« Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on n'a qu'une idée. »
Publié le 02/10/2011
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Dans le cadre national, la révolution d'octobre 1917 en URSS, dont Lénine a été le guide. A la différence des autres, il avait au départ une bonne idée : que la Russie vive selon le marxisme, que les richesses jusque là aux mains d'une minorité réduisant le peuple en état de quasi esclavage soient redistribuées à tous. Mais comme l'a démontré Georges Orwell dans son livre « La ferme des animaux «, une idée, bien que bonne, se pervertit une fois confrontée au pouvoir. En tant que chef de file qui désirait imposer un régime, il était bien évidemment fermé à toute contestation. Et c'est donc lui qui a débuté la répression. Il imposera son idée dans le sang. Lui succédera un homme encore plus fanatique, convaincu que le régime communiste est l'avenir de l'homme.
«
De nombreuses personnes ont l'esprit fermé, refusent d'écouter d'autres opinions.
Elles s'entêtent, se persuadent dela justesse de leur idée de la vie et en fin de compte, se retrouvent seules.
Je citerai comme exemple une personne âgée.
Entièrement dépassée par la technologie et le mode de vie actuel desjeunes, elle refuse les nouveautés et passe ainsi le plus clair de son temps à critiquer.
Cette personne vitcomplètement en marge de la société : elle reste fermée à toutes les propositions ou idées s'écartant de sescertitudes.
Elle reste convaincue que la société de son temps était la société par excellence, et elle tient à le fairecomprendre.
C'est ainsi qu'elle en arrive à se disputer, en ayant sans doute poussé ses « adversaires » à bout : quoide plus énervant qu'une personne qui s'entête et est persuadée de prêcher la bonne parole ? Car dans notresociété, où la technologie est reine, il est clair qu'il prêche dans le vide.
Pour finir, n'ayant d'autres solutions, ildécide de vivre en marge de cette société, seul, refusant d'accepter une idée divergente et surtout de se remettreen question.
Cette forme d'entêtement, à plus grande échelle, s'appelle l'obscurantisme.
La plupart du temps, une manière devivre est imposée au nom de l'interprétation que certains illuminés donnent aux écrits religieux.
En effet, ces espritstrop fermés s'opposent notamment au progrès, ou à l'instruction.
Et malheureusement, certains pays sontaujourd'hui encore dirigés par des obscurantistes – je songe surtout aux pays arabes, avec les Talibans.
Cesobscurantistes ont pris le pouvoir avec de belles promesses il y a plusieurs années, alors que les pays neconnaissaient pas encore bien les dangers d'une politique religieuse, et maintiennent actuellement le pouvoir par laforce.
Ils ont une idée fixe, qui est de diriger une communauté musulmane qui reprendrait le monde entier : ils sontainsi fermés à toute autre conception de la vie.
C'est là tout le caractère dangereux de leur fermeture d'esprit.
Enfin, combien de personnes sont-elles mortes pour leur idée ? Exécutées, brûlées, torturées, enfermées, humiliées,… ?! Elles défendaient une idée, une seule et unique idée.
Elles se sont battues jusqu'au bout, refusant de sesoumettre et de baisser les bras, même sous la torture.
Et elles en sont mortes, tuées en toute impunité, car celadéplaisait fortement aux autorités, voire même à tout le monde et n'importe qui.
Je parle ici au passé, mais c'esttoujours d'actualité dans certains pays.
Toutes ces femmes musulmanes qui refusent de porter le voile car elles sontféministes, et veulent s'affirmer et défendre la condition de la femme ? Elles sont régulièrement humiliées, certainesfinissent lapidées.
Cependant, où en serions-nous, nous les femmes, si certaines personnes n'avaient pas défendu leur idée jusqu'aubout ? Des générations de femmes se sont battues et sont mortes pour améliorer notre condition, du moins enOccident.
En effet, elles avaient une idée qui, bien sûr, ne convenait pas à la gent masculine, c'est-à-dire aupouvoir.
