QUEL TYPE DE SAVOIR SUR L'HOMME LA LITTÉRATURE EST-ELLE EN MESURE DE DISPENSER ?
Publié le 09/06/2012
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En effet, ce n’est qu’à partir du XVe siècle que la littérature commence réellement à approfondir le thème des défauts des Hommes avec différents genres littéraires comme les essais, les pièces de théâtre, les anecdotes ou les fables, présentant ces défauts à travers un bestiaire animalier ou des personnages auxquels nous pouvons nous identifier. Ainsi, dans le doublet “Le pot au lait” et “Le Curé et La Mort”, tiré du livre VII des Fables de La Fontaine, le fabuliste nous fait le portrait et la satire de deux personnages qui ont un point commun: l’avidité. La laitière pense, rêveuses, à tout ce qu’elle pourra s’acheter en vendant son lait, mais trop distraite, elle perd l’équilibre et fait tomber son lait : tous ses projets tant souhaités s’envolent et elle risque de se faire battre par son mari. Quant au curé, allant faire enterrer un mort, il pense lui aussi à tous les plaisirs “”qu’il pourra se payer avec l’argent qu’il percevra après ses funérailles, mais lui aussi, trop distrait ne pourra pas réaliser ses fantasmes, mais il connait un destin beaucoup plus tragique et macabre que la laitière, car le cercueil lui tombe dessus et il meurt. La Fontaine a voulut à travers cette fable faire une satire du clergé avec la deuxième fable, mais surtout une satire universelle sur l’avidité et l’imprudence de l’Homme.
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Diderot dans Supplément au Voyage de Bougainville, où l'écrivain dénonce le mépris des Européens à l'égard desmoeurs des peuples indigènes.
Il exprime son opinion à travers le discours d'un chef otaitien, qui reproche au chefdes colons de vouloir imposer à son peuple les valeurs européennes, comme les notions de propriété, de travail ouencore de matérialisme, représentant des “besoins superflus” selon l'Otaitien.
Diderot vise à critiquer les colonseuropéens qui veulent s'approprier toutes les terres qu'ils découvrent, à l'aide de la pancarte en bois installée parces derniers à Tahiti : “Ce pays est à nous”.
Le philosophe dénonce la volonté de conquête, de domination et depouvoir des colons du XVe siècle, qui adoptent une attitude méprisante et irrespectueuse envers les tribusindigènes.Donc, même si l'homme ne comprend pas ou méprise l'autre, il en a besoin pour ne pas se retrouver seul face à lui-même, notamment avec ses défauts et sa condition humaine.
LA LITTERATURE ET L'HOMME FACE A LUI-MEMETout d'abord, La littérature peut mettre en évidence les qualités des Hommes, comme dans les récits épiques desoeuvres antiques, où figurent des héros et demi-dieux dans leurs épopées.
Ces personnages, dont le but de estreprésenter les valeurs de la Grèce antique, sont des modèles pour la société de cette époque.
Nous pouvonsremarqué la valorisation de ces valeurs dans L'Odyssée d'Homère, à travers Ulysse.
Ce personnage, surnommé“l'Homme aux milles tours”, représente le modèle grec : rusé et intelligent, notamment avec son stratagème ducheval de Troie qui permettra aux Grecs de prendre la ville, mais aussi un homme beau, fort, endurant, éloquent etmaître du langage, notamment à son retour à Ithaque.
C'est également un père de famille fidèle et sensible, commele montrent ses larmes chez Calypso et la scène de retrouvaille avec sa femme Pénélope.
Cependant cespersonnages antiques ne sont pas parfaits, Ulysse peut être par moments rustres et barbare, ce qui lui donne uncôté humain.
Dans la littérature, les défauts ne seront mis en évidence que quelques siècles plus tard.En effet, ce n'est qu'à partir du XVe siècle que la littérature commence réellement à approfondir le thème desdéfauts des Hommes avec différents genres littéraires comme les essais, les pièces de théâtre, les anecdotes ou lesfables, présentant ces défauts à travers un bestiaire animalier ou des personnages auxquels nous pouvons nousidentifier.
Ainsi, dans le doublet “Le pot au lait” et “Le Curé et La Mort”, tiré du livre VII des Fables de La Fontaine,le fabuliste nous fait le portrait et la satire de deux personnages qui ont un point commun: l'avidité.
La laitièrepense, rêveuses, à tout ce qu'elle pourra s'acheter en vendant son lait, mais trop distraite, elle perd l'équilibre etfait tomber son lait : tous ses projets tant souhaités s'envolent et elle risque de se faire battre par son mari.
Quantau curé, allant faire enterrer un mort, il pense lui aussi à tous les plaisirs “”qu'il pourra se payer avec l'argent qu'ilpercevra après ses funérailles, mais lui aussi, trop distrait ne pourra pas réaliser ses fantasmes, mais il connait undestin beaucoup plus tragique et macabre que la laitière, car le cercueil lui tombe dessus et il meurt.
La Fontaine avoulut à travers cette fable faire une satire du clergé avec la deuxième fable, mais surtout une satire universelle surl'avidité et l'imprudence de l'Homme.Enfin, la littérature insiste aussi sur la misère de la condition humaine ainsi que sur l'infériorité de l'Homme face àl'univers.
En effet,(...)
En conclusion, la littérature permet de traiter des sujets tabous en société, de faire réfléchir sur l'Homme ou demettre de la lumière sur différents de ses aspects.
Le type de savoir sur l'homme dispensé par la littérature est doncprincipalement celui de la nature et de la condition humaines, à savoir que l'homme a des limites malgré son savoir etqu'il est avant tout mortel.(...).
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