RACINE, Jean
Publié le 30/05/2012
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(décembre 1639-21 avril 1699)
Poète dramatique
Sa grand-mère, qui est aussi sa marraine, fait élever Jean Racine, orphelin, dans des écoles et des collèges de Port-Royal. C’est par une Ode consacrée au mariage du roi qu’en 1660 Jean Racine se fait connaître. Faute d’avoir pu obtenir un bénéfice ecclésiastique, il obtient du roi une pension en 1664, pour une Ode sur la convalescence du roi. MolièreF142 accepte en 1664 que soit donnée au théâtre du Palais-Royal, sa tragédie La Thébaïde ou Les Frères ennemis. Ce n’est que l’année suivante, en décembre 1665, qu'Alexandre le Grand séduit enfin ses contemporains. Andromaque, donné à l'hôtel de Bourgogne en novembre 1667, lui vaut un succès pareil à celui qu’avait reçu trente ans plus tôt Le Cid de CorneilleF135. Pour montrer la diversité de son talent, après avoir donné une tragédie, c’est une comédie qu’il propose en 1668, Les Plaideurs. Britannicus, en 1669, relance sa rivalité avec CorneilleF135. Leurs partisans s’affrontent. Plus encore à propos de Tite et Bérénice, joué en novembre 1670, après des succès qui sont aussi des privilèges puisqu’Iphigénie en Aulide est le moment le plus intense de l’une des somptueuses fêtes données à la cour de Versailles en août 1674. Mais Racine rencontre l’échec avec Phèdre en 1677. Etre nommé alors historiographe du roi lui permet, à trente-sept ans, de prendre ses distances avec le théâtre. S’il écrit encore, des livrets d’opéras, des vers de circonstances, il ne revient au théâtre que parce que madame de MaintenonF148 lui demande une pièce pour ses pensionnaire de Saint-Cyr. Esther est représentée en janvier 1689. Mais Athalie, parce que l’Eglise n’admet pas que le théâtre puisse pénétrer dans une maison religieuse d’éducation, n’est donnée sans costumes que devant un public très restreint. Ces deux pièces valent à Racine le titre de Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Dans les années qui suivent, déchiré entre sa fidélité au roi et le respect qu’il porte à Port-Royal, il prend de plus en plus ses distances avec la cour. Il se soucie de la carrière de son fils Jean-Baptiste, du mariage de sa fille Marie-Catherine. Il meurtO421 après avoir voulu que sa dépouille soit enterrée dans le cimetière de Port-Royal.

«
JEAN RACINE (1639-1699)
Portrait de l'époque représen
tant Racine à 34 ans.
Sous la
perruque bouclée, ne croirait-on
pas voir Louis XIV, auquel
Racine ressemblait étonnam
ment? (Château de Versailles.)
I
L est des noms qu'on ne peut prononcer sans éveiller en écho
d'autres noms,
il est des lieux à jamais liés à certaines figures du
passé.
Port-Royal est l'un de ces noms, l'un de ces lieux,
et Racine fait
partie de
la cohorte des grandes ombres qu'il évoque.
On compte deux couvents de Port- Royal : le Port-Royal de Paris
(actuellement l'hôpital de la Maternité) et le Port-Royal-des-Champs,
près de Chevreuse.
Quatre siècles plus tôt, déjà, l'humide vallon avait enclos un
domaine religieux.
Tout n'en avait pas disparu, quand les Jansénistes,
séduits
par ce cadre sauvage, décidèrent d'y établir leurs assises.
Ils
aménagèrent les anciens bâtiments, élevèrent des constructions nou
velles, dont un cloître pour les religieuses,
et ils firent une école de.
»
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