Quelle vision de l'homme et de la société parisienne du début du xixème siècle, balzac veut-il donner ?

« Elles préfèrent dépêcher leurs domestiques : « deux voitures armoiriées, mais vides, celle du comte de Restaud et celle du baron de Nucingen, se présentèrent...

» ; « le corps du Père Goriot fut descendu dans la fosse, autour de laquelle étaient les gens des ses filles.

».

C'est, entouré de son voisin et des domestiques de ses enfants, que le pauvre Goriot termine ses jours, alors que sa fille reçoit le soir -même la bonne société. Dans cette page, Balzac se livre à un véritable pamphlet contre les vices de la société sous la Restauration :le « beau monde »,tel que l'appelle ironiquement le narrateur.

Rastignac se rend chez Mme de Nucingen, le jour - même de l'enterrement de son père.

Cette décision indique que Rastignac a choisi la voie de la séduction, qu'il accepte les codes de cette société avide de plaisirs.

L'image de la « ruche bourdonnant » suggère une constante agitation pour pouvoir se faire une place et une idée de combat permanent pour pouvoir se maintenir. Dans cet extrait, nous assistons à l'évolution du personnage de Rastignac, tiraillé entre ses bonnes intentions et sa soif de réussir.

Balzac a peint la naissance d'un type de personnage emblématique des son époque:l'arriviste, avec ses hésitations, ses doutes, mais finalement son désir d'appartenir à la société des beaux quartiers qui l'emporte. Dès lors, on peut se demander si Rastignac va garder ce masque et continuer à désapprouver implicitement les valeurs de cette société ou s'il va totalement adhérer à ces valeurs et les faire siennes, comme le fera cinquante ans plus tard Georges Duroy, dans Bel ami de Maupassant.. »