Pourquoi l'amour entre Tristan et Iseut n'est pas un amour courtois ?
Publié le 26/06/2012
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La présence du terme de fin'amor dans le manuscrit de Béroul peut induire à la pensée que l’histoire de Tristan et Iseut est de genre du roman courtois, parce qu’ils partagent une passion réellement incontrôlable. Mais par contre, la figure de Tristan, telle que l'a peinte Béroul, paraît incompatible avec l'amour courtois : Tristan n'est aucunement soumis aux caprices de sa dame. Le bien suprême pour la fin'amor est le désir même, ce désir non réalisé, insatisfait qui rend impossible la satisfaction. L'insatisfaction éternise le désir, mais le désir dans les romans de Tristan est toujours réalisé, et constitue une source d’angoisse plus qu’une exaltation. Les amants ont conscience de leur “folie et vilenie” et la société garde ses droits. Pour que nous puissions parler d'amour chevaleresque ou de fin’amor, il faut que l'amour du héros se valorise et devienne l'élément moteur d'une générosité sans cesse déployée dans l'action. À mon avis, il ne me semble pas que les prouesses chevaleresques de Tristan soient inspirées par son amour pour Iseut.

«
accorde sa harpe.
Il s'agit d'un véritable abandon aveugle de Tristan aux forces naturelles qui vont le faire renoncer à son destin héroïque.
Pourquoi l'amour entre Tristan et Iseut n'est pas un amour courtois ?
La présence du terme de fin'amor dans le manuscrit de Béroul peut induire à la pensée que l'histoire de Tristan et Iseut est de genre du roman courtois, parce qu'ilspartagent une passion réellement incontrôlable.
Mais par contre, la figure de Tristan, telle que l'a peinte Béroul, paraît incompatible avec l'amour courtois : Tristann'est aucunement soumis aux caprices de sa dame.
Le bien suprême pour la fin'amor est le désir même, ce désir non réalisé, insatisfait qui rend impossible lasatisfaction.
L'insatisfaction éternise le désir, mais le désir dans les romans de Tristan est toujours réalisé, et constitue une source d'angoisse plus qu'une exaltation.Les amants ont conscience de leur “folie et vilenie” et la société garde ses droits.Pour que nous puissions parler d'amour chevaleresque ou de fin'amor, il faut que l'amour du héros se valorise et devienne l'élément moteur d'une générosité sanscesse déployée dans l'action.
À mon avis, il ne me semble pas que les prouesses chevaleresques de Tristan soient inspirées par son amour pour Iseut.
Dans cettehistoire, nous pouvons dire qu' il n'y a pas de chevalier qui court derrière sa dame inaccessible.
Il n'y a pas non plus de maîtresse car Iseult et Tristan sont amoureuxl'un de l'autre.
Alors, il n'y a pas cette supériorité de la femme sur l'homme.
L'égalité des époux remplace la souveraineté de la dame et l'amour exalte la prouesse.
Mais on pouvait parler de l'amour fatal pour décrire l'amour entre Tristan et Iseut.
Dans le moment de la mort des amants on peut voir la réalisation suprême d'ungrand amour : Tristan et Iseut ont découvert que la mort peut-être signe de liberté quand la jouissance l'exige.Dans ce dernier aspect, l'amour entre Tristan et Iseut ressemble plus à l'histoire de Roméo et Juliette.
Dans cet œuvre, l' amour entre Roméo et Juliette est aussiimpossible que celle de Tristan et Iseut, la seule différence est que celui qui les séparent est la haine entre ses deux familles.
Comme entre Tristan et Iseut, son amourest mauvais parce qu'il ya une grande contradiction: Ils ne peuvent pas être ensemble, mais ils ne peuvent pas vivre sans l'autre.
Et voilà la raison pour que les deuxœuvres se terminent par une fin tragique.
Il est plus tragique dans le cas de Roméo et Juliette où Juliette crée un faux suicide (aussi grâce à un breuvage somnifère)qui la dort pendant deux heures.
Roméo qui a écouté que Juliette est morte, se tue pour l'absence de son amant.
