RELIGION ET GLOIRE CHEZ MARIVAUX
Publié le 25/08/2015
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Alors que pour Marivaux la foi correspond à un amour de la vertu, bien souvent la religion se confond avec un amour de la gloire attachée à cette vertu. Enseignant l'humilité, elle génère ainsi des occasions de briller dans le monde. Tantôt elle s'offre comme un refuge pour certaines personnes qui ne peuvent solliciter autrement le regard des autres et donc leur estime; tantôt elle sert de tremplin à la gloire, c'est-à-dire qu’elle favorise la vanité de plaire. Soit la religion est un pis-aller, nécessaire à une existence sociale, soit elle est un facteur parmi tant d'autres de la gloire dont on se flatte dans le monde.
UNE FAÇON D’ÊTRE
Marivaux soulignait malicieusement combien les femmes devenaient dévotes avec l’âge. La coquette de la dix-neuvième lettre du Spectateur français se retire du monde quand ses charmes n’opèrent plus ! Si elle ne tombe pas dans le piège de la dévoterie, c’est par lucidité, mais pour combien d’autres qui, par ce biais, arrivent à une certaine réputation de vertu qui leur assigne un rôle dans une société où, si elles avaient persisté dans leur coquetterie, elles n’auraient été que ridicules? Si elles s’étaient tout simplement tues, elles n’auraient plus de statut social.
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