Résumé Salon de 45 - Baudelaire
Publié le 03/01/2024
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Introduction
o Pas d’amis, pas d’ennemies et impartiaux : opposition à
camaraderie critique journalistique, mais aussi mensonges (ce qui a
dégouté bourgeois de CRs Salons)
o Salons : « guide-ânes »
o Opposition bourgeois et artiste : bourgeois demande à apprécier
peinture que peintre ne lui fait pas comprendre = ironie ?
o Il n’y a plu de bourgeois depuis qu’eux-mêmes se servent de cette
injure et bourgeois respectable car l’on doit plaire à celui de qui on
veut vivre, ainsi que bourgeois parmi artistes
o Mépris de ces débats et opposition // débat sur jurys : alors
importants à l’époque, notamment sur exclusions de certaines
œuvres
Ici, Baudelaire dit qu’il faut un jury et semble pour retour des
expositions, souligne roi et musées, « un esprit juste verra
toujours qu’un grand artiste n’y peut que gagner, vu sa
fécondité naturelle, et qu’un médiocre n’y peut trouver que le
châtiment mérité.
»
o Travail divisé en tableaux d’histoire et portraits, tableaux de genre
et paysages, sculpture, gravures et dessins / au sein de ces
catégories : par ordre et grade accordés par l’estime du public
Tableaux d’histoire
o Delacroix
Eloge : originalité, toujours un peu contesté, mais en ajoute à
son succès, artiste qui ne ment pas, pas encore de l’Académie
mais en fait partie moralement, le premier, génie
1° La Madeleine dans le désert : éloge également, description
contenu, tons, harmonie, dimension poétique, intime,
romantique et mystérieuse
2° Dernières paroles de Marc-Aurèle : génie Commode dans
lumières et stoïciens dans l’ombre (avenir/passé), couleur,
tons, harmonie, référence à dires sur dessin de T.Gautier :
bien dessiné au sens de bien modelé et non blasphème
envers dessinateurs, rend parfaitement le mouvement, la
physionomie, la nature = point commun avec deux autres
dessinateurs de natures autre : le caricaturiste Daumier et le
grand peintre adorateur de Raphaël nommé M.
Ingres
3° Une Sybille qui montre le rameau d’or : couleur et modelé
4° Le Sultan du Maroc entouré de sa garde et de ses
officiers : montre que D a progressé dans harmonie, accord
prodigieux, couleur, composition excellente
o Horace Vernet : peinture froide, dimension anecdotique de cet art,
mémoire du spectateur retrouve ses jalons, absence de qualités
artistiques ? art du journalisme ?
o William Haussoulier : artiste peu connu, sujet aux railleries, que B
exhorte à poursuivre, en fait l’éloge, le place juste derrière D,
Fontaine de Jouvence, tableau osé mais distingué, personnes nues,
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contraste entre les tons, crudité des couleurs : peinture très
voyante qu’il est impossible de ne pas remarquer
Decamps : artiste qui anime curiosité, ici tableau : imitation bien
déguisée, regrette toutefois ancien Descamps malgré plaisir qu’il y a
à lire les transformations d’un art, sujet biblique de Samson, du
déjà vu, unit esprit vielles et grandes écoles avec esprit flamand,
aime retrouver ironie et fantastique du Descamps dans dernier
Samson, qualifie néanmoins production de magnifique
Robert Fleury : très bon et très curieux peintre, qualités ne sont pas
dans couleur et dessin, mais dans sa volonté, dans l’effort ressenti,
Son Marino Fliero rappelle un tableau de Delacroix, Son Auto-da-fé
quelques souvenirs de Rubens, Femme nue : chose commune qui a
trompé son talent, L’Atelier de Rembrandt : pastiche curieux, en
CL : artiste éminent, distingué, chercher, à qui il manque un mg de
quelque chose pour être génie
Granet : maladroit plein de sentiment, simplicité des moyens mais
effet
Achille Devéria : beau nom, noble et vrai artiste, n’a pas succès
mérité, défunt, inépuisable fécondité, couleur, distinction,
idéalisation femmes // désirs de tous, composition habile et
élégance d’Anne introduisant la Vierge
Boulanger : Sainte Famille détestable, dernières ruines de l’ancien
romantique, reproches à V.Hugo (influence ? et époque où l’on
pense qu’inspiration remplace le reste et suffit)
Boissard : qualités de peintre, s’est sauvé des déboires de la
mauvaise époque évoquée pour Boulanger
Schnetz : gros tableaux italiens, encore les mêmes dans 10 ans
Chassériau : Le Kalife de Constantine suivi de son escorte : séduit
par composition, encore lutte dans ce jeune esprit, se place entre
Ingres et Delacroix, maître et rivale : embarassant pour lui-même,
contradictions dans le tableau, mais avec distinction et activité
esprit : espoir d’un grand peintre
Debon : Bataille d’Hastings : pseudo-D, mais quel talent, quelle
énergie, vraie bataille, couleur, composition, recherche sincère de
vérité
Victor Robert : blagué par la critique, mais audace dans
représentation chaque peuple européen par une figure : allégories,
composition de bonne couleur, recherche de tons nouveaux,
élégance et originalité de certaines figures, mais idée de figuration
crée éparpillassions, doute si artiste consommé ou génie étourdi
Brune : Le Christ descendu de la croix, bonne couleur et dessin
suffisant, mais jadis plus d’orignalité
Glaize : talent dans peinture des femmes, tableaux qui visent
couleur sans y parvenir
Lépaulle : femme tenant vase de fleurs : jolie, bien peint, mais
qualité plus grave : naïf, réussit toujours quand bon modèle et s’agit
seulement de bien peindre
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Mouchy : Martyre de Sainte Catherine d’Alexandrie : bien composé,
qualités sérieuses de peinture
o Appert : bonne peinture, vraie couleur mais commune, comparaison
avec tableau similaire de Poussin = tableau banal
o Bigand : Les derniers instants de Néron : ironie, bien un de ses
tableaux, l’ont longtemps cherché, tableau tout brun
o Planet : rare élève de D qui brille par certaines qualités du maître,
bon tableau déjà illustré par quelques huées et moqueries, pourtant
originalité, composition et simplicité même dans la couleur, séduit,
coloriste avéré, figure charmante, volupté, talent pour autre tableau
o Dugasseau : Jésus-Christ entouré des principaux fondateurs du
christianisme : peinture sérieuse mais pédante, jolie composition de
sa Sapho
o Gleyre : peintures de femmes précédentes ok mais ici peinture
d’apôtres qui ne l’a pas fait triompher
o Pilliard : artiste érudit qui imite anciens maîtres et dont tableaux se
valent tous
o Auguste Hesse : L’Evanouissement de la Vierge : tableau choquant
par couleur dure, malheureuse et amère, mais qui plaît par d’autres
qualités : motif original en comparaison aux motifs actuels, qq
chose du passé, bonne composition et qualités traditionnelles des
grandes écoles : dignitié, pompe, harmonie
o Joseph Fay : que des dessins comme Decamps, vie des anciens
Germains, noble air de famille avec bonnes compositions de
Cornélius, dessin curieux et savant, esprit amoureux de la forme,
manque toutefois d’originalité
o Jollivet : Massacre des Innocents, esprit sérieux et appliqué, dessin
pas très original mais femmes de belle forme
o Laviron : Jésus chez Marthe et Marie : tableau sérieux plein
d’inexpériences pratiques, trop penser sans assez peindre
o Matout : trois sujets antiques, épris de la forme, moins sur couleur,
harmonie, bonnes lignes, parti pris, ne devrait pas faire de
concessions, connaît trop son affaire
o Janmot : figure féminine à la manière des anciens maîtres
allemands, mysticité qui s’accorde avec le reste, harmonie couleur
et dessin
o Etex : sculpteur qui s’essaie à la peinture, couleur est une autre
affaire : regrette cet essai
Portraits :
o Léon Cogniet : très beau portrait de femme, artiste élevé dans
régions moyennes du goût et de l’esprit, talent dans modération, ne
hausse pas jusqu’au génie bien qu’excellent portrait
o Dubufe : victime des feuilletonistes artistiques, a hérité de la
popularité de T.Lawrence, B affirme quant a lui que très belles
femmes
o Mlle Eugénie Gautier : peint comme un homme, intelligence des
maîtres, beau coloris, dessin ferme et élégant
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Belloc : excellente couleur d’un de ses portraits, pas assez connu,
savant dans son art a fait des élèves remarquables comme celle
précédemment citée
o Tissier : vraiment coloriste et peut-être que cela
o Riesener : franche couleur et facture, fait honneur à D
o Dupont : pauvre petit portrait de demoiselle avec petit chien, se
cache bien, peinture d’une grande innocence mais bien composée et
jolie aspect – un peu anglais
o Haffner : nouveau nom, portrait à mauvaise place et pourtant de bel
effet, coloriste de première force, effet doux et frappant à la fois,
tête romantique, chercheur consciencieux, ce qu’il note rare
o Pérignon : têtes dures et lisses comme des objets inanimés
o Horace Vernet : portraitise inférieur au peintre héroïque (déjà en
négatif)
o Hippolyte Flandrin : portrait auparavant gracieux de femme, mais ici
portrait de M.
Chaix d’Est-Ange comme échec, : lourd et terne,
semblant de peinture sérieuse, a toutefois trouvé un portrait de
femme qui a rappelé ses bons ouvrages, morceau réussi car petit,
mérite de sembler faite tout d’une haleine et du premier coup : rare
o Richardot : jeune femme, bon, courage, esprit et jeunesse
o Verdier : portrait de Mlle Garrique du Barbier de Séville : meilleure
facture que portrait précédent (Richardot), mais manque de
délicatesse
o Henri Scheffer : portrait du roi qui n’est pas fiable (rides), seul
Ingres serait digne de cette œuvre, probité minutieuse et aveugle
de HS, ainsi que conscience patiente et....
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