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Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute

Publié le 08/03/2012

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sarraute

Nathalie Sarraute est un écrivain Français d'origine russe du XX° siècle. Elle s'inscrit dans le Nouveau Roman en commençant par écrire des romans tel que Portrait d'un inconnu en 1949 et des essais. Elle écrit par la suite; parallèlement aux romans; des œuvres pour le théâtre. Elle écrit Pour un oui ou  pour un non en 1982 . Cette œuvre présente un dialogue entre deux personnages, deux amis d'enfance qui ne se sont pas revu depuis un certain temps. L'un (H.1) décide de rendre visite à l'autre (H.2) pour l'interroger sur la raison de leur éloignement.  L'auteure explore à travers cet œuvre théâtral et romanesque, le mécanisme du langage et du non-dit; elle tente de faire surgir la sous-conversation en parvenant à dire l'indicible. La pièce est fondée sur une scène d'aveu construite sur la subtilité du langage. Ainsi nous allons voir dans un premier temps, l'aspect difficile de cet aveu puis dans un second temps, l'aveu qui n'est "rien".

sarraute

« reprises puis " prenant courage " il se lance dans l'aveu.

Au début il commence par ne pas vouloir lui répondre puis devant l'insistance de celui-ci il finit par lui rappeler un évènement passé, une phrase prononcée.

Pour ainsi parvenir à l'aveu, il ne lui dit pas directement mais il l'amène petit à petit à faire appel à ses souvenirs.

On remarque une grande incompréhension entre les deux amis qui est due à un manque de dialogue, de peur de vexer ou de rendre mal à l’aise l’autre.

Et leur paroles influent sur l'attitude de l'un et l'éloignement de l'autre. D'autre part l'on peut remarquer l'aspect de l'aveu fondé sur le "rien".

La pièce est fondée sur un aveu construit sur le silence, tout ce qui compte c'est ce qui n'est pas dit.

Le « rien » exprimé dans ce texte est en réalité un mot de trop.

H.1 étant venu rendre visite à son ami, H2, pour lui demander des explications sur les raisons de son éloignement.

H.2 commence par se dérober l.21 "C'est...

c'est plutôt que ce n'est rien...

ce qui s'appelle rien...".

Puis sous la demande insistante de H1, il finit par lâcher la cause de sa vexation H.2 explique le « rien » à H1 qui ne comprend pas vraiment la réaction de son ami à la suite de cette petite phrase.

H2 tente de lui expliquer : ce rien là, est une certaine appréciation de supériorité un étirement d'une syllabe dans l'expression "C'est bien...

ça", portée par H1 à l'occasion d'une certaine réussite de H2.

H1 ne reconnaît pas avoir donné cette nuance condescendante à son propos.

La phrase : « c’est bien … ça », tire sons sens de sa prononciation.

Cette phrase n’a pas de sens précis, pas de sens fixe.

Elle a besoin d’une prononciation pour avoir un sens.

Et c'est cette intonation dans l'exclamation de H.1 qui a vexé H.2 et dans laquelle il a cru déceler à tort ou à raison une certaine forme de moquerie et de supériorité.

C'est alors que cet aveu semble a priori plutôt banal va prendre des proportions dérisoires. Un mot lâché, une intonation malheureuse, annonce le début d'une amitié qui est mise en jeu; ils cultivent l'amitié et les souvenirs.

C'est que l'un reproche à l'autre des paroles malheureuses, se sent blessé et remet en cause l'estime affectueuse qu'ils semblaient partager.

Leur amitié se déchire dans une dispute à propos de presque rien "pour un oui ou pour un non" . Ce rien va conduire H1 et H2 à une confrontation qui est dû à leur vision différente, un opinion divergent.

si H1 avait prononcé la phrase différemment, il n’y aurait, sans doute, pas eu d’éloignement de la part de H2 et il n’y aurait pas eu de différent. Nous avons donc montré que l'aveu qui fonde la pièce de théâtre a un aspect difficile, le discours est prononcé avec confusion et le manque de dialogue de peur de vexé, de blessé l'autre.

De même le fait que l'aveu soit fondé sur le "rien" . Il y a un jeu sur la prononciation des mots; la prononciation qui tient un rôle essentiel dans cette pièce de théâtre.

L es mots ou les phrases banales prennent réellement prendre un sens grâce à leur prononciation.

Et nous montre de même que la prononciation peut avoir des conséquences.. »

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