Réflexion sur la mort dans les Fables de La Fontaine
Publié le 17/04/2020
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Réflexion sur la mort dans les Fables\"Le Curé et le Mort\", \"La Mort et le Mourant\", \"l'Horoscope\", \"Le Loup et le Chasseur\", \"Le songe d'un habitant du Mongol\" et \"Le Vieillard et les Trois Jeunes\":
Jean de la Fontaine est l'un des plus grand fabuliste du XVIIème siècle. Il a vécu sous le règne de Louis XIV. Nous allons nous intéresser au deuxième recueil qui a été dédié à Mme de Montespan. Nous chercherons à savoir comment La Fontaine montre à travers ces fables une réflexion sur la mort, en mettant en évidence le thème de la mort à travers les personnages qui représentent ou qui ont un rapport avec la mort.
Dans la fable \"La Mort et le Mourant\", nous pouvons constater la méditation sur la mort ainsi que la liberté des rythmes et la grâce légère à la pensée. Cette fable nous montre que la vie de l'homme est soumise à la mort et aucun homme ne peut échapper à cette loi. On peut voir aussi l'allégorie du tribunal, l'homme a beau se défendre, se révolter comme un accusé, il ne peut rien. Il y a aussi un effet d'accumulation qui s'exprime par cette volonté de vivre et qui se traduit par cette révolte. Les personnages ont un rapport direct avec la mort ne serait-ce que par leurs noms:Le Mort et le Mourant.
La fable du «Curé et le Mort» donne une réflexion philosophique sur la vie. La morale explicite de la fable apparaît comme une réflexion philosophique sur le rapport que les hommes entretiennent avec l’existence. Dans cette fable, La Fontaine utilise le champs lexical de l’enterrement et donc de la mort: «carrosse», «défunt», «Hélas!», «morts»…
Les alexandrins isolés et les octosyllabes soulignent le décalage entre l’évènement tragique de la situation (enterrement) et la désinvolture du Clergé.
«
La métaphore des Parques amène sans doute l'évocation de la mort.
Selon La Fontaine,
l'existence qu'il préfère accorde aussi, parmi ses multiples dons, une fin sereine, dégagée
des soucis de l'ambition propre aux courtisans toujours insatisfaits dans leur course
effrénée vers la richesse.
La composition de la fable «Le Vieillard et les trois jeunes» est proche d’une tragédie.
La Fontaine oppose un « octogénaire » – il était rare de parvenir à 80 ans au 17ème siècle
– et « trois jouvenceaux».
Alors que la mort semble promise au vieillard, le lecteur ne
peut qu’être terrifié par le dénouement tragique des trois Jeunes Hommes.
Le terme « Jouvenceaux » rime d’ailleurs avec « tombeaux » au vers 27 ce qui prépare le
lecteur à la fin tragique des trois jeunes hommes.
Le champs lexical de la mort vient sceller le destin des trois personnages: « tombeaux »,
« se noya », « jours emportés », « tomba », « leur marbre ».
Le sentiment tragique est accentué par la chute de la fable :
« Et pleurés du Vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter ».
Le lecteur comprend en effet qu’il lit une épitaphe comme s’il était devant la tombe des
trois jeunes hommes.
Dans toutes ces fables, La Fontaine offre donc des réflexions sur la mort avec des
messages subliminaux et donne ainsi son avis à propos de la mort..
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