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PLANCHON Roger (résumé & analyse)

Publié le 27/11/2018

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PLANCHON Roger (né en 1931). Fondateur du théâtre de la Comédie de Lyon (1952), directeur du théâtre de la Cité de Villeurbanne (1957) puis du Théâtre National Populaire (1972), Roger Planchon décida, après avoir pendant plus de dix ans mis en scène et interprété bon nombre de pièces, d’écrire quelques-uns des textes auxquels il voulait prêter vie.

 

L’auteur puisa dans ses souvenirs d’enfance, pour évoquer, dans le Cochon noir (1973), la paysannerie ardéchoise en 1871, ou celle de 1920 à 1954, dans la Remise (1962), mais il ne chercha pas à se raconter, préférant traiter de sujets empruntés tantôt à l’actualité, tantôt à l’Histoire. Bleus, blancs, rouges ou les Libertins (1967) ressuscite aristocrates et révolutionnaires de 1789, la Petite Illustration ou les Folies bourgeoises tend un miroir à la société française de 1913-1914; Gilles de Rais (1976) relate les dernières aventures du sanglant maréchal de France au xve siècle et Alice par d'obscurs chemins (1982) évoque les figures de Scott et Zelda Fitzgerald. En revanche, l’action de Patte blanche (1965) se passe dans une grande ville de la province française en 1956, Dans le vent, Grrr (1968) montre la grande bourgeoisie contemporaine en proie à des troubles existentiels, et F Infâme (1969) s’inspire du meurtre commis en 1956 par le curé d’Uruffe.

« Ascension.

d'Arturo Vi de Brecht il ne garda que Je pré­ texte, l'histoire de gangsters, pour écrire une comédie musicale, O'M'man Chicago (1963).

La lecture de Geor­ ges Bataille lui fit entrevoir la possibilité de montrer sous un jour nouveau la monstruosité de Gilles de Rais.

Il exploita les procédés du théâtre de boulevard dans sa comédie Dans le vent, Grrr.

Enfin, collages et création collective sont à l'origine de la Mise en pièces du Cid ( 1969), de la Petite Illustration et de A.A..

théâtres d'Adamov ( 1975).

On lui doit encore Le Vieil Hiver, Fra­ gile Fodt ( 1991) et un film sur le jeune Louis XIV, Louis, enfant roi ( 1992).

Aussi diverses qu'elles soient, ces œuvres ont pour dénominateurs communs de rechercher le spectaculaire, c'est-à-dire ce qui est spectacle- la fin de Gilles de Rais va jusqu'à imiter les mystères du Moyen Age-, d'oser aborder des sujets réputés scandaleux, comme la sexualité, la religion, la superstition ou le crime, et de ne pas fournir d'explications trop claires au comportement des personnages.

BIBLIOGRAPHIE Seules pièces publiées : le Cochon noir et la Remise, Galli­ mard, 1973; Gilles de Rais et l'Infâme, ibid.

1975.

Aucune étude n'a tenté de distinguer l'auteur du metteur en scène-acteur.

Les articles parus dans la revue Théâtre populaire ont été rassemblés sous le titre Itinéraires de Roger Planchon, Paris, l'Arche, «Travaux >>, 1970.

Émile Copfermann a raconté et analysé celle aventure théâtrale : Roger Planchon, Lausanne, l'Âge d'homme.

et Paris, Maspero, 1969, réédité sous le titre : Théâtres de Roger Planchon.

Paris.

U.G.E.,. »

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