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QUI PEINT DES GRAFFITI INJURIEUX SUR LE PORTILLON ET LA CLÔTURE DE CIDROLIN ?

Publié le 10/01/2020

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sans laisser entendre une quelconque culpabilité. Le sentiment de culpabilité de Cidrolin n'en est pas diminué pour autant, ce que manifeste le thème récurrent de la boue et de la souillure autour de la péniche (des détritus, un véritable « bourbier » occupent l'espace entre la péniche et le quai, sous la glissante planche passerelle, le tout étant qualifié de « dégueulasse » par Lalix, p. 145). La nuit où Cidrolin est censé guetter le « graffitomane » pousse à son paroxysme ce sentiment obsessionnel de la faute et de la souillure.

Les Fleurs bleues de Raymond Queneau

« L'averse transforme le camping en « merdier» (p.

200) et Cidrolin glisse dans la boue en voulant récupérer, près de la clôture, sa couver­ ture et sa bouteille de rhum.

Tout laisse penser qu'il garde en lui une faute insurmontable.

N'écrit-il pas le mot « assassin » sur sa clôture, comme le laissent supposer les deux lettres A et S qu'il recouvre de peinture à la page 83? N'habite-t-il pas au numéro 21, ce qui confirmerait sa culpabilité, si l'on pense au célèbre film d'Henri-Georges Clouzot, L'assassin habite au 21 ? La chute de l'immeuble sur le gardien à la fin, dont Lalix affirme qu'« il n'a pas dû s'effondrer tout seul» (p.

272), accré­ dite la thèse d'un personnage coupable qui, dès lors que Labal le prive, en le confondant, d'exorciser sa culpabilité par des graffiti, retombe dans la violence et le crime.. »

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