Revue des Deux Mondes (la)
Publié le 21/03/2019
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Revue des Deux Mondes (la), périodique fondé en août 1829 par Prosper Mauroy et Ségur-Dupeyron. D'abord orientée vers la politique, les mœurs et l'administration, la Revue s'ouvre aux relations de voyage et à la géographie lorsqu'elle absorbe, en février 1830, la Revue des voyages ; puis elle devient un des lieux obligés des manifestations littéraires du temps, sous l'influence de F. Buloz, qui en prend la direction en 1831, et auquel le nom de la revue reste lié comme à son promoteur charismatique. Cet ami de Thiers et de Cavour saura attirer les talents (Sainte-Beuve) des grandes revues rivales (le Globe) ; « Homme d'ordre mais secrètement libéral » (Ch. de Rémusat), il saura aussi se concilier l'amitié d'une G. Sand, tout en maintenant la ligne de sa revue, qui entend promouvoir « l'avènement de la bourgeoisie à la direction sociale » : le soutien à la monarchie de Juillet s'y nuance de l'opposition à Guizot — qui tentera d'ailleurs d'annexer la revue — ; de même, la sympathie pour L. N. Bonaparte (on rêve, à la Revue, d'un « pouvoir énergique ») n'implique pas un soutien pur et simple à l'Empire. Bien-pensante, la revue saura battre le rappel dans les grandes occasions : elle dénonce en 1848 le « pacte mystérieux » qui lie « l'émeute de la rue » à « l'émeute des idées », et appelle sans ambages à la répression après la Commune. Hostile au césarisme, elle verra en Boulanger un « touche-à-tout sans envergure », tandis qu'elle prendra une position équivoque pendant l'affaire Dreyfus. Le succès de la revue ira croissant : elle compte, en 1831, 350 abonnés, le double l'année suivante, 1 500 en 1838, environ 2 000 en 1843 ; à la fin de l'Empire, le nombre des souscripteurs est passé à 15 000. C'est que les collaborations littéraires favorisées par Buloz sont une incontesta
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- Baudelaire affirmait en 1859 : « Je crois que l'art est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature ». Au contraire, un critique de la Revue des Deux Mondes déclarait, quelques années plus tard : « L'art est dans le choix, dans l'interprétation des éléments qui lui sont offerts, nullement dans la copie littérale de tel ou tel détail indifférent ou repoussant ». Quel est de ces points de vue celui qui vous paraît le plus juste ?
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