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Que pensez-vous de cette opinion de M. Proust. « La lecture est au seuil de la vie spirituelle : elle peut nous y Introduire, elle ne la constitue pas ? »

Publié le 29/06/2015

Extrait du document

proust

Un tel lecteur s'imagine que la lecture résume la vie spirituelle. Proust lui répond qu'elle ne la constitue pas, c'est-à-dire, qu'elle ne saurait suffire à la caractériser, à en assurer le fondement essentiel. Elle permet seulement de pénétrer dans la vie spirituelle.

Il existe une seconde catégorie de lecteur, celle de l'ex­pert, du connaisseur, du lettré qui sait qu'aucun livre déterminé ne contient la culture, mais que celle-ci se dégage des livres, pour qui sait en extraire l'essentiel. Reste à préciser ce qu'il faut entendre par l'essentiel. Boileau pense à cette seconde forme de lecture en écrivant :

 

« Un lecteur sage fuit un vain amusement. Et veut mettre à profit son divertissement. «

proust

« l'observation méthodique, une sorte de pessimisme actif, « essentiel de l'homme :., pense Voltaire.

L'affirmation de Proust pose, non seulement la question savoir lire, mais aussi celle de l'attitude intellectuelle en face des ouvrages.

On en distingue deux : D'abord, celle de l'ignorant naïf, crédule, plein de bonne volonté qui s'imagine que la vie spirituelle, la culture authen­ tique se trouvent dans les livres et que ceux-ci les trans­ mettent abondamment.

Un tel lecteur s'imagine que la lecture résume la vie spirituelle.

Proust lui répond qu'elle ne la constitue pas, c'est-à-dire, qu'elle ne saurait suffire à la caractériser, à en assurer le fondemenl essentiel.

Elle permet seulement de pénétrer dans la vie spirituelle.

Il existe une seconde catégorie de lecteur, celle de l'ex­ pert, du connaisseur, du lettré qui sait qu'aucun livre déterminé ne contient la culture, mais que celle-ci se dégage des livres, pour qui sait en extraire l'essentiel.

Reste à préciser ce qu'il faut entendre par l'essentiel.

Boileau pense à cette seconde forme de lecture en écrivant : < Un lecteur sage fuit un vain amusement.

Et veut mettre à profit son divertissement.

:.

Il.

- QUE PEUT -ON EN PENSER ? La lecture offre des avantages certains quand elle est pratiquée correctement.

Il n'en est point de même quand on ne sait quoi lire, ni comment lire.

Le lecteur non averti passe sur l'essentiel et se noie dans les détails secondaires.

< Les livres nous charment jusqu'à la moëlle, nous parlent, nous donnent des conseils et sont unis à nous par une sorte de familiarité vivante et harmonieuse :., dit F.

Pétrarque.

Il sous-entend, à la condition que nous sachions en tirer l'essentiel pour le progrès de notre vie spirituelle.

La lecture mal faite s'oppose à la culture intellectuelle.

J.

Green parle des gens qui < lisent et étudient, non pour connaître la vérité, mais pour augmenter leur petit moi.

:.

28-. »

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