Rendons compte de l'exposition « Brouillons d'écrivains présenté à la bibliothèque nationale de France en 2001, un critique a parlé de l'émotion de pénétrer dans le bureau d'un écrivain et d'accéder à ses archives qui racontent une histoire. » Quel est, pour vous, l'intérêt de connaitre le travail préparatoire d'une oeuvre littéraire ?
Publié le 15/07/2012
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Pour finir, on peut dire que le brouillon permet au lecteur de constater la maturation de l’œuvre. S’il commence par le travail final de l’écrivain et termine par son brouillon il peut remarquer l’évolution du roman ; ses idées principales et ce à quoi cela à aboutit. Il peut voir que dans un premier temps les personnages avaient des patronymes qu’ils n’ont pas gardé pour la réécriture finale, ou encore que l’idée générale peut progresser jusqu’à ce qu’elle finisse par n’être plus la même qu’au départ. Flaubert montre l’évolution de son brouillon par ses nombreuses ratures et par sa recherche du mot juste, de la bonne expression. Alors que Zola, nous montre dans ses brouillons de « Au Bonheur des Dames « que les personnages comme Denise, Bourras, Hartmann ou encore Desforges devaient au départ porter les patronymes respectifs tel que Louise, Barrois, Decker, Destouches.
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- Favier Jean , né en 1932 à Paris, historien français, directeur général des Archives de France (1975) et président de la Bibliothèque nationale de France de 1994 à 1997.
- « La pièce change de sens et de couleur selon qu'on y pénètre par l'intrigue ou par les mots d'auteur [...] qui fonctionnent comme autant de slogans, transformant par instants la scène en tribune, revendiquant la liberté d'être, de jouir, de ‘blâmer'. Mais ces formules, par leurs conditions d'énonciation, sont ambigües, et la réconciliation finale en atténue la portée. » (Jean-Pierre de Beaumarchais, Revue d'Histoire littéraire de la France, n° spécial bicentenaire du Mariage de Figaro
- Que pensez-vous de ce bilan du classicisme français : «La réussite classique fut bien une conquête, l'équilibre classique non le produit d'une sagesse rassise, d'une prudence habile à ménager le pour et le contre, mais l'expression d'un élan, d'une poussée vers l'avant. Ce qui distingue Racine de Corneille, en 1665, c'est sa nouveauté, son modernisme. Ce qui, dans les traités ou les dictionnaires du temps, condamne un mot ou un tour, c'est qu'il est «vieux», et rien ne caractérise mieu
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