RABELAIS ET LES CONTEURS
Publié le 11/12/2011
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Le roman de chevalerie, si goûté en France au moyen âge, était, on s'en souvient, tombé peu à peu en discrédit; ce fut sous l'influence espagnole qu'il retrouva chez nous un moment de faveur dans la première moitié du xvie siècle, grâce à Nicolas de Berheray, sieur des Essais, qui publia, de 1540 à 1548, sa traduction des Amadis. Ils firent les délices de la cour de François Ier. Mais ces fictions chevaleresques, où le récit des exploits les plus invraisemblables se mêle à l'expression de la galanterie la plus raffinée, furent bientôt remplacées dans le goüt public par le roman du plus grand des conteurs du xvie siècle, Rabelais.
Vie de Rabelais. - Si on la dégage des légendes qui se sont greffées sur elle et qu'ont inspirées les livres de maître François Rabelais, sa vie est assez simple; car, en dépit des points obscurs qu'on y voudrait moins nombreux, il semble que Rabelais y fasse toujours le même personnage, celui d'un prêtre fourvoyé dans le sanctuaire, d'un savant passionné pour toutes sortes de connaissances, d'un médecin habile et jovial, d'un esprit hardi mais prudent, d'un homme enfin qui ne fut ni bouffon, ni ivrogne, ni révolutionnaire, mais qui travailla beaucoup et se permit de rire de bien des choses.

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Vie de Rabelais (149Q,?-i553?).
- Si on la
dégage des légendes qui se sont greffées sur elle et
qu'ont .inspirées les livres de maître FrarilJois Rabe
lais, sa vie est assez simple; car, en dépit des points ·
obscurs qu'on y voudrait moins nombreux, il semble
que Rabelais y fasse toujours le même personnage,
celui d'un
prêtre ·fourvoyé dans le sanctuaire, d'un
savant passionné pour toutes sortes de connaissances,
d'un médecin habile et jovial, d;un esprit hardi ·mais
prudent, d'un homine enfin qui ne fut ni bouffon, ni ·
ivrogne, ni révolutionnaire, mais qui travailla beau
coup et se permit de rire de bien des choses.
Il naquit
à Chinon, probablement en 1495.
Il fut
élevé
au couvent de la Beaumette, près d'Angers, prit
l'habit de Franciscain à Fontenay-le-Comte, et y resta
une quinzaine d'années, assez mal vu des moines à
cause
de "Son gollt pour les sciences dont il étudia
alors trois ou quatre : le droit, les mathématiques,
l'astronomie,
surtout le grec.
Il fut ord()nné prêtre
vers 1.523.
:Du couvent de Fontenay, ·il passa avec l'au
torisation du pape, en 1524, dans celui de Maillezais,
qui appartenait
à l'Ordre de Saint-Benoît.
Ayant · '
,
quitté l'abbaye « sans lic-ence . de ·ses supérieurs.
», il
commence
la vie errante 1 qu'il ·va désormais mener
presque toujours.
De 1524 à 1529,il est :recueilli à Li
gugé, près de Poitiers, pa:r l'évêque de Maillezais,
· Geoffroy d'Estissac; il trouve là une société savwt ·e,
où il rencontre Marot et peut-être Calvin; il_ s'oc
cupe beaucoup de sciences :natuFelles et :de médecine.
En 1530, il va poursuivre ses études médicales à
Montpellier, et de 1532 à 153li il est médecin de l'hô
pital à Lyon.
Puis, deux ans de séjour à Rome où
il accompagne le cardinal Jean
du Bellay, et où il
se fait relever de ses vœux :monastiques par le pape
Paul III.
Nouveau séjour ·à Montpellier pour y prendre
le grade de docteur; il y enseigne :l'anatomie.
Mais,
dès 1538,
il reprend sa carrière ·de médecin ambulant,
à Narbonne, à Castres et à Lyon.
En 1539, il obtient
du cardinal
du Bellay un canonicat à Saint-Maur-les
Fossés.
Mais il ne s'y fixe point; il voyage encore en.
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