Proposition d’analyse d’un extrait du chapitre 30 de Candide: « Candide, en retournant dans sa métairie… » jusqu’à la fin
Publié le 06/09/2018
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Cette formule est le fruit de l’expérience acquise par Candide au fil de ses épreuves car le « jardin », mot à prendre à la fois aux sens propre et figuré, rappelle plusieurs étapes de son parcours : le jardin du château (chap. 1), lieu d’un bonheur artificiel et provisoire bâti sur les illusions de la philosophie optimiste de Pangloss ; le jardin de l’Eldorado (chap. 17-18) représentant un idéal utopique que Candide était encore incapable de véritablement comprendre quand il l’a découvert ; enfin le jardin de la métairie, le seul vraiment valable car il est associé aux valeurs du travail : « cultiver », et de l’effort collectif : « notre jardin ».
Finalement, cette dernière page apparaît comme une véritable synthèse du conte philosophique. Elle clôt le récit en rappelant certaines épreuves essentielles de l’aventure menée par Candide et en rassemblant autour de lui ceux qui l’ont accompagné dans celle-ci. Elle donne également un sens à cette quête en condamnant la philosophie optimiste de Leibniz incarnée par Pangloss pour lui préférer un bonheur plus concret et plus modeste, fondé sur la participation de chacun à l’œuvre collective.
«
b- Martin a mieux évolué car il est capable, à la différence de Pangloss, de s’orienter vers l’avenir, ce
que montre le verbe à l’impératif « Travaillons » (13) ouvert sur l’effort collectif.
Pourtant son pessimisme
limite son évolution car ses propos restent trop négatifs : « sans raisonner » (13).c- C’est donc la position finale de Candide qui l’emporte.
Ce personnage a conquis son indépendance
d’esprit face à Pangloss : il interrompt son premier discours (10) et reprend ironiquement le dernier par une
antiphrase « Cela est bien dit » (24) complétée la négation « mais ».
Le héros a surtout élaboré sa propre
philosophie synthétisée dans la formule répétée (10-11 et 24): « il faut cultiver notre jardin ».
Le verbe
impersonnel à valeur impérative « il faut » utilise le présent pour énoncer une règle s’imposant à tout
habitant de la métairie.
Cette formule est le fruit de l’expérience acquise par Candide au fil de ses épreuves
car le « jardin », mot à prendre à la fois aux sens propre et figuré, rappelle plusieurs étapes de son parcours
: le jardin du château (chap.
1), lieu d’un bonheur artificiel et provisoire bâti sur les illusions de la
philosophie optimiste de Pangloss ; le jardin de l’Eldorado (chap.
17-18) représentant un idéal utopique que
Candide était encore incapable de véritablement comprendre quand il l’a découvert ; enfin le jardin de la
métairie, le seul vraiment valable car il est associé aux valeurs du travail : « cultiver », et de l’effort collectif
: « notre jardin ».
Finalement, cette dernière page apparaît comme une véritable synthèse du conte philosophique.
Elle
clôt le récit en rappelant certaines épreuves essentielles de l’aventure menée par Candide et en rassemblant
autour de lui ceux qui l’ont accompagné dans celle-ci.
Elle donne également un sens à cette quête en
condamnant la philosophie optimiste de Leibniz incarnée par Pangloss pour lui préférer un bonheur plus
concret et plus modeste, fondé sur la participation de chacun à l’œuvre collective..
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