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REBOUL (Jean)

Publié le 21/03/2019

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REBOUL (Jean), poète français (Nîmes 1796 -id. 1864). S'il vécut par son métier de boulanger, dès sa mise en apprentissage après la mort de son père, jusqu'à l'âge de 54 ans et devint pour ses contemporains « le Boulanger de Nîmes », cet autodidacte s'affirma dans le monde littéraire : Lamartine, conquis par le poème l'Ange et 1'Enfant, paru en 1828 dans la Quotidienne, lui adressa l'une de ses Harmonies, le « Génie dans l'obscurité ». Il fit éditer ensuite un poème biblique {le Dernier Jour, 1839), quelques recueils poétiques {les Traditionnelles, 1857) et des tragédies. Contri-
 
buant au renouveau de l'occitan, il encouragea Mistral et soutint le félibrige. Sa correspondance constitue un vivant témoignage de la vie littéraire en province au xixe s.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)REBOUL Jean, dit le Boulanger de Nîmes (1796- 1864).

Ce poète nîmois était le fils d'un serrurier attaché à la religion et à la monarchie.

A onze ans et demi, il devient clerc d'avoué, puis il fait son apprentissage de boulanger pour mieux venir en aide à sa mère restée veuve.

En même temps, Reboul commence à écrire des vers et à les lire devant le public d'un café littéraire.

Veuf une première fois en 1820, le poète-boulanger se fait mieux connaître avec une cantate sur la guerre d'Es­ pagne et surtout avec l'Ange et l'Enfant, une pièce de vers inspirée de Grillparzer, publiée en 1828 dans la Quotidienne : elle attire à Reboul l' admiration de Lamar­ tine, qui lui dédie une de ses Harmonies, (( le Génie dans l'obscurité>}, puis celle d'Alexandre Dumas et de Chateaubriand.

Encouragé par ces patronages, il fait paraître ses Poésies ( 1836), puis vient à Paris, où on l'accueille avec enthousiasme.

Il retourne pourtant à Nîmes pour mener une vie calme, partagée entre son métier de boulanger et sa vocation de poète (le Dernier Jour en 1839, les Poésies nouvelles et inédites en 1846).

Il est lié aux milieux légitimistes, et sa fidélité à l'an­ cienne famille royale le mènera en 1848 à l'Assemblée constituante.

Associée à des préoccupations religieuses qu'on retrouve dans le Martyre de Vi via (1850), cette fidélité explique également son amitié avec le comte de Chambord et certains aspects de la pensée de Mistral, dont Reboul encouragea les débuts : on en voit en tout cas les traces dans les Traditionnelles ( 1857) et dans les Dernières Poésies, recueil posthume publié en 1865.

Les thèmes politiques et religieux occupent donc dans cette œuvre une place importante.

Reboul a choisi son camp, et ille défend parfois avec talent : ce poète-ouvrier chante l'expédition d'Alger, exalte Charles X, admire Guizot, maudit le système égalitaire et ses méfaits dans l'esprit des peuples crédules.

De même, il oppose la vraie religion, celle du Christ et de la Vierge, à Voltaire et à Rousseau.

Il y a souvent dans ses élégies un ton mystique qui ne trompe pas : Reboul a la nostalgie de l'ordre des temps anciens, et c'est peut-être ainsi qu' i 1 faut comprendre son attachement à sa ville, à son pays d'Occitanie, dont un poème consacré aux troubadours célèbre le passé.

BIBLIOGRAPHIE Notice critique dans Je Grand Dictionnaire universel, Larousse ( 1865-1890); Coll o m bet , E'tude biographique et litté­ raire sur Reboul, Lyon, Boite!, 1839; notice sur Reboul dans la Nouvelle Biographie générale de Hoefer, Firmin-Didot, 1862; De Pontm artin, Nouveaux Samedis("' série), Paris, Michel-Levy, 1865; Abbé de Cabrières, notide dans les Dernières Poésies de Jean Reboul, Avig n on , Seguin ainé, 1865.. »

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