Quelle est la valeur accordée par Pascal au savoir humain ?
Publié le 29/09/2018
Extrait du document
L'ordre de la croyance, du coeur, de la foi diffère de celui de la « raison >> qui doit conduire au savoir. Celui-ci se veut de l'ordre du fini, de l'acquis, de l'achevé. Or il est relatif et révèle son absence de certitude. Sans rejeter le savoir, Pascal lui attribue une place ambiguë.
PROBLÉMATIQUE
• Dans la pensée pascalienne, il faut envisager le savoir à la lumière de la croyance.
Cependant, il convient de remettre en cause l'idée de Pascal chantre du savoir humain comme farouchement opposé à celui-ci.
La question est de savoir si l'on peut véritablement acquérir un savoir intangible, si le savoir humain a une valeur autre que relative et, partant, s'il est valide. Nous analyserons d'abord la relation ambiguë de Pascal au savoir humain, pour envisager ensuite l'idée de la vanité de ce savoir. Enfin, nous verrons que l'auteur ne s'oppose pas au savoir, à la raison. En revanche, il les subordonne à une autre valeur, la croyance.
«
>
PL AN DÉTAI LLÉ
In trod uction
L'ima ge coura mment répandue concernant Pascal est celle d'un savant qui,
touché par la grâce, abando nne la science pour la croyance.
Cette vision a
notamment été entretenue par la légende familiale dans le but de constituer
une hagiographie [étude de la vie d'un saint] de l'auteur.
Or, les Pensées
por tent la marque d'un rappor t au savoir nettement plus comp lexe : si
celui-ci est souvent discrédité, le
texte est cependant porteur d'une
démarche empirique, scientifique, qui vise précisément à mo ntrer les
limit es de la science et du savo ir.
Ains i, on se demandera si, par la valeur
ambig uë accordée au savoir humain qui révèle son essentielle vanité,
l' auteur n'introduit pas sa subor dination à une autre valeur, la croyance,
qui la transcende sans la réfut er.
1 - La va leur ambiguë du sav oir huma in
1.
Une expérience de sava nt
- La quête du savoir a marqué l'exi stence de Pascal .
Il fut géomètre,
phy sicien ;
-O n rencontre dans les Pensées l'idée de la primaut é de l'expérience, ainsi
que des traces du Traité sur le vide qu'il entreprend à la même époque
(fr.
744) ;
-I l dénonce les.
»
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- La philosophie n'est plus aujourd'hui une tentative pour augmenter la quantité du savoir humain, elle est une réflexion sur la qualité de ce savoir. » Expliquer et au besoin discuter cette formule de L. Brunschvicg.
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