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Qu’est-ce que distingue le personnage principal d’un roman d’un véritable individu ?

Publié le 30/10/2019

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individu

En plus de ces choix, le talent de l’écrivain à décrire, ressentir amplifie encore plus ce réalisme voulu (pour Maupassant, cette illusion souhaité…). Il y aussi la finesse de certains auteurs à percer et à ressentir les nuances de l’âme et des sentiments. Par exemple, Maupassant dans une de ses nouvelles sous forme de lettres, raconte la nuit de noces d’une toute jeune femme, il raconte qu’elle crie de terreur lorsque son mari l’approche. De même, le véritabletravail et talent de l’écrivain qui, finement, peint les consciences, les contradictions, les conceptions, les idées de ses personnages. Par conséquent le lecteur découvre la pensée d’un père corse (La Vendetta, Balzac), d’un Normand un peu avare (La Ficelle, Maupassant), d’une jeune femme qui découvre la vie (La Femme de trente ans, Une Vie, Madame de Bovary). Il ne faut pourtant pas oublier que les consciences sont certes finement peintes, mais souvent, elles révèlent aussi l’état d’esprit du narrateur (tout le monde ne descend pas des Rougon-Macquart.) 
Le roman raconte l’histoire d’une destinée, il en fait un mythe. Emma Bovary n’avait pas les caractéristiques d’une héroïne, elle s’ennuyait, méprisait son mari et elle a pris deux amants. Ce n’est pas exceptionnel comme destin et malgré tout, Flaubert en a fait un véritable mythe. Emma est devenue une héroïne au même titre qu’Ulysse. Cela ne se passe ben sur pas de la même manière pour les vraies personnes

En définitive, le personnage de roman est inventé contrairement à la personne réelle. C’est une marionnette dans les mains de l’auteur qui peut en faire un héros. Mais le romancier peut aussi essayer de faire de son personnage de papier, un pantin de chair. Ainsi l’illusion d’une personne vraie peut être transmise au lecteur et d’autant plus approfondie par le travail et le talent de l’artiste.

individu

« particuliers susceptibles de suggérer des traits psychologiques.

Par exemple Bianchon qui représente les médecins ou le marquis de Ronquerolles qui représente les impertinents dans La Comédie Humaine.

D’autre part, les romanciers tentent de décrire précisément les personnages, des caractères qui sont donc complexes car personne n’est vraiment héroïque.

N’être qu’héroïque est caricatural.

Or les romanciers réalistes voulaient être justement « réalistes » et représenter l’homme tel qu’il est en rendant compte des mécanismes sociaux qui déterminent la vie des individus.

Les écrivains veulent donc peindre leur personnage et leur milieu de manière objective.

Ainsi les auteurs montrent et insistent sur les mauvais cotés des personnages ou leurs aspects communs.

Nous pouvons l’illustrer en prenant l’exemple de Charles Bovary qui est une sorte de anti -héros, il est falot et sans envergure.

Ce n’est pas le prince charmant qui fait rêver.

Selon Zola « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».

Chacun peut être un héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcoolique (oncle Macquart), soit à petite vertu (Nina).

Puis Georges Duroy dans Bel-Ami, apparait finalement comme quelqu’un de très médiocre, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.

Son ascension sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des stratagèmes (des mariages, un divorce, l’adultère, l’hypocrisie). Pour finir, certains romanciers ont fait de leur héros un personnage médiocre mais afin de souligner la contingence, l’absurde.

Nous pouvons le démontrer avec Roquentin dans La Nausée de Sartre.

Il est aussi peu engageant que sa propre vie.

C’est un anti - héros qui n’agit jamais de manière exceptionnelle.

Et nous le voyons également avec Meursault dans L’étranger de Camus.

Il tue « l’arable » sans savoir bien ses réelles motivations.

La scène de meurtre parait prédestinée par des éléments hostiles et prend la forme d’un châtiment divin, il est victime des éléments (fatalité).

Il menait avant cela une petite vie sans beaucoup d’intérêt, il ne connait pas de sentiments très fort.

Au début du roman, le lecteur est dans l’incapacité de connaitre ses sentiments puisqu’ils ne sont pas exprimés.

De plus la mort de sa mère l’attriste peu.

Enfin Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline est un personnage peu sympathique, cynique, un peu lâche, même parfois ridicule.

Roquentin, Bardamu et Meursault sont donc très éloignés du Capitaine Fracasse ou d’Ulysse ! Pour conclure, ces personnages, ces héros différents, anti -héros, ressemblent peut -être plus à une personne normale.

Néanmoins, cette dernière n’est pas obligée d’avoir une vie triste. En dernier lieu, nous allons tenter de comprendre le travail du romancier.

Dans la préface de Pierre et Jean, Maupassant affirme « faire vrai consiste à donner l’illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits et non à les transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession.

J’en conclus que les Réalistes de talent devraient s’appeler plutôt des illusionnistes.

» D’abord nous constatons que le réalisme donne l’illusion du vrai.

Le travail de l’écrivain sur le langage des personnages par exemple.

Des personnages ne sont pas héroïques mais ils ressemblent aux hommes ordinaires. Nous le voyons à travers la vulgarité du père Roland dévoilé par ses paroles « zut », « cristi » et par sa naïveté. Les romanciers cherchent à peindre le véritable caractère des personnages.

Nous pouvons ainsi le constater à travers les personnages des Rougon-Macquart de Zola qui sont avares, violents, débauchés… Il n’y a donc pas d’embellissement de la réalité ; les défauts, petitesses, mesquineries, bontés, tout est peint dans les plus fins détails. En plus de ces choix, le talent de l’écrivain à décrire, ressentir amplifie encore plus ce réalisme voulu (pour Maupassant, cette illusion souhaité…).

Il y aussi la finesse de certains auteurs à percer et à ressentir les nuances de l’âme et des sentiments.

Par exemple, Maupassant dans une de ses nouvelles sous forme de lettres, raconte la nuit de noces d’une toute jeune femme, il raconte qu’elle crie de terreur lorsque son mari l’approche.

De même, le véritable travail et talent de l’écrivain qui, finement, peint les consciences, les contradictions, les conceptions, les idées de ses personnages.

Par conséquent le lecteur découvre la pensée d’un père corse (La Vendetta, Balzac), d’un Normand un peu avare (La Ficelle, Maupassant), d’une jeune femme qui découvre la vie (La Femme de trente ans, Une Vie, Madame de Bovary).

Il ne faut pourtant pas oublier que les consciences sont certes finement peintes, mais souvent, elles révèlent aussi l’état d’esprit du narrateur (tout le monde ne descend pas des Rougon- Macquart.) Le roman raconte l’histoire d’une destinée, il en fait un mythe.

Emma Bovary n’avait pas les caractéristiques d’une héroïne, elle s’ennuyait, méprisait son mari et elle a pris deux amants.

Ce n’est pas exceptionnel comme destin et malgré tout, Flaubert en a fait un véritable mythe.

Emma est devenue une héroïne au même titre qu’Ulysse.

Cela ne se passe ben sur pas de la même manière pour les vraies personnes. »

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