur idée et émotion.
C’est ainsi qu’Arthur
Rimbaud âgé de 16 ans, adolescent tourmenté rédige au cours de deux fugues
en 1870, 22 poèmes réunis par la suite dans un recueil nommé Cahiers de Douai
publié en 1919.
On retrouve notamment dans ce recueil le poème Ma bohème
célébrant l’errance la liberté, mais aussi le monde et la nature.
Effectivement
Rimbaud joue avec les règles du sonnet traditionnel et propose un texte
novateur ou le vagabond qu'il évoque le bonheur transmis par la nature mais
aussi chante son amour pour la poésie.
En quoi ce sonnet est-il une célébration du monde et de la poésie ?
Le texte se structure en deux mouvements :
V.1-8 : Le vagabondage du poète en harmonie avec la nature
V.9-14 : La fugue permettant la création poétique
Dans ce poème, Rimbaud célèbre l’errance et le bonheur selon lui: celui
du bohémien.
La nature offre au jeune homme une liberté physique et
intellectuelle, qui lui permet d’apprécier et de se libérer de la poésie
traditionnelle en renouvelant les exigences du sonnet.
Ce poème peut être rapprocher du poème “Aube” de Rimbaud dans lequel il
explore de nouveau le thème de l’errance, dans un langage oscillant entre le
familier et le soutenu.
TEXTE 13 : MA BOHEME
MOUVEMENT 1 : LE VAGABONDAGE DU POETE EN HARMONIE AVEC LA NATURE
Le vagabond est un personnage qui, en raison de sa liberté, enthousiasme les
artistes de la fin du XIXème siècle.
V1 : « Je m’en allais » et V3 : « J’allais » : répétition du verbe de
mouvement : « aller » : Lorsque Rimbaud fugue, il goûte au bonheur de
l’errance.
On esquisse le portrait d’un poète voyageur.
« Je m’en allais, // les poings dans mes poches crevées ».
: Césure :
L’errance lui offre une grande liberté, visible dans le premier vers.
En effet, il
s’agit d’un alexandrin dont la césure est irrégulière.
(Dans un alexandrin
classique, la césure est après la 6ème syllabe) Ici, nous pouvons observer
qu’elle se fait après la quatrième syllabe.
“Ma bohème” « Je » ; « mes poches » : pronom personnel, déterminant
possessif : C’est dans ce premier vers, également, que nous remarquons la
dimension autobiographique de ce sonnet.
Rimbaud nous fait donc part ici de
son expérience personnelle.
« Crevées » « paletot » : Adj et substantif :
l’auteur transparaît.
La pauvreté qu’a connue
« Sous le ciel » : le CC de lieu : est extrêmement vague.
Si le lecteur
comprend que ce poème évoque le vagabondage de Rimbaud, il ignore
l’itinéraire de l’auteur.
La liberté physique est totale pour le poète.
« Muse ! » : apostrophe : Ce sentiment est tellement intense qu’il se met au
service de la muse.
« Ton féal » le tutoiement et le substantif : suggère qu’il semble entretenir une
forme d’intimité
Ce vagabondage paraît, à mesure que les vers se succèdent, offrir une liberté
langagière à Rimbaud.
« Oh ! là ! là » : L’interjection : plutôt orale, est inhabituelle.
Toutefois, elle
traduit son enthousiasme, sa joie de vivre, son désir sensuel : « amours
splendides »
L’adjectif : « crevées » rime avec le participe passé « rêvées » : sousentendant que c’est le vagabondage qui donne accès au rêve.
Il faut comprendre
que l’errance au sein de la nature ouvre le champ de tous les possibles.
Le vers 5 fait écho aux vers 1, Rimbaud montre, à nouveau, son dénuement via
le champ lexical de la pauvreté : « unique culotte » et « large trou » :
Néanmoins, le poète est exalté, désireux de découvrir le monde et, à ses côtés,
tout tourne à l’enchantement.
« – Petit-Poucet rêveur....
»
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