Préférez-vous les œuvres littéraires dans lesquelles l’auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s’efface ? Justifiez votre préférence par des exemples précis.
Publié le 03/11/2016
Extrait du document
- Pire encore quand c’est le goût de la plainte, cette poésie élégiaque où l’auteur pleure ses malheurs. Les occasions de la souffrance sont dévoilées sans vergogne ; douleur de Lamartine à la mort de Mme Charles qui pousse G. Flaubert à le traiter de « lymphatique coco » (!) ; rupture tumultueuse des amours Musset/G. Sand...
- Ne peut-on même voir, dans ce moi trop présent la preuve d’une certaine stérilité ? Incapacité à créer hors de soi, dans ces transpositions des aventures personnelles dans le roman (romans autobiographiques) : René (Chateaubriand), Volupté (Sainte-Beuve), Adolphe (B. Constant), Dominique (E. Fromentin), La Force de l’âge (S. de Beauvoir), multiples romans idéalistes (Mme de Staël)...
• D’où désir d’impersonnalité, du refus du moi :
- On goûtera des écrivains qui comme Flaubert proclament :
« J’éprouve une répulsion invincible à mettre sur le papier quelque chose de mon cœur » ;
- Position de refus chez l’écrivain et chez le lecteur par réaction contre les excès confidentiels, ainsi contre le romantisme : les générations grandies en plein mouvement romantique se jugent « ravagées » (G. Flaubert) par le besoin de sensations intenses, de passion, d’imagination, de romanesque. D’où attitude : .
- du Parnasse : « Le thème personnel et ses variations trop répétées ont épuisé l’attention » (Leconte de Lisle), dont le lecteur appréciera la réserve hautaine ;
- du Réalisme : la création de Mme Bovary n’est-elle pas, pour G. Flaubert, la façon de se sauvegarder ; le lecteur aimera cet art objectif qui regarde vivre de l’extérieur le personnage, même Frédéric Moreau, tiré pourtant de G. Flaubert lui-même ;
«
Introduction.
• « C'est une vérité élémentaire que de dire qu'en un
sens tout écrivain est subjectif, quels que puissent être ses
efforts pour éliminer le coeffic ient personnel dans la
peinture qu'il fait des choses et de l'homme.
» (Jules
Romains.) ·
• La mode actuelle ne pous serait-elle pas à une plus
grande place du « moi » dans les œuvres ? ...
- par la curiosité plus ou moins satîsfaisante d'un public
dont les médias façonnent le goût à être friand de détails
sur les vedettes de tout type ;
- par complai sance des auteurs de tous ordres à se racon
ter, soit pour se mo ntrer soit pour se justifier, soit pour
soigner leur public ité (multiples Mémoires de présenta
teurs TV, radio, acteurs, actrices, hommes politiques ...
);
- par angoisse, inquiétude de soi, sens de l'absur dité du
desti n, problèmes surmultipliés en cette fin de siècle -
valables pour l'écrivain et le lecteur - et mille motif s
nuancés ou personnels.
• Donc bien des lecteurs se complaisent à lir e un auteur
qui parle ouvertement de soi.
Mais quelles peuvent être
les raisons de son choix ?
• Quelles peuvent être celles des lecteurs qui préfèrent
les ouvrages où l'auteur s'efface ?
organisation et explication
de la premièr e pa rtie
1.
Préférence pour un auteur qui parle ouvertement de soi.
Méthode
et procédés
1.
L'essentiel dans le
développement est une
structure extrêmement
stricte.
Évidemment on Accumulation,
construction,
organisation des idées
Ce lecteur recherche :
A ( 1) • Documentation (2)
écl airc issements biographiques
= histoir e littéraire, ou même
histoire.
Exemple : intérêt des.
»
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- Préférez-vous les oeuvres littéraires dans lesquelles l'auteur parle ouvertement de lui-même ou celles dans lesquelles il s'efface ? Justifiez votre préférence par des exemples précis.
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- « Il n'y a pas de vrai sens d'un texte. Pas d'autorité de l'auteur. Quoi qu'il ait voulu dire, il a écrit ce qu'il a écrit ; une fois publié, un texte est comme un appareil dont chacun peut se servir à sa guise et selon ses moyens. » Justifiez et discutez cette affirmation de Paul Valéry, en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis. ?
- Baudelaire écrit dans Fusées : « J'ai trouvé la définition du Beau, — de mon Beau. C'est quelque chose d'ardent et de triste [...]. Je ne prétends pas que la joie ne puisse pas s'associer avec la Beauté, mais je dis que la joie en est un des ornements les plus vulgaires. » En ayant soin d'appuyer votre argumentation sur des exemples précis empruntés aux oeuvres littéraires que vous connaissez (et, si vous le jugez bon, à d'autres formes de l'expression artistique) vous direz si vous so
- Au chapitre 25 de Candide, Voltaire fait dire au noble vénitien Pococurante que Candide interroge sur ses goûts littéraires : <4 Les sots admirent tout dans un auteur estimé. Je ne lis que pour moi ; je n'aime que ce qui est à mon usage.» Partagez-vous cette conception de la lecture? Vous répondrez en justifiant vos propos par des exemples précis empruntés aux oeuvres que vous avez lues ou étudiées.