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Présentation générale de la tragédie racinienne

Publié le 26/03/2015

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Enfin, l'exigence classique de la modération et du juste milieu attache à la repré­sentation théâtrale des impératifs sociaux : la tragédie doit respecter les bien­séances. En vertu de la « bienséance interne «, les moeurs des personnages doivent être « bonnes « et « convenables «, c'est-à-dire en conformité avec les situations, les 

Le xviie siècle voit la renaissance et l'essor de la tragédie, qui devient le genre noble par excellence. Elle est en adéquation parfaite avec l'esprit de la cour de Louis XIV, où les représentations théâtrales sont des cérémonies célébrant la gran­deur du roi. La tragédie devient même l'emblème de la culture et de la civilisation classiques : le siècle est marqué par le déclin progressif de la tragi-comédie, fidèle à l'esthétique baroque, au profit de la tragédie régulière.

« les intermèdes lyriques du chœur, la tragédie confère à l'émotion dramatique un caractère solennel et harmonieux.

L'action dramatique doit, en outre, amener le spectateur à vivre par procuration des destins hors du commun, mettant à nu la condition humaine.

Ainsi se produira la catharsis*, ou purgation, grâce à« l'imi­ tation qui est faite des personnages en action ( ...

) et qui, suscitant pitié et crainte, opère la purgation propre à pareilles émotions.

La théorie d'Aristote constitue la base de la doctrine de la tragédie classique, telle qu'elle s'élabore au xvne siècle, sous l'égide des «doctes», qui s'appliquent à donner à la production dramatur­ gique des cadres normatifs.

Il -LA TRAGÉDIE CLASSIQUE : UN GENRE CODIFIÉ ~~ es~~~t~~!~!oc!i:t~!9.~~ Le xvn• siècle voit la renaissance et l'essor de la tragédie, qui devient le genre noble par excellence.

Elle est en adéquation parfaite avec l'esprit de la cour de Louis XIV, où les représentations théâtrales sont des cérémonies célébrant la gran­ deur du roi.

La tragédie devient même l'emblème de la culture et de la civilisation classiques : le siècle est marqué par le déclin progressif de la tragi-comédie, fidèle à l'esthétique baroque, au profit de la tragédie régulière.

La tragédie retient donc toute l'attention des théoriciens, qui lui consacrent, à la suite d'Aristote et de ses commentateurs italiens, d'innombrables ouvrages : le Dis­ cours sur la tragédie, de Sarasin ( 1639), la Poétique, de La Ménardière (1640) et la Pratique du théâtre, de l'abbé d'Aubignac (1657), ainsi que les trois discours de Corneille sur l'art dramatique (1660) participent de cette entreprise de codification de la dramaturgie classique.

~~ règ!!_~ la vraisemblance Pour créer au mieux ) 'illusion théâtrale ou scénique, la doctrine classique énonce d'abord la règle de la vraisemblance, qui est, selon d' Aubignac, « l'essence du poème dramatique ( ...

) et sans laquelle il ne se peut rien faire ni dire de raisonnable sur la scène».

Le théâtre se voulant imitation de la vie réelle, «la fable», c'est-à­ dire le sujet de la pièce doit paraître vraie : elle doit donc écarter l'impossible et l'invraisemblable.

Cette règle souffrait toutefois quelques aménagements : Cor­ neille, en particulier, estimait que le dramaturge n'avait à respecter la vraisemblance que s'il inventait un sujet ; s'il empruntait à !'Histoire, celle-ci lui servait de cau­ tion pour faire admettre l'invraisemblable.

Il défendait en outre l'idée que seules les natures et les vies exceptionnelles étaient une matière intéressante pour la tragédie : «Il n'est pas vraisemblable que Médée tue ses enfants, que Clytemnestre tue son mari, qu'Oreste poignarde sa mère ; mais !'Histoire le dit, et la représentation de ces grands crimes ne trouve point d'incrédules.

» (Discours de l'utilité du poème dra­ matique, 1660).

!-~-!~SP~!.~~~~~.~~aEC:~~ Enfin, !'exigence classique de la modération et du juste milieu attache à la repré­ sentation théâtrale des impératifs sociaux : la tragédie doit respecter les bien­ séances.

En vertu de la « bienséance interne », les mœurs des personnages doivent être« bonnes» et« convenables», c'est-à-dire en conformité avec les situations, les conditions, l'âge et le sexe (un Romain doit rester romain, un guerrier ne peut pas être lâche ...

).

La« bienséance externe» exige que la pièce ne choque pas le public.. »

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