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Pourquoi Voltaire a-t-il, selon vous, privilégié le conte philosophique plutôt que toute autre forme littéraire ?

Publié le 03/12/2011

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                Si l’on cite aujourd’hui Voltaire et que l’on demande le titre d’une de ses œuvres, c’est le plus souvent celui d’un conte philosophique que l’on citera : Zadig, Candide, Micromégas pour ne parler que des plus célèbres. Voltaire en  effet en a écrit beaucoup. Pourquoi donc privilégia-t-il ce genre littéraire ? Après en avoir défini les caractéristiques, il serait intéressant d’analyser les motivations du sage de Ferney, mas aussi d’envisager les limites de ces petits ouvrages.

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« Travail d’écriture Disse rtation : Pourquoi Voltaire a -t-il, selon vous, privilégié le conte philosophique plutôt que toute autre forme littéraire ? Si l’on cite aujourd’hui Voltaire et que l’on demande le titre d’une de ses œuvres, c’est le plus souvent celui d’u n conte philosophique que l’on citera : Zadig, Candide, Micromégas pour ne parler que des plus célèbres.

Voltaire en effet en a écrit beaucoup.

Pourquoi donc privilégia - t -il ce genre littéraire ? Après en avoir défini les caractéristiques, il serait intéressant d’analys er les motivations du sage de Ferney, mas aussi d’envisager les limites de ces petits ouvrages.

I Qu’est -ce qu’un conte philosophique ? - Un court récit en prose .

Les contes dépassent rarement la centaine de pages.

E x Le monde comme il va - Mêlant réalisme et merveilleux.

Les faits réels (Séisme de Lisbonne, révocation de l’Edit de Nantes ; »résurrection de Pangloss ; Candide est polyglotte sans avoir appris de langues étrangères ,l’ange Ituriel ) - Proposant une morale.

Le but du conte philosophique est de faire réfléchir le lecteur.

Largement didactique , ils sont tous l’illustration d’un adage final .

« Il faut cultiver notre jardin » ; « Si tout n’est pas bon ,tout est passable » ; II Voltaire et le conte philosophique - Voltaire privilégie ce genre littéraire v ite écrit, vite lu : Voltaire possède une brillante intelligence mais se montre parfois superficiel.

Les sujets les plus graves sont traités en quelque s page s.Il écrivit plusieurs de ses contes pour amuser la cour de Lunév ille par exemple , notamment Zadig, Babouc - Le choix récurant dans ses contes, du héros naïf permet une importante critique sociale, politique, religieuse.

L’éducation, les classes sociales, l’esclavage, l’intolérance religieuse, l’adultère, le th éâtre, le commerce…sont traités par Voltaire qui dénonce dans ces thèmes les injustices et les malfaçons de la société du XVIIIe - Le registre comique, et surtout ironique s’y épanouit à merveille.

Voltaire y excelle et se permet ainsi une critique à moindre risque souvent facilité e par l’exotisme.

(La description ,dans Le monde comme il va de la cérémonie religieuse à laquelle assiste Babouc, le paradoxe de l’adultère , ou le ridicule de la scène de l’autodafé dans Candide III Mais le genre comporte des limites - Sa brièveté le fait passer pour un genre mineur.

Voltaire lui -même n’attachait pas d’importance à ses contes et tous ne sont pas des chefs d’œuvre.

« Je n’ai jamais écrit une telle coïonnerie » a-t-il dit à propos de Candide - Le merveilleux, peut nuire à la portée de l’œuvre si le lecteur privilégie cet aspect de l’œuvre, il négligera sa portée phil osophique.

- L’ironie suppose un lectorat averti qui peut accéder au 2 nd degré.

Le conte philosophique, œuvre d’accès facile, mais aussi œuvre de contestation a contribué à l’évolution des idées au XVIIIème siècle.

Par ses thèmes et sa tonalité il a permis de dénoncer bien des abus.

Si l’on analyse l’œuvre de Voltaire, on constate que le sage de Ferney s’est exercé trent e ans, de 1715 à 1745 avant de parvenir à maîtriser parfaitement ce genre littéraire, et l’on note une osmose continuelle entre le reste de ses œuvres et ses contes.

Il en serait sans doute étonné, lui qui se croyait dramaturge avant tout.

Ecrit d’invent ion : Préface du conte philosophique intitulé « le Monde comme il va ».

Voici un très petit livre, voici un conte.

C’est aussi un récit réaliste écrit par un très grand Monsieur ! Voici une œuvre du XVIIIème qui surprend par sa modernité ! Que de paradox e n’est ce pas ! Mais il s’agit de Voltaire et du « Monde comme il va ».

Un très petit livre : quinze pages.

Cela se dévore et l’on ne risque en aucun cas l’indigestion.

De quoi s’agit -il ? D’une fiction.

Nous sommes dans le merveilleux.

L’Ange Ituriel demande à Babouc, un brave Scythe d’aller à Persépolis et de lui faire un rapport sur la façon de vivre de ses habitants.

Babouc est naïf, sans préjugés.

Voilà pourquoi il a été choisi.

De son analyse dépendra la survie de la vil le et de ses habitants, que l ’on dit que ceux de Sodome et Gomorrhe.

Et voici notre héros, plongé sous préparation dans la capitale Perse.

Il assistera à une guerre, à un sermon, à une tragédie, y rencontrera un commerçant cynique mais honnête, une femme infidèle mais aimante, des jug es jeunes et vieux.

Impossible de s’ennuyer, tout le rythme est alerte.

Ce conte délivre une morale (Einstein l’apprécierait sans doute) : tout est relatif.. »

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