Les femmes n'étaient rien, ou en tous cas, bien en dessous de la condition des hommes.
Elles ne pouvaienttravailler ou gagner de l'argent, ni émettre d'opinion, servaient uniquement à donner une descendance à leur mariou, pardonnez l'expression, d'objet sexuel si perpétuer la lignée n'était pas dans les projets de l'homme.
Oui, lafemme n'était rien.
Mais ensuite, certaines, plus fortes et tout à fait admirables, ont osé.
Elles ont osé se révolter,travailler, donner leur opinion, se battre, s'affirmer, manifester, mourir.
Pour la bonne cause.
Et grâce à elles,aujourd'hui la femme tend à être l'égale de l'homme dans presque toutes les fonctions.
Aujourd'hui, en Occident, lafemme est considérée pour ce qu'elle vaut, ce qu'elle fait, ce qu'elle est.
Plus globalement, ce sont des gens comme ces femmes courageuses qui ont aidé à faire évoluer le monde.
Despersonnes qui avaient une idée, bien précise, et qui ont fait tout pour que leurs propos soient entendus, aient unimpact, traversent les siècles.
D'un point de vue philosophique et scientifique, le plus connu est Galilée, astronomedu XVIIe siècle.
Il a osé s'opposer au dogme selon lequel la terre était plate, en affirmant que celle-ci était ronde ettournait sur elle-même ainsi qu'autour du soleil.
L'Inquisition l'a condamné et l'a obligé à se rétracter.
Mais c'est là ledébut d'une ère nouvelle, car lorsque la théorie de Galilée fut confirmée, le monde occidental s'émancipa petit àpetit du pouvoir religieux.
Il évolua, parce qu'il était alors avide d'idées nouvelles, de changements.
De plus, avoir une idée, c'est aussi être ambitieux, et ce n'est pas une mauvaise chose.
Il faut être capable des'affirmer, de pouvoir conserver et défendre des propos sans retourner sa veste au dernier moment.
Il faut pouvoirprendre parti quand c'est nécessaire et affronter des adversaires, des obstacles et des problèmes pour tomber, serelever et persévérer.
L'homme a besoin d'un minimum d'ambition s'il veut faire quelque chose de sa vie.
Sinon, il secontenterait d'attendre que les choses lui tombent entre les mains, qu'elles se produisent sans devoir lever le petitdoigt.
Et il passerait son existence sous la domination de quelqu'un.
L'homme doit être capable de décider de sa vie,d'avoir des envies et des peurs, des buts et des limites.
Mais une fois le but atteint, il faut également qu'il soit en mesure de conserver un esprit ouvert.
Il est parvenu aubout de son idée, inutile d'en faire plus car cela risquerait de mal tourner.
Il ne doit pas rester fixé sur cette uniqueambition, mais bien s'ouvrir à d'autres propositions.
Enfin, si on possède une seule idée mais qu'elle est bonne, qu'elle n'est pas confrontée au pouvoir et que personnene veut l'imposer, on ne peut la qualifier de danger.
Je prends pour premier exemple les valeurs.
Une personne suitune idée qui, par exemple, est la justice.
Ce n'est pas une mauvaise pensée, bien au contraire : c'est plutôtadmirable si elle parvient à la respecter, à la suivre et à la conserver jusqu'au bout.
D'autres exemples plus concretssont l'Abbé Pierre qui a fondé les chiffonniers d'Emmaüs (aide aux réfugiés et aux sans-abri), pour lequel il s'estbattu toute sa vie ; père Damien, qui s'est isolé avec les lépreux qui étaient alors rejetés de la société, pour lessoigner et tenter d'en sauver autant que possible, jusqu'à y laisser la vie en contractant lui-même la maladie ; tousles résistants durant la Seconde Guerre Mondiale qui ont caché des Juifs ; … Ils avaient une idée, qui a sauvé de.
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