Que pensez-vous de cette opinion de Brunetière: « Les indignations de La Bruyère ont quelque chose de plus profond que celles de La Fontaine ; il s'est moins aisément arrangé que Molière de la société de son temps et l'on voit percer une pitié qui n'est pas dans Boileau. C'est l'idée d'humanité qui commence à se faire jour ».
Publié le 19/02/2011
Extrait du document
I. Constatez que:
— La Fontaine trace les grandes lignes d'une morale facile mais ne se préoccupe pas, bien qu'il ait aimé observer et peindre les humbles, d'améliorer leur sort. Il reste un aristocrate assez dédaigneux. — Molière attaque les ridicules, les vices mais nullement les institutions nulle pitié pour le, humbles. — Boileau reste le bourgeois, qui s'attache plus volontiers à la personne du Roi (dont il est historiographe) qu'au peuple de Paris, qu'il connaît bien, mais qu'il n'a pas de raisons de plaindre. II. La Bruyère a quelques accents où vibre l'indignation contre les grands et les gens de finance. III. Parfois même apparaît une sincère pitié pour les humbles. IV. Cette pitié, qui reste dans les limites chrétiennes, ne fait de La Bruyère ni un « démocrate «, ni un révolutionnaire
Liens utiles
- On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de ce que Boileau apparaissait comme le conseiller nécessaire des grands classiques. Dans quelle mesure peut-on dire que la « doctrine » de Boileau a été créée par lui et a exercé une influence plus ou moins grande sur les grands écrivains
- "La liberté n'est pas oisiveté; c'est un usage libre du temps, c'est le choix du travail et de l'exercice. Etre libre, en un mot, n'est pas ne rien faire, c'est être seul arbitre de ce qu'on fait ou de ce qu'on ne fait point. Quel bien en ce sens que la liberté!" La Bruyère, Les Caractères. Qu'en pensez-vous ?
- Partagez-vous le jugement suivant de Flaubert (1853) : «Nous nous étonnons des bonshommes du siècle de Louis XIV, mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie ; on n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fassent croire en eux à une nature plus qu'humaine, comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout, non ! Mais quelle conscience ! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leurs pensées les expressions justes ! Quel travail ! Quelles natures ! Co
- Que pensez-vous de cette opinion de Boileau : « Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément » ?
- En prenant appui sur les pièces de théâtre que vous avez lues, étudiées ou vu jouer, dites ce que vous pensez des remarques suivantes d'un directeur de théâtre contemporain : « Notre volonté est de mettre sur scène la société, la présenter et provoquer vis-à-vis d'elle des regards critiques. C'est une fonction du théâtre. Elle n'est pas nouvelle. Molière, et bien avant lui, Sophocle l'avaient ainsi comprise. Mais dans le même temps, le théâtre doit être un lieu où se libèrent les force