Rachid Mimouni: "Je crois en la littérature comme cheval de Troie, pour corroder de l'intérieur la forteresse des mystifications qui nous affirment que notre ciel est toujours bleu"
Publié le 27/01/2013
Extrait du document
«
Septembre 2012 Martin Lenweiter
cheval de Troie, comment peut-elle corroder de l’intérieur la forteresse des
mystifications, et dans ce cas, quelles en seront les impacts.
Premièrement, regardons ce que sont ces mystifications dont parle Rachid Mimouni.
Une mystification est un genre de tromperie et de manipulation, voire même de
mensonge ou d’illusion.
Pour l’écrivain, ces mystifications « nous affirment que notre
ciel est toujours bleu ».
On peut donc dire que, dans ce cas, les mystifications tentent de
manipuler la population en affirmant que son environnement n’a pas de problèmes.
Selon Mimouni, ce sont évidemment des mensonges.
En effet, durant sa vie il s’est
engagé contre le régime de son pays, l’Algérie, ce qui prouve qu’il ne voyait pas que le
bien de son environnement.
On peut même aller plus loin en disant qu’il pense que les
gens ne voyant pas les problèmes ou les défauts, soit se laissant manipuler et abuser par
des illusions, sont trompés.
Dans la phrase de l’auteur, les mystifications sont symbolisées par une forteresse.
Cette
dernière est, au sens propre, une construction imposante, symbolisant la force.
Une
forteresse entoure généralement une cité.
On peut pousser la métaphore encore plus
loin, en imageant qu’il y aurait, d’un côté, l’individu ou la société se laissant manipuler
qui seraient symbolisés par une ville.
De l’autre côté de cette ville se trouverait une
forme proche de la vérité.
Entre cette dernière et la ville, il y aurait la fameuse forteresse
symbolisant les mystifications.
Cette véritable muraille de mensonges faisant croire aux
habitants de la ville que l’environnement autour de la ville est bleu.
A présent, observons ce que peut représenter cette métaphore à un niveau plus concret,
et sous différents angles.
Tout d’abord au point de vue individuel, puis au niveau
collectif.
Voici un exemple de mystification, la flatterie.
Le flatteur désire en principe obtenir
quelque chose du destinataire de sa flatterie.
Il ne lui adressera que des compliments, et
ceux-ci, même s’ils sont peut-être proches de la réalité, n’aideront pas le destinataire à
voir toute la vérité sur lui-même, ce qui le desservira.
Le flatteur, lui se mettra son
destinataire dans la poche, car ce dernier sera plus docile et moins résistant à une requête
en raison de la flatterie.
On peut donc même aller plus loin et mettre la flatterie au même
rang que l’hypocrisie et la manipulation.
En comparaison avec la phrase de Mimouni, la
flatterie montre le « côté bleu » de la personne, ce qui en fait une sorte de mystification.
2.
»
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