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Prophétie d'Aimé Césaire Les Armes miraculeuses

Publié le 13/03/2012

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1)    Aimé Césaire

Aimé Césaire est né en 1913 à Basse-Pointe en Martinique. Il est l’auteur de poèmes, d’essais ainsi que de pièces de théâtre. Ce poète antillais fit ses études à Paris.  C’est à partir de cette période qu’il s’intéresse à l’histoire de la civilisation africaine mais plus particulièrement à la colonisation dont elle est victime.  Toujours à Paris, Césaire rencontre le futur poète sénégalais Senghor. Ensemble ils fondent le journal L’Étudiant noir  dans lequel la notion de « négritude « apparaît pour la première fois. (cf. courants littéraires)

Par la suite, il enseigne quelques années en Martinique avant d’être député-maire de Fort-de-France. De cette période politique, nous retiendrons sa volonté et sa lutte pour la départementalisation de la Martinique. Nous pouvons aussi mentionner son investissement et sa contribution à la culture martiniquaise durant une  époque où les œuvres venues de France étaient préférées à celles de ses origines. Aimé Césaire encourage l’expression artistique et politique du peuple noir. Ces derniers éléments s’inscrivent toujours dans une volonté de l’auteur à dénoncer le racisme et le colonialisme et ils sont l’image d’une recherche d’un monde meilleur. Aimé Césaire meurt en 2008, âgé de 94 ans.

« FRANÇAIS – Prophétie d’Aimé Césaire 1) Aimé Césaire Aimé Césaire est né en 1913 à Basse-Pointe en Martinique.

Il est l’auteur de poèmes, d’essais ainsi que de pièces de théâtre.

Ce poète antillais fit ses études à Paris.

C’est à partir de cette période qu’il s’intéresse à l’histoire de la civilisation africaine mais plus particulièrement à la colonisation dont elle est victime. Toujours à Paris, Césaire rencontre le futur poète sénégalais Senghor.

Ensemble ils fondent le journal L’Étudiant noir dans lequel la notion de « négritude » apparaît pour la première fois.

(cf.

courants littéraires) Par la suite, il enseigne quelques années en Martinique avant d’être député-maire de Fort-de-France.

De cette période politique, nous retiendrons sa volonté et sa lutte pour la départementalisation de la Martinique.

Nous pouvons aussi mentionner son investissement et sa contribution à la culture martiniquaise durant une époque où les œuvres venues de France étaient préférées à celles de ses origines.

Aimé Césaire encourage l’expression artistique et politique du peuple noir.

Ces derniers éléments s’inscrivent toujours dans une volonté de l’auteur à dénoncer le racisme et le colonialisme et ils sont l’image d’une recherche d’un monde meilleur.

Aimé Césaire meurt en 2008, âgé de 94 ans. 2) Introduction Courants littéraires Césaire appartient au courant littéraire et politique de l’ anticolonialisme qui remet en cause l’existence et les pratiques qui découlent de la colonisation.

Ce terme est apparu au début du XXe siècle.

Il fait également parti du courant de la négritude dont il est l’un des fondateurs.

Ce dernier est étroitement lié à l’anticolonialisme.

Il rassemble des écrivains noirs francophones dont l’intention était de revendiquer l’identité noire et sa culture.

Selon le poète Senghor « La négritude est un fait, une culture .

C'est l'ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d'Afrique et des minorités noires d'Amérique, d'Asie et d'Océanie.

» Nous pouvons aussi citer le courant surréaliste né après la seconde guerre mondiale.

Ce mouvement va à l’encontre de toutes les constructions et raisonnements logiques de l’esprit ainsi que toutes les idées reçues.

Il est caractérisé par l’utilisation de forces psychiques telles que le rêve ou l’inconscient. Recueil Prophétie se trouve dans le recueil Les Armes miraculeuses, publié en 1946.

La plupart des textes a été publié dans la revue Tropiques quelques années auparavant.

Cette revue fondée notamment par Césaire était destinée à la valorisation de la culture noire-africaine et du surréalisme.

Cet aspect est justement présent dans le recueil qui a pour principale thématique l’expression d’une révolte. 3) Problématique Au travers ce poème l’auteur veut dénoncer la colonisation et il démontre que pardonner de tels actes n’est pas possible. 4) Analyse Forme, style et situation d’énonciation Le poème est écrit à la première forme du singulier.

Césaire s’adresse ainsi directement aux colonisateurs et il se veut également le porte-parole de tous les hommes révoltés contre la servitude.

Le temps verbal est celui du présent parce qu’il plonge le lecteur dans une forme d’atemporalité dans laquelle le présent reste toujours vivant et d’actualité. L’auteur prend une grande liberté dans la rédaction du poème.

Il abandonne les règles utilisées durant la période classique et se veut résolument moderne.

Il utilise le vers libre, ainsi aucune rime n’est présente. La ponctuation est oubliée, ce qui permet une modulation rythmique.

Cette absence de syntaxe s’explique comme étant un moyen d’exprimer son désaccord avec les événements et sa révolte. Le registre de langue est courant mais très imagé (cf.

analyse).

Césaire préfère le concret à l’abstrait parce que sa culture est plus portée sur une communication et une transmission orales.

Ainsi il reste proche de son peuple. Par l’aspect répétitif des débuts de phrases ( là où, d’avoir ), le poète crée un rythme qui donne l’impression d’une incantation.

Comme un envoûtement sonore. L’auteur joue sur l’espace visuel pour faire passer un message.

Nous pouvons ainsi séparer le texte en trois parties, chacune d’entre elle représentant une phase.

Dans le premier fragment, Césaire situe l’endroit de ses souvenirs.

Par la suite, ces derniers ressurgissent et enfin la dernière partie est celle de la désillusion et fait apparaître un élan prophétique chez l’auteur. 1 1Voir poème annoté. »

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