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PONS (Maurice)

Publié le 14/03/2019

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PONS (Maurice), écrivain français (Névache 1928). Il mêle le classicisme du style à l'impertinence du ton et à la licence des sujets dans des nouvelles [Virginales, 1955) et des romans [Métro-bate, 1951, repris en 1982 sous le titre Pourquoi pas Métrobate ; la Mort d'Éros, 1953 ; le Cordonnier Aristote, 1958 ; le Passager de la nuit, 1960 ; Mademoiselle B., 1973 ; la Maison des brasseurs,

 

1978 ; Douce Amère, 1985) qui font de lui l'héritier à la fois d'Ovide et de Radiguet.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)- - -------- PONS Maurice (né en 1928).

Remarqué dès ses débuts par les Mistons, nouvelle de la race des Enfantines (remarquablement mise en images par un autre débutant : François Truffaut), Maurice Pons est l'auteur délicat, parfois inquiétant, de récits dont le déroulement appa­ rent, qui fait appel à un imaginaire sage, cache des pro- fondeurs obsessionnelles très puissantes.

Le titre de son premier roman (Métrobate, 1951) emprunte à la culture une référence rendue dérisoire : Métrobate est le plus insignifiant de tous les personnages cornéliens, un nom propre impressionnant derrière lequel se révèle le vide du texte.

Peut-être que cette quête de la « propriété » - du nom, de la personne -à travers la référence cultu­ relle protectrice, à travers l'histoire et la géographie ima­ ginaires, à travers les souvenirs, est la démarche direc­ trice qui organise un trajet politisé et dépolitisé, avec le Cordonnier Aristote (1950), Virginales (grand prix de la Nouvelle en 1955), les Passagers de la nuit (1960), les Saisons (1965), la Passion de Sébastien N (1968).

Mau­ rice Pons parle de l'essentiel, qui est le temps humain (J'enfance, la vie, la mort), avec un dosage original de réalisme exact et de fantastique léger, un dosage du drame le plus réel et de l'humour le plus distant.

Rosa, roman au titre plaisamment « impossible » et absolument nécessaire (Chronique fidèle des événements survenus au siècle dernier dans la principauté de Wasquelham, comprenant des révélations sur l'étrange pouvoir d'une certaine Rosa qui faisait à son insu le bonheur du plus malheureux des hommes, 1967), va très loin dans le bras­ sage des fantasmes partagés -seul réalisme possible pour notre temps freudien -et des prestiges charmants du récit d'humeur et d'humour.

Le détachement avec lequel le narrateur, enquêteur policier et dépiauteur d'archives, prétend critiquer un récit extravagant qui détient toutes les vérités, la drôlerie qui donne aux évi­ dences de la science psychologique -retour à l'utérus, circuit du mâle de la mère, femme-vie, à la femme-mort -, la verve nostalgique d'une chronique d'époque, enfin le passage subtil de la réflexion sur la vie au discours critique sur l'écriture-car« Rosa engloutit les hommes dans son texte» (T.

Cartano) - , tout cela aurait pu et dO faire de ce livre un succès.

De même, Mademoiselle B ( 1973), autre incarnation féminine de la mon, fait com­ muniquer dans un flux maîtrisé -prose précise, aiguë, poétique -l'enfance à jamais introuvable et la néces­ saire destruction du moi adulte gonflé qu'elle autorise.

Le symbolisme, chez Pons, est rendu léger par l'humour; l'humour n'est jamais gratuit.

Maurice Pons a encore publié.

la Maison des brasseurs (1978), un. »

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