Question de corpus argumentation
Publié le 04/10/2017
Extrait du document


«
première personne « moi » l.
6-8-12 Albert Camus, lui, utilise la tonalité didactique pour
conduire progressivement le lecteur vers une thèse peu commune sur la nature de la révolte :
son texte ressemble à un article de dictionnaire pour aboutir finalement au constat que dire «
non », c’est imposer une limite à ne pas franchir et cette frontière délimite ce qu’on veut
préserver.
Se révolter, c’est donc protéger une valeur.
Albert Camus fait donc de l’acte de
révolte un acte positif d’affirmation d’une valeur.
Ainsi, les quatre auteurs font appel à la rhétorique et aux arts oratoires pour toucher le
lecteur, allant de l’utilisation de registres à celle d’exemples et de faits personnels ou réels.
2.
Il s’agit par ailleurs, d’analyser les portraits de l’homme révolté mis en évidence par
ces textes.
Les caractéristiques de l’homme indigné et révolté y sont sensiblement les mêmes.
Le premier mouvement est celui de l’indignation, du refus.
Dans les quatre extraits, l’homme
est scandalisé par une situation qu’il juge inacceptable.
Victor Hugo est choqué par le
spectacle de la misère auquel il a assisté lors d’un déplacement à Lille, Hessel par le nazisme,
Antigone par l’engagement de Créon à faire son métier de roi qu’elle ressent comme une
compromission, affirmant même qu’il est « trop sensible pour faire un bon tyran ».
Enfin,
dans l’extrait d’Albert Camus, l’esclave commence par dire « non » à l’autorité qui
l’oppresse.
Antigone aussi est celle qui dit « non » puisqu’elle décide d’aller contre l’édit
publié par Créon en enterrant son frère.
Comme le dit Albert Camus, Antigone, en refusant
d’obéir à la décision du roi, délimite une frontière qu’elle ne veut pas franchir.
Elle préserve
une valeur qu’elle juge fondamentale qui est la liberté.
Par ailleurs, il apparaît que l’homme révolté est un homme qui agit.
En effet, Victor
Hugo appelle autres députés à l’action par les impératifs « Poursuivez-là, frappez-là,
détruisez-là ! » afin de mettre fin à la misère.
Chez Camus, l’homme révolté est celui qui tout
à coup « fait face », comme Antigone a fait face à l’interdiction de son oncle et « avec [ses]
ongles cassés et pleins de terre », a tenté d’inhumer son frère.
Ils sont tous les deux entrés
dans l’action.
L’appel de Stéphane Hessel à s’indigner est aussi un appel à l’action : de même
que lui-même a agi dans sa jeunesse en devenant résistant face au nazisme, il appelle les
jeunes à agir et à refuser « l’indifférence, dire « je n’y peux rien, je me débrouille ».
Pour lui,
la seule réponse possible est l’engagement.
Aussi pouvons-nous dire que tous les locuteurs, réels ou fictifs de ces textes, sont des
êtres révoltés qui se lèvent et disent « non », et qui s’engagent dans une lutte..
»
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