Pour apprécier un roman, un lecteur a-t-il besoin de s'identifier au personnage principal et de partager ses sentiments ?
Publié le 04/01/2012
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Le roman est un long récit en prose, la plupart du temps imaginé, où l'auteur cherche à éveiller l'intérêt par la peinture des mœurs, l'analyse des caractères et la singularité des aventures. Son personnage principal s'oppose au héros antique mais également à celui du théâtre tragique : il n'a pas la grandeur et la noblesse des héros légendaires, il ne représente pas la lutte digne face à un destin implacable. De manière nettement moins illustre ou majestueuse,
«
idéalisés.
En effet, dans La princesse de Clèves, le portrait physique de Mlle de
Chartres évoque le modèle de la beauté de cette époque, tel que la
« blancheur du teint », « cheveux blonds », « traits réguliers » mais aussi par
l’ utilisation d’un champ lexical de la beauté, de superlatifs « d’une extrême
jeunesse » et de nombreuses hyperboles.
Cette entrée en scène avec ce lever
de soleil encore plus éclatant que le décor dans lequel il apparait « Il parut alors
une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire
que c’était et l’on doit croire que c’était une beauté parfaite, puisqu’elle donna
de l’admi ration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles
personnes.
» La cour est l’écrin.
La jeune héroïne, le bijou le plus précieux qui
vient s’y poser.
Son apparition, qui marque le réel début du roman, qui
consacre une naissance sociale.
Elle r end publique une perfection dans toute
l’aura de sa jeunesse ; une perfection offerte à la convoitise des regards
masculins et à la jalousie des regards féminins.
Puis il y a l’identification à un personnage rejeté, tel que dans L’étranger
d’Albert Camus, dans l’extrait, sans doute le plus célèbre du roman : la scène
du meurtre de l’Arabe.
Meursault, personnage principal est enfermé entre le
ciel et la terre, accablé par la chaleur, agressé par les éclats de la lumière, et qui
plus tard, au bout d’une nuit bien faisante, s’éveillera pour ses dernières
heures « avec des étoiles sur le visage », accueillant les « odeurs de nuit, de
terre et de sel »qui lui rafraichissent les tempes.
On a l’impression dans cet
extrait d’être Meursault.
Enfin, il existe des récits utilisant la première personne, qui généralement
représente le personnage principal.
Ainsi, le lecteur est amené à vivre les
évènements en même temps que le narrateur, à connaître ses sentiments.
Le
« je » implique une introspection, les confidences du narrateur et favorise
l’identification à l’histoire et au point de vue du héros.
C’est le cas, par
exemple
Certes, l ’identification du lecteur au personnage est un élément pour
apprécier un roman, mais elle est loin d’être un élément essentiel pour
l’apprécier pleinement.
Un personnage se définit souvent par ses actes.
Ainsi, il semble difficile
pour un lecteur ordinaire d’accepter les comportements criminels.
Tchen dans
la première page de La conditio n humaine est un assassin qui ne peut mériter
de notre part aucune indulgence ; et pourtant, à la lecture de ce texte, nous
sommes touchés par ce personnage qui avant de tuer, « les paupières
battantes, […] découvrait en lui, jusqu'à la nausée , non le combattant qu’il
attendait mais un sacrificateur.
»..
»
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