Quand Juliette se réveille et elle trouve le corps mortde Roméo, incapable de trouver une solution à de telles circonstances, déterminé se tuer avec le poignard de son mari.
Aucun des couples peut vivre sans l'amour de l'autre, alors quand l'autre est mort, ils décident de n'allonger encore plus sa vie.
Un vrai example d'amour courtois est celle-ci qui raconte Chrétien de Troyes dans « Le Chevalier de la charrette ».
On ne connaît pas le nom du chevalier dans lapremière partie du roman : c'est un chevalier anonyme.
Le lieu du roman est la cour du roi Arthur et c'est la première fois que le chevalier à la charrette apparaît dansla légende arthurienne.
Après on découvre que ce chevalier est Lancelot, chevalier de la table ronde, qui est amoureux de la femme du Roi (Guenièvre) et entreprendpour elle les plus folles aventures.
La reine Guenièvre est enlevée par Méléagant.
Lancelot part la délivrer, mais pour réussir dans cette quête, il doit accomplir desprouesses et réaliser des sacrifices.
Il doit faire preuve de courage, de vaillance, de fidélité et de résistance physique.
Les épreuves les plus importantes du poème sont celles à caractère sacrificiel : l'une d'elles donne le nom du roman le Chevalier de la charrette, car Lancelot finira parmonter dans la charrette, après une hésitation « de deux pas », révélant son caractère faillible.
La deuxième épreuve à caractère sacrificiel est la traversée du Pont del'Épée, qui lui permettra d'aller dans le royaume de Baudemagus (père de Méléagant) pour sauver la reine Guenièvre.L'épisode du « Dangereux passage du pont » souligne la détermination de Lancelot : « Il désarme ses pieds et ses mains.
Il n'en sortira pas indemne ni tout à faitvalide, s'il parvient de l'autre côté.
(…).
En grande souffrance, il passe au-delà comme il le voulait, dans les tourments.
Il se blesse aux mains, aux genoux et auxpieds, mais Amour qui tout au long le guide lui verse un baume et tout entier le guérit.
» L'amour qu'il porte à Guenièvre l'aide à supporter les entailles faites dans sapeau.
Il se présente alors comme le parfait amant courtois.
L'histoire de Lancelot et Guenièvre n'est pas à mettre en regard avec celle de Tristan et Iseult : leur histoire ne découle pas de l'administration d'un philtre d'amourpour que les amants tombent amoureux, mais prend source dans un amour véritable, consciemment développé, nourri.
Guenièvre est une femme très chanceusepuisque ce sentiment est unique et détermine tous les actes de notre héros.
Alors, les plus claires différences entre l'amour de ces deux couples sont :
|Lancelot et le Chevalier de la Charrete |Tristan et Iseut|Le désir -> non réalisé |Le désir -> réalisé|Le fin'amor Lancelot-> superiorité de la femme sur l'homme, elle estLe fin'amor Tristan et Iseut n'existe pas.
Les deux amants sont au mêmeLa maîtresse, elle est dans un niveu supérieur à celle de Lancelot|Lancelot doit accomplir des prouesses et réaliser des sacrifices |Tristan n'est aucunement soumis aux caprices de sa dame.
Avec ce travail, j'ai essayé de vous montrer certains aspects pour lesquelles on ne peut pas considérer cet ouvrage comme un représentant de l'amour courtois.
Mais,Roman de Jeunesse et de Fortune, le roman de Tristan et d'Iseut est bien une des plus hautes histoires d'Amour que le monde ait jamais connues.
À mon avis, l'amour entre Tristan et Iseut décrit un peu plus un amour comme celle qu'on a aujourd'hui, un amour plus libre, un amour qui te fait rêver, sourire et sanslequel on n'est pas les mêmes personnes.
Comment il disait Jean-Charles Payen : « cette histoire nous donne une image toujours neuve et toujours exaltante de notreliberté ».
Bibliographie
• Tristan et Iseut - Version Joseph Bédier• Histoire de la littérature française du Moyen âge - Anne Berthelot• Histoire de la littérature française : http://www.la-litterature.com/dsp/dsp_display.asp?NomPage=1_ma_010b_Courtoisie.
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