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Résumé et structure dramatique de DOM JUAN de MOLIERE

Publié le 12/01/2015

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juan
QUATRIÈME ACTE Chacune des scènes de cet acte, à part la dernière, peut apparaître gratuite par rapport aux deux fils de l'intrigue. Mais si on les regroupe, elles manifestent une continuité logique très serrée. Chacune des visites que reçoit Dom Juan est une épreuve de force dans le combat qu'il soutient pour sa liberté. Peu à peu le sens de ce combat se dévoile jusqu'à l'affrontement final : la résistance que Dom Juan oppose aux impératifs sociaux, familiaux, moraux, religieux recouvre un enjeu métaphysique. La grande question est celle qui corres-pond au pari pascalien. Dieu existe-t-il? Doit-on sacrifier les plaisirs éphémères de la vie terrestre au nom d'une idéalité peut-être illusoire? Ainsi, au cours de cet acte, on voit Dom Juan éliminer les uns après les autres les obstacles qui viennent gêner son bon plaisir. Le premier qui se présente peut paraître anodin pour le grand seigneur fortuné qu'est Dom Juan. Toujours est-il qu'il a des dettes. M. Dimanche représente l'argent nécessaire pour les plaisirs de la vie. Plus encore, l'apparition du créancier est associée à la notion d'échéance que Dom Juan peut retarder, non annuler. Un Spectre représentant le Temps avec sa faux viendra au dernier acte lui donner un dernier avertissement. Dom Louis menace son fils de le priver de son soutien. Elvire annonce un danger plus grand, celui de la justice du Ciel prête à s'abattre sur le libertin qui la nargue. Enfin, la Statue confir¬me l'imminence du châtiment. A la gradation des obstacles qui se font de plus en plus graves et plus pressants, correspond l'affaiblissement progressif de Dom Juan qui réagit de moins en moins bien. Il triomphe aisément du créancier, mais en per¬dant par son insolence l'appui de son père il se met en diffi¬culté. Il ressent un regain de flamme pour Done Elvire qui ne touche pas son coeur mais ses sens. Dom Juan montre sa plus grande faiblesse par l'indignité de son attitude envers celle qui lui témoigne un amour noble, pur et désintéressé, au sens chrétien et spirituel. Le libertin qui ne croit qu'à ‹< deux et deux sont quatre », est incapable de dépasser certaines limites, de s'élever au-dessus d'un certain seuil. Sa réponse à l'appel émouvant de Done Elvire contient déjà implicitement sa condamnation. Dom Juan s'est condamné lui-même. Eloge de l'infidélité Dom Juan a abandonné Done Elvire, après l'avoir enlevée d'un couvent et l'avoir épousée. Done Elvire a envoyé son valet Gusman à la recherche de l'infidèle. Gusman rencontre Sganarelle, valet de Dom Juan, et lui fait part de son étonne¬ment devant la perfidie dont ce dernier a fait preuve envers sa maîtresse. Comment a-t-il pu trahir la foi jurée à Done Elvire après lui avoir témoigné par ses promesses, par ses serments, mais aussi par ses actes, tant de passion? Sgana-relie informe son interlocuteur sur les moeurs dépravées de son maître, à qui il ne coûte rien d'épouser une jeune fille, ni de l'enlever d'un couvent pour la séduire. Sganarelle dépeint Dom Juan comme un impie qui ne croit ni à Dieu ni à Diable et ne respecte aucune règle morale. Sganarelle déplore pour sa part d'être obligé de servir « un grand seigneur méchant homme », mais il n'a pas le choix et il avoue à Gusman qu'il a peur de Dom Juan. Celui-ci survient et, reconnaissant en Gusman le serviteur de Done Elvire, interroge Sganarelle. Le valet exprime sa réprobation sur la conduite scandaleuse de son maître. Dom Juan justifie alors son inconstance en amour. Il a quitté Done Elvire parce qu'elle ne l'intéressait plus. Seul le plaisir de la conquête donne à ses yeux du prix à l'amour. Il confie à Sganarelle qu'il est venu «dans cette ville» sur les traces d'une jeune beauté fort amoureuse d'un jeune homme qu'elle doit épouser bientôt. Cette situation excite la jalousie de Dom Juan et son goût de l'obstacle. Les fiancés se prépa¬rent à faire une promenade en mer. Dom Juan a décidé d'enlever la belle. Sganarelle rappelle à Dom Juan que celui-ci a tué, dans cette même ville, il y a six mois à peine, le Commandeur. Dom Juan répond qu'il n'a rien à craindre, ayant reçu la grâce de ce meurtre. Quant à la vengeance des parents et amis de sa victime, il ne s'en soucie guère, car il est tout entier à ses plaisirs. Done Elvire survient et demande des explications à Dom Juan. Celui-ci d'abord se dérobe et charge son valet de répon¬dre à sa place. Puis il feint de se repentir d'avoir arraché Done Elvire au couvent et commis un sacrilège : reprendre la vie con¬jugale serait s'obstiner dans le péché. Done Elvire, exaspérée par cette nouvelle imposture, le menace de la punition du Ciel, mais aussi des suites de «la colère d'une femme offensée ». Un grand seigneur chez le peuple En poursuivant sur mer les fiancés, Dom Juan a fait nau¬frage. Il a été recueilli par des paysans et s'empresse de courtiser Charlotte, fiancée de Pierrot, le garçon qui lui a sauvé la vie. Celui-ci essaie de s'interposer, mais il est rudoyé par Dom Juan. Charlotte se trouve en concurrence avec une autre paysanne, Mathurine, à qui Dom Juan a déjà promis le mariage. Les voilà toutes les deux sur les rangs. Elles deman¬dent à Dom Juan de trancher, mais le séducteur, amusé par cette situation, retarde sa réponse et leur tient simultanément des propos galants de façon à ne décevoir ni l'une ni l'autre. Il est interrompu dans ses plaisirs par une mauvaise nouvelle : douze hommes à cheval le recherchent et seront là dans un moment. Le temps presse. Avant de fuir, Dom Juan oblige Sganarelle à échanger leurs habits.
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« 212 / Molière.

Œuvres majeures Juan justifie alors son inconstance en amour.

Il a quitté Done Elvire parce qu'elle ne l'intéressait plus.

Seul le plaisir de la conquête donne à ses yeux du prix à l'amour.

Il confie à Sganarelle qu'il est venu «dans cette ville» sur les traces d'une jeune beauté fort amoureuse d'un jeune homme qu'elle doit épouser bientôt.

Cette situation excite la jalousie de Dom Juan et son goût de l'obstacle.

Les fiancés se prépa­ rent à faire une promenade en mer.

Dom Juan a décidé d'enlever la belle.

Sganarelle rappelle à Dom Juan que celui-ci a tué, dans cette même ville, il y a six mois à peine, le Commandeur.

Dom Juan répond qu'il n'a rien à craindre, ayant reçu la grâce de ce meurtre.

Quant à la vengeance des parents et amis de sa victime, il ne s'en soucie guère, car il est tout entier à ses plaisirs.

Done Elvire survient et demande des explications à Dom Juan.

Celui-ci d'abord se dérobe et charge son valet de répon­ dre à sa place.

Puis il feint de se repentir d'avoir arraché Done Elvire au couvent et commis un sacrilège : reprendre la vie con­ jugale serait s'obstiner dans le péché.

Done Elvire, exaspérée par cette nouvelle imposture, le menace de la punition du Ciel, mais aussi des suites de «la colère d'une femme offensée».

Un grand seigneur chez le peuple En poursuivant sur mer les fiancés, Dom Juan a fait nau­ frage.

Il a été recueilli par des paysans et s'empresse de courtiser Charlotte, fiancée de Pierrot, le garçon qui lui a sauvé la vie.

Celui-ci essaie de s'interposer, mais il est rudoyé par Dom Juan.

Charlotte se trouve en concurrence avec une autre paysanne, Mathurine, à qui Dom Juan a déjà promis le mariage.

Les voilà toutes les deux sur les rangs.

Elles deman­ dent à Dom Juan de trancher, mais le séducteur, amusé par cette situation, retarde sa réponse et leur tient simultanément des propos galants de façon à ne décevoir ni l'une ni l'autre.

Il est interrompu dans ses plaisirs par une mauvaise nouvelle: douze hommes à cheval le recherchent et seront là dans un moment.

Le temps presse.

Avant de fuir, Dom Juan oblige Sganarelle à échanger leurs habits.. »

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