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Réaliser le commentaire rédigé de l'extrait d'Un homme passe sous la fenêtre et chante de Louis Aragon extrait du recueil Elsa

Publié le 07/03/2012

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aragon

Il est vrai que les rimes, tel qu’on a l’habitude de les définir sont absentes de ce poème, cependant, cela est compensé par la présence de sons qui « résonnent « de la même façon comme « libres « vers 1 et « givre « vers 3 et de rimes croisés féminines puis masculines tel que « rêves « au vers 9, rime féminine puis « soleilleux « au vers 10, rime masculine. De plus, la structure cyclique de cette ballade amoureuse, un refrain pour chaque strophe la rend accessible à tous, facile à retenir, agréable à entendre, tout comme le vocabulaire qui y est simple ou l’emploi de la troisième personne du singulier...

aragon

« (vers 12).

Néanmoins, cela nous renvoie à un pouvoir de l’amour qui serait magique donc impossible. En outre, les métaphores employées, bien que pouvant sembler anodines de prime abord sont le signe d’une fêlure, d’une faille dont la source est ancienne.

En effet, le givre est froid donc mort ; s’il parle d’aveux cela est négatif car un couple aussi fusionné n’est pas supposé avoir de secret tout comme l’ait l’allusion aux « sarcasmes » (vers 30) qui n’ont pas leur place en amour.

Enfin, si le printemps est fait pour être amoureux, l’amour est éphémère, ne dure qu’une saison.

Cette impression de brièveté est accentuée par l’évocation des primevères qui sont les premières fleurs à disparaître.

Par surcroît, l’expression « qui embrassent » (vers 27) au sens étymologique signifie qui entoure de ses bras donc qui en quelque sorte enferme et tue. Toutefois, l’auteur considère que ni lui ni son épouse ne sont responsables de cette dynamique négative et que seul le temps est à blâmer. En effet, en parcourant le texte, on ne peut que ressentir une impression de rupture, une scission dans le couple.

Ainsi, l’auteur emploie tout d’abord la première personne du pluriel faisant du couple une unité et ce tout au long de la première strophe.

Il use ensuite de la deuxième personne du singulier puis finit par utiliser le « on », impersonnel et englobant le lecteur dès la quatrième strophe.

De plus, l’auteur emploie l’imparfait pour évoquer les temps heureux « Nous étions faits pour être libres// Nous étions faits pour être heureux » (vers 1 et 2) ou encore « avais des bras des rêves » (vers 9) signifiant ainsi qu’elle le prenait dans ses bras, havre protecteur où il pouvait s’évader à sa guise, mais que ce n’est plus le cas, que la désillusion a fait place au bonheur désormais révolu.

Enfin, par les métaphores employées aux vers 3 à 6, ou, par le vers 14 « Aimé du Diable et du Bon Dieu » et qui présentent une certaine ambiguïté, par cela qu’y sont associés des idées opposées, généralement l’une négative et l’autre positive, on comprend que l’amour est la résolution des contraires mais que les différences finissent par s’accentuer. De cela, il rend le temps responsable, temps qui réduit l’amour, aussi profond et transcendant, qu’il ait put être à une dégradation, une mort, inéluctables.

Il emploie pour l’incriminer la métaphore filée, « Le temps qui passe passe passe// Avec sa corde fait des n œ uds » au début et à la fin de la quatrième strophe, mais aussi, le champ lexical de la mort, par des termes souvent à double sens dont il utilise la connotation tel que « feu » (vers 18), symbole de chaleur mais ayant le pouvoir de détruire, ou par d’autre tels que « tuer » (vers 38) dont la dénotation est claire. Il donne à son expérience la valeur d’une maxime, d’un aphorisme qui concerne tout le monde.

Il emploie pour cela la troisième personne du singulier et le présent gnomique notamment par l’expression « passe passe passe ».

La leçon qu’il souhaite donner est « On n’a tiré de sa jeunesse// Que ce qu’on peut et c’est bien peu », on comprend qu’Aragon. »

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