Pourquoi Molière est-il le plus populaire des auteurs dramatiques ?

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__ ,- ::tVI:r Sd:CLE 17 public, qui les coudoie chaque jour, et aime hetrouver dans la bouche des acteurs les sarcasmes qu'il leur, décoche.

C'est c Monsieur nouveau riche » qui veut imiter les « gens du monde • etacquérir, à défàut de quartiers de noblesse, tout au moins une galerie de ,tableaux.

C'est l'avare pris à son propre piège et dupé' par plus habile que lui, à la grande joie de tous ceux que révolte sa dureté de cœur.

Ce sont les médecins que l'on décrie et dont on se gausse avec d'autant plus d'acrimonie, lorsqu'on esi bien portant, que l'on met plus d'empressement à les consulter à la première atteinte du mal., Ce sont enfin .les valets et les ser.

Vàntes, sortis du peuple, dont le bon· sens naïf s'exprime avec une simplicité amusante.

·· III.

Sa morale est accessible à la foule.

La morale même de Molière et sa conception de la vie sont f) Elle est plus · aisément ae'cessibles à la foule, qui professe à l'occasion des si~ple que.

celle théories analogues.

Nous ne trouvons dans son œuvre ni les ~ucR~~i~!e rigoureux préceptes de Corneille, ni la subtile dialectique des cas.de conscience minutieusement analysés par Racine.

Il n'af- finne pas le triomphe de la volonté, il ne s'attarde pas non plus à suivre les étapes du développement de la passion et à en dépeindre les successifs ravages.

;1 enseigne que point n'est besoin de tant de psychologie pour 2) La nature bien conduire son existence.

Il suffit de faire preuve de modéra- et le bon sens tion et de se conformer à ceite sagesse pratique que l'on a dénomrilée « sagesse des nations ».

Inutile de se proposer un idéal accessible aux seules âmes d'élite; éviter les excès et prendre conseil du bon sens, voilà le précepte que, selon lui, nous devons prendre pour guide.

Cette pbilosopbie, il faut re reconnattr~, est bien celle de la majorité .

des bommes que déconcerte ~t éloigne tout ce .

qui est excessif, ftlt-ce même la ~·ertu.

L'idéal, pour la foule, semble être de prendre la vie telle qu'elle est et de jouir paisiblement des bieris, qu'elle offre.

· IV Sa langue est souvent celle du peu~le.

Toutes ces considérations, relatives aux fins que nous devons oous:proposer, à la ligne de conduite que nous.

devons adoptet, '." 1 ).. »