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Quel intérêt le lecteur peut-il trouver à lire une réécriture ?

Publié le 29/08/2014

Extrait du document

De plus, l'auteur prive le lecteur de l'évasion qu'il vient chercher dans la lecture ou le specta­cle. En effet, quand on ouvre un livre, c'est sou­vent pour se délasser, pour fuir son quotidien pesant et oppressant. Quand il tombe sur une réécriture, le lecteur n'est pas dépaysé : il est au contraire confronté à ses lacunes, à son ignorance, à ses manques intellectuels et cultu­rels. Plutôt que de le reposer, la lecture va donc l'agacer et le faire se sentir inférieur. La Curée de Zola fournit un bon exemple pour prouver que lire une réécriture peut énerver. Au chapitre V de son deuxième volume des Rouaon-Macquart, Maxime et Renée se rendent au Théâtre-Italien. Ils y assistent à une représen­tation d'une pièce de Racine, Phèdre. Si un lecteur ne connaît pas la pièce du dramaturge, il ne pourra comprendre toute l'étendue de la page. Quand Maxime affirme «C'est moi,

« 12) Bon traitement de l'exemple.

13) À nuancer.

14) C'est en effet une possibilité parmi d'autres.

15) Niveau de langue ! 16) Formulation lourde.

17) Bon exemple.

18) Bon traitement de l'exemple.

Shakespeare avait déjà imaginée dans Macbeth.

Il reconnaît en Père Ubu et Mère Ubu un couple maléfique.

avide de pouvoir et qui n'est pas effratJé par le meurtre.

Quand Mère Ubu s'écrie «Qui t'empêche de ma5sacrer toute fa famille et de fe mettre à feur place P ».

le spectateur croit voir revenir le spectre d'une LadtJ Macbeth qui houspillait son époux pour qu'il s'empare du trône de Duncan («Était-elfe donc ivre.IL 'espé­ rance dans laquelle vous vous drapie:z PIA-t-elfe dormi depuis fors P ») 12 Quel intérêt peut-il alors trouver à écouter la suite du spectacle? C'est tout le plaisir de la découverte.

du sus­ pense que lui vole l'auteur.

L'impression de déJà vu ne peut que se muer en profond ennui 13 De plus.

l'auteur prive le lecteur de l'évasion qu'il vient chercher dans la lecture ou le specta­ cle.

En effet.

quand on ouvre un livre.

c'est sou­ vent pour se délasser.

pour fuir son quotidien pesant et oppressantH Quand il tombe sur une réécriture 15.

le lecteur n'est pm dépatJSé: il est au contraire confronté à ses lacunes.

à son ignorance.

à ses manques intellectuels et cultu­ rels.

Plutôt que de le reposer.

la lecture va donc l'agacer et le faire se sentir inférieur 1 6 La Curée de 2ola fournit un bon exemple pour prouver que lire une réécriture peut énerver.

Au chapitre V de son deuxième volume des Rougon­ Macquart.

Maxime et Renée se rendent au Théâtre- Italien.

Ils f:J assistent à une représen­ tation d'une pièce de Racine.

Phèdre.

Si un lecteur ne connaît pas la pièce du dramaturge.

il ne pourra comprendre toute l'étendue de la pagel7 Quand Maxime affirme : «C'est moi.

[ ..

.], qui avais raison de ne pas m'approcher de la mer.

à Trouville».

un lecteur.

qui ne connaît pas Phèdre.

ne peut comprendre que Maxime fait référence à la mort d'Hippolt)te causé par un monstre marin et par conséquent.

l'allusion lui demeure obscure et crtJptée 18 C'est donc moins du délassement que peut procurer une réécri­ ture que de l'agacement Enfin.

je pense qu'un auteur qui choisit la. »

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