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Quel type de héros est Ulysse tel qu'il apparaît dans les chants V à XIII de L'Odyssée ?

Publié le 07/10/2018

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« Le Comte fait le geste d'un homme qui s'est cruellement piqué le doigt, il regarde le papier cacheté d'une épingle et dit -pendant un pianissimo!- : « Diantre soit des femmes, qui fourrent des épingles partout! » Il jette l'épingle à terre et lit le billet puis le retourne. Il voit qu'il doit renvoyer le cachet avec l'épingle et cherche à terre.

 

Figaro, qui a tout vu, dit : « D'un objet aimé tout est cher. » »

 

Les scènes précédentes et celles à venir nous montrent l'importance de cette épingle, tout d'abord un moyen de renvoyer la lettre à la Comtesse, cette scène qui montre le Comte cherchant désespérément son épingle, après s'être fait piqué dans la foule et finalement le retrouve et permettre à Figaro de voir la scène mais non l'émettrice du billet. Ainsi, les didascalies n'ont servi qu'àridiculiser le Comte et son libertinage.

 

Les imitations et les jeux de masque ont également un rôle de divertissement, les scène 7 et 8 de l'acte V présentent tour à tour, maître et maîtresse, valet et camériste. Le Comte est victime de l'ironie dramatique, les spectateurs ont déjà appris que Suzanne n'est autre que la Comtesse déguisée. Cette scène est notamment comique par son jeu de séduction « Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle! » et par l'imitation de la voix de Suzanne. « Imitant le parler de Suzanne ». La Scène suivante présente Figaro et Suzanne, encore une fois, l'homme est victime de l'ironie dramatique, il se croit tromper et Suzanne va imiter la Comtesse. « Du ton de voix de la Comtesse » Figaro comprendra très vite le manège « Traîtresse! Qui veut me surprendre! » et jouera le rôle du séducteur à son tour, les soufflets « lui donnant un soufflet, lui donnant un second, le bat à chaque phrase » qui suivront sont propre à la farce, servant uniquement pour le ressort dramatique.

« mer, alors qu’il est retenu chez Calypso, ou en écoutant l’aède Démodocos.

A certains égards Ulysse est donc presque un antihéros ; il a en tous les cas des faiblesses même s’il est douée d’une extraordinaire pulsion de vie suggéré par le très beau vers formulaire : « heureux d’être vivant et pleurant ses compagnons morts » Ce qui est singulier aussi chez ce héros, c’est qu’il est en devenir, qu’il se trompe, qu’il s’égare, qu’il apprend : il se trompe en refusant d’abord le voile d’Ino, en pérorant devant le cyclope, en voulant affronter Scylla.

Mais il apprend aussi à se méfier, y compris de lui-même (il se fait attacher pour résister aux Sirènes), il apprend à réaffirmer son identité en écoutant les récits de Démodocos, puis en racontant sa propre histoire.

Il apprend l’importance de la parole, des récits, ceux établis par la mémoire et ceux qui permettent de se représenter l’avenir (les prédictions) Ulysse est donc un héros bien singulier : ce n’est pas par la force qu’il se qualifie, c’est par la ruse, c’est par l’approfondissement de son identité individuelle construite tout au long de sa vie d’homme, et dans la conscience de sa condition de mortel.

A certains égards, L’Odyssée est l’épopée de l’homme ordinaire.

C’est la raison pour laquelle ce poème épique a pu servir de modèle au genre du roman sous toutes ses formes (roman d’aventure, roman de formation, roman picaresque), y compris les plus modernes (on pense à Ulysse de James Joyce) 2. »

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