Plan du commentaire composé de la lettre XX du Rhin (Hugo)
Publié le 03/04/2012
Extrait du document
Le plan simple du commentaire
I Le journal de voyage
A la narration
B indications spatio-temporelles
«
Auteur : Diane Souquière ; contact : [email protected]
Pour la conclusion Dc Le Rhin est 1 journal de voyage ds lequel Hugo dévoile 1 pays mystérieux
ancré dans un décor hostile et terrifiant
Réalité est imagée, ou imaginée, voire carrément ignorée (cf la crise du
Rhin, qui eut lieu en plein pendant le voyage de Hugo mais à laquelle il fait jamais allusion )
A la provocation de Becker, seul répondra Alfred Musset (toujours fidèle à
lui-même !) dans Le Chant du Rhin, Réponse à Becker (précisions plus bas)
Lexique utile
allitérations : répétitions un bon nombre de fois d’un même son, quand il s’agit de
consonnes.
Pour les « sifflantes », il s’agit du « s » et du « f », sons stridents qui inspirent la
terreur mais aussi qui rendent le texte plus fluide, tandis que les dentales (« t » et « d »),
sonorités dures, frappent l’oreille et rythment ainsi le texte
assonance : répétitions un bon nombre de fois d’un même son, quand il s’agit de voyelles.
Le « i » est un son bref et aigu qui perce l’oreille, ça fait pas toujours du bien aux tympans...
personnification : c’est quand on donne des caractères humains à un objet, un élément
naturel (vous avez déjà vu un roseau frissonner ?)...
L’effet produit est que puisque tout ce qui
est autour de Hugo est « vivant » alors que lui est immobile, il n’est plus le personnage actif de la
scène, mais est relégué au second rang, il a l’impression d’être le seul homme là dedans
Notions supplémentaires pour dissertes ou autres
-peu de temps avant, Hugo parle de cette tour dans son ouvrage (dans cette même lettre
XX, qui doit faire une bonne vingtaine de pages…).
Pour faire court, il raconte qu’un tableau de
cette tour était autrefois accroché au-dessus de son lit, durant sa jeunesse.
Il demanda un jour
ce que la peinture représentait, et une bonne d’origine allemande lui conta l’histoire de la tour
maudite : le méchant évêque de Mayence, Hatto, fit un jour payer très cher le blé aux villageois,
alors qu’ils traversaient une disette de grande envergure.
Le peuple manifesta son
mécontentement, et Hatto, agacé, fit enfermer tout le monde dans une grange, puis il y foutu le
feu...
Il n’y eut bien sûr aucun survivant, mais le lendemain, des rats par millions sortirent des
décombres calcinés de la grange, envahissant la ville, se faufilant partout, bref, rendