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rencontre manon et des grieux

Publié le 13/04/2025

Extrait du document

« L'abbé Prévost (1697-1763) est un auteur du 18ème siècle qui a vécu une vie mouvementée, avant de devenir prêtre.

En 1731, il a rédigé l'Histoire de chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, qui a par la suite été jugé scandaleux puis condamné en 1733.

Ce roman met en scène la passion naissante du chevalier DG pour ML, et la marginalisation sociale progressive de ces 2 personnages.

C'est également l'occasion pour l'abbé Prévost de réaliser un traité de morale sur les dangers de la passion.

Nous allons étudier la rencontre entre DG et ML.

Après avoir rencontré une seconde fois DG à Calais, le marquis de Renoncour demande au jeune homme de lui raconter ses aventures qui commencent à Amiens.

Il n'a alors que 17 ans et vient de terminer ses études de philosophie Lecture du texte Lors de cette analyse nous nous demanderons : Quelle est l’originalité de cette rencontre amoureuse ? Tout d’abord, nous aborderons le cadre spatio-temporel de la rencontre, dans un second temps nous parlerons du coup de foudre entre ML et DG et enfin nous analyserons le dialogue décisif. Conclusion Cette rencontre abolit l’idée de l’ancienne vie de DG : l’amitié pour Tiberge s’éloigne, et son ancienne personnalité (sagesse, innocence et timidité) disparaît. La vue de ML fait surgir un désir amoureux, mais le narrateur place cette rencontre sous des accents tragiques, comme le montre l’interjection du début et la prolepse finale. Le plaisir du romanesque est ainsi créé : le lecteur a envie de savoir où va mener cette passion fatale. Et cette scène exploite le thème de la rencontre amoureuse de manière romanesque et originale, car en quelques mots, le destin du couple semble scellé. De la même manière, une seconde rencontre aura lieu entre DG et ML : celle à Saint-Sulpice. Après avoir été séparés pendant un an, les deux amants se retrouvent, et cette fois-ci, les sentiments de ML se feront jour plus clairement. Analyse linéaire : 1er mouvement – Le cadre spatio-temporel(l.

1 à 7) 📌 (L.1-2) “j’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens” “Hélas ! Que ne le marquais-je un jour plus tôt !” ➔ 2 plus-que-parfait + ton grandiloquent sur la 2ème phrase >>> DG entremêle le souvenir et le récit distancé ➔ (L.1) “Hélas” interjection + 2 tournures exclamatives >>> DG dramatise le jour de la rencontre avec ML, souligne son regret et il ne cache aucune émotion ➔ (L.1 et 5) “Amiens” “Arras” 2 noms de ville >>> pose un cadre précis ➔ (L.1-3) “le temps” “un jour plus tôt” “la veille” champ lexical du temps >>> cadre temporel précis ➔ (L.2-3) “j’aurais porté chez mon père toute mon innocence” —> verbe au conditionnel passé >>> DG sous-entend que cette rencontre va lui faire perdre sa naïveté + DG se présente comme innocent et se pose en victime de cette rencontre >>> souligne le regret de cette rencontre 📌 ➔ “toute mon innocence” expression polysémique >>> peut se comprendre de 2 manières : par le jeune âge et par l’absence de péché 📌 (L.3-4) “je devais quitter cette ville” >>> expression de regret >>> le destin du personnage semble scellé 📌 (L.4-5) “étant à me promener avec mon ami Tiberge, nous vîmes arriver le coche d’Arras, et nous le suivîmes jusqu’à l’hôtellerie” —> il souligne la valeur de l’amitié, et présente les différents personnages de son roman —> “nous” pronom personnel à la 2ème personne du pluriel >>> il montre la complicité amicale qu’il a avec Tiberge 📌 (L.5-6) “le coche d’Arras” + “l’hôtellerie” + “voitures” détails de la scène + “descendent” présent de vérité générale >>> ces détails ancrent le récit dans un cadre urbain, une promenade dans la ville + cela semble authentique 📌 (L.5-6) “nous vîmes arriver le coche d’Arras, et nous le suivîmes jusqu’à l’hôtellerie où ces voitures descendirent” verbes au passé simple >>> ils sont témoins d’une scène de rue 📌 (L.6-7) “nous n’avions pas d’autres motifs que la curiosité” ➔ explication motivant le rapprochement des 2 amis de ce coche : la “curiosité” ➔ “ne…que” négation restrictive >>> il se justifie, se dédouane de cette curiosité et de cette rencontre 📌 (L.7-8) “il en sortit quelques femmes, qui se retirèrent aussitôt” ➔ le narrateur montre le mouvement des femmes descendant du coche, mais elles partent immédiatement ➔ “il en sortit” tournure impersonnelle + “quelques femmes” déterminant indéfini >>> cela paraît comme une observation anodine ➔ “sortit” “retirèrent” passé simple + “aussitôt” adverbe >>> créé un effet curieux destiné à mettre en valeur ML, qui reste seule (elle est déjà en marge des autres personnes de son âge) le narrateur décrit un cadre spatio-temporel précis qui ancre le récit dans la réalité.

Il décrit une promenade, et les 2 amis assistent ensuite à une scène de rue, attirant le regard du narrateur 2ème mouvement – Le coup de foudre (l.7 à 17) 📌 (L.8) “Mais il en reste une, fort jeune, qui s’arrêta seule dans la cour” ➔ “Mais” conj.

de coordination d’opposition >> fait émerger une femme, souligne la présence de ML ➔ “fort” adj intensif >>> insistance sur son jeune âge ➔ “qui s’arrêta” verbe au passé simple + antithèse avec “se retirèrent” >>> son immobilité contraste avec l’agitation et le mouvement d’arrière plan évoqué précédemment >>> elle se détache et n’agit pas comme les autres 📌 (L.9-10) “pendant qu’un homme d’un âge avancé, qui paraissait lui servir de conducteur, s’empressait pour faire tirer son équipage des paniers” ➔ proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de temps >>> description de l’arrière plan ➔ “paraissait” verbe d’état >>> le chevalier n’est plus un spectateur passif, mais un spectateur omnibulé par cette femme ➔ chaque détail de la scène fait l’objet d’une.... »

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