Preambule DDFC Olympe de Gourges analyse linéaire
Publié le 19/06/2023
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«
Texte de Baccalauréat n°
Olympe de Gouges, Ed.
1,
Préambule + article 1.
Introduction :
La carrière littéraire d'Olympe de Gouges débutée avant la Révolution et
notamment ses œuvres dramatiques témoignent de son implication dans les
débats des Lumières et tout particulièrement dans la lutte contre l'esclavage et
la question du statut de la femme.
Lorsque la Révolution qu'elle épouse éclate, son engagement se fait plus
proprement politique.
Constatant que, malgré la participation des femmes aux journées
révolutionnaires et aux débats qui accompagnent la Constituante, leurs droits
ne sont pas plus reconnus que sous l'Ancien Régime, à la suite d'un Condorcet*
écrivant en 1790 un essai Sur l'admission des femmes au droit de cité, elle
rédige, en 1791, une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qui
faute d'être portée à l'Assemblée par sa propre voix, circule tout d'abord, sous
forme imprimé sans recevoir aucun écho ; présentée en octobre à l'Assemblée,
elle est rejetée.
Le texte est calqué sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de
1789 et propose comme l'hypotexte un préambule que nous analyserons :
Lecture :
Mouvements du texte :
Titre et sous-titre : nature du texte
Paragraphe 1 : définition du locuteur : au nom de qui le texte parle-t-il ?
Paragraphe 2 : sur quels principes s'appuie-t-il ?
Paragraphe 3 : introduction du texte + article 1
Projet de lecture :
Comment ce préambule permet-il à Olympe de Gouges d’introduire les
articles de sa Déclaration et d’insister sur leur nécessité ?
Conclusion :
Ainsi, en calquant sa propre Déclaration sur le texte fondateur de la Déclaration
de 1789, Olympe de Gouges place les députés face à leurs contradictions : dénier aux
femmes leurs droits de citoyennes, c'est renier les principes universels de l'article
premier.
Mais aussi magistrale et implacable que soit la démonstration rendue
possible par la réécriture, celle-ci ne sera suivie d'aucun effet : non seulement les
femmes ne gagnèrent aucun droit politique, mais en 1793, la Convention décida de
dissoudre tous les clubs politiques féminins.
Le titre et le sous-titre nous donnent la nature du texte
1er paragraphe
D’emblée, le préambule de la DDFC (déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne) mentionne l’ensemble des femmes par une énumération tripartite l.1 « Les
mères, les filles, les sœurs » à laquelle ODG (Olympe de Gouges) adjoint l’apposition «
représentantes de la nation ».
Elle montre ici clairement sa volonté de représenter chaque femme, et de parler en
leur nom à toutes.
L’utilisation d’une énumération en 3 temps montre qu’il s’agit bien d’un texte
rhétorique
où le discours cherche à marquer les esprits.
Il est intéressant de noter ici que la femme est représentée par rapport à l’homme, et
au sein de la famille, par les noms « mères, filles, sœurs ».
Ainsi, Olympe de Gouges vise l’unité et ne rejette pas l’homme.
Elle tend à intégrer
la femme dans la société politique plutôt que d’en exclure l’homme.
C’est par le terme de « nation » (l.1) que le texte passe de la sphère familiale à la
sphère politique, passage souhaité pour les femmes par Olympe de Gouges.
C’est ensuite par un verbe conjugué au présent « demandent » (l.2) qu’Olympe de
Gouges va formuler sa thèse : les femmes doivent avoir une place égale aux hommes
en politique.
L’utilisation du présent souligne l’urgence d’action.
Cette demande de constituer les femmes en “Assemblée nationale” (l.2) reprend la
constitution de l’assemblée nationale après l’échec des états généraux de 1789.
On voit donc bien qu’elle souhaite s’inscrire dans le mouvement révolutionnaire
pour l’étendre aux femmes, qu’il a ignoré.
2ème paragraphe
Dans le deuxième paragraphe, Olympe de Gouges cherche à convaincre, par des
arguments clairement exposés, de la nécessité d’intégrer les femmes en politique.
Pour cela, elle utilise de nombreux connecteurs logiques qui renforcent le sérieux et
la solidité de son discours : « considérant que » (l.3) ; « afin que » (l.5,7,9).
Elle réutilise la construction tripartite, cette fois sous la forme d’une gradation : «
l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des
malheurs publics et de la corruption des gouvernements » (l.3) pour affirmer que la
société paye cher le fait de nier à la femme ses droits naturels.
En effet, en ne connaissant pas, en oubliant, ou pire en refusant volontairement
(gradation) les droits des femmes, les sociétés nuisent à leur fonctionnement.
C’est face à ce constat qu’ODG propose d’introduire son texte de loi : « ont résolu
d’exposer une déclaration solennelle » (l.4).
Elle exprime, sous la forme....
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