Rhinocéros – Eugène Ionesco Monologue final
Publié le 18/03/2012
Extrait du document
«
II. La tentation de la métamorphose
1) Devenir Rhinocéros
La tentation met en scène la douleur éprouvée par Bérenger dans ce monologue.
Elle a
d’abord pour cause un sentiment de honte et de regret exprimé dans « J’ai trop honte » « J’ai
eu tort » ou « Comme j’ai mauvaise conscience » (l.43) adverbe, mais aussi grâce à
l’interjection « Hélas » (l.34) répétée à la ligne 144 deux fois.
De même la répétition de
l’adverbe « Jamais, jamais » (l.45) témoigne de son désespoir (l.45).
L’expression du regret se
trouve dans le désir de transformation et de métamorphose qui s’exprime avec force: verbe
bouloir au conditionnel « Je voudrais » (l.33-38-45) ainsi que par des adverbes d’intensité et
d’exclamation « Comme j’ai mauvaise conscience.
» et la référence comparative avec des
tournures « être comme, devenait comme » témoigne de son désir de transformation.
Le fait
qu’il essaye d’adopter le barrissement des animaux (l.41-43) montre bien sa volonté de se
transformer et donne une dimension à la fois comique où on éprouve aussi de la pitié et de la
terreur: on bascule dans une dimension farcesque et tragique, d’autant plus que Bérenger est
le personnage de la pièce qui s’est toujours opposé aux rhinocéros.
2) Une abdication impossible
Mais finalement, il ne parvient pas à se transformer en rhinocéros il ne peut pas abdiquer la
part d’humanité qui est en lui.
Néanmoins, cette volonté culmine avec la tentative de
barrissement (l.44) jusqu’au constat « trop tard maintenant » avec un dernier sursaut final
« sursaut brusque ».
Cet échec de la transformation s’exprime très fortement à partir de
l’abonde de phrases négatives plus de l’adverbe « non », « Je n’arrive pas », « Je ne
deviendrais jamais » (l.42).
On observe un aveu d’impuissance de la part de Bérenger.
Les
adverbes « Jamais », « Trop tard » montre la face définitive de son fil de pensées.
III. Bérenger, une nouvelle héroïque ?
1) Le dernier homme
Bérenger est le dernier homme car il n’a pas réussi à se transformer « malheur à celui qui veut
conserver son originalité », ce qui est indépendant de sa volonté, renoncer à son originalité est
une position intenable, il n’y a plus de refus construit.
Finalement, ce dernier homme devient
originel et original, il conserve son humanité.
Le dernier homme est celui qui refuse
l’idéologie nazie, pas par anticonformisme mais par l’incarnation de la puissance.
La
Rhinocérite est une manière de désigner l’ensemble des totalitarismes beaucoup plus large et
non pas seulement au nazi, par métaphore.
2) Un final ambigu
Un changement s’opère à la fin du monologue grâce à la gestuelle et au jeu du personnage.
Il
tourne le dos à la glace, il a un sursaut soudain, il se retourne face au mur du fond où sont
exposés les têtes de rhinocéros.
Il leur lance comme un défi.
Le changement s’opère en
passant du conditionnel au futur, qui marque sa détermination et sa certitude et non plus une
hypothèse.
D’autre part, hors-mis la dernière phrase, les phrases ne sont plus affirmatives ce
qui provoque un effet de contraste.
La seule phrase négative qui apparait n’est plus destinée à.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire du monologue final de Bérenger, Rhinocéros, Eugène Ionesco
- Le monologue de Rhinocéros d'Eugène Ionesco
- monologue final de Berenger, Rhinocéros, Ionesco
- Rhinocéros, Ionesco : Acte III, le monologue final de Bérenger
- Ionesco, Rhinocéros III Le monologue final