Présence de Baudelaire aujourd'hui
Publié le 07/09/2013
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Dans le cas de Baudelaire, son plus grand malheur a été sa
plus grande chance. Les singularités de son histoire individuelle
ont coïncidé si exactement avec les transformations
politiques et sociales de l'histoire collective que les rapports
entre sa vie et sa création l'ont marginalisé de son temps, mais
on fait de lui un phare pour l'avenir. C'est pourquoi aussi, tout
en ouvrant la voie aux futures avant-gardes artistiques et
poétiques du xx:e siècle, Baudelaire est resté un homme seul,
sans école, sans disciples, sans vraie postérité.
Son destin poétique se situe exactement au point de rupture
entre l'individu et la société, entre l'art et la vie.
Baudefaire a refusé d'aliéner l'art à la vie, parce que l'art,
loin de se pétrifier dans une forme pure, était pour lui la vie
même. L'art était pour lui une voie au sens plein, au sens fort,
au sens mystique, peut-être, que donne à ce mot la langue
chinoise: «le tao«, la voie du perfectionnement de la personne,
une ascèse.

«
« Ces jeunes gens ne manquent certes pas de talent, mais
que de folies ! que d'inexactitudes! quelles exagérations!
quel manque de précision ! Pour dire la vérité, ils me font
une peur de chien.
Je n'aime rien tant que d'être seul.»
Avec sa lucidité coutumière, Baudelaire pressentait le mythe
qui déjà menaçait d'étouffer son œuvre.
Il se défendait contre
sa statue.
Comment réagirait-il devant les milliers d'explica
tions de texte, de commentaires composés, de dissertations
dont cette œuvre est chaque année l'objet?
Le miracle est pourtant que la poésie de Baudelaire, la
pensée de Baudelaire survivent à ce traitement.
Et elles survi
vent grâce à leur capacité de résistance, à leur force de révolte.
Comme toutes les grandes œuvres,
Les Fleurs du Mal gardent
une valeur universelle justement
en raison de ce qu'elles ont
d'unique.
Dans le cas de Baudelaire, son plus grand malheur a été sa
plus grande chance.
Les singularités de son histoire indivi
duelle
ont coïncidé si exactement avec les transformations
politiques
et sociales de l'histoire collective que les rapports
entre sa vie et sa création l'ont marginalisé de son temps, mais
on
fait de lui un phare pour l'avenir.
C'est pourquoi aussi, tout
en ouvrant la voie aux futures avant-gardes artistiques et
poétiques du xx:e siècle, Baudelaire est resté un homme seul,
sans école, sans disciples, sans vraie postérité.
Son destin poétique se situe exactement au point de
rupture
entre l'individu et la société, entre l'art et la vie.
Baudefaire a refusé d'aliéner l'art à la vie, parce que l'art,
loin de se pétrifier dans une forme pure, était
pour lui la vie
même.
L'art était pour lui une voie au sens plein, au sens fort,
au sens mystique, peut-être, que
donne à ce mot la langue
chinoise:
«le tao», la voie du perfectionnement de la per
sonne, une ascèse.
Dans ses carnets, il s'était fixé ce but auquel il a travaillé
vainement, admirablement, de manière héroïque
et humble
toute sa
vie: «être un grand homme pour soi-même ...
» Ce
paresseux avait le culte du travail, non du travail utile, du
travail rentable, du travail pratique
et bête, mais du travail
créateur.
Ses plus belles réussites témoignent de son extrême exi
gence, de son sens de la rigueur.
Car si l'un des premiers en.
»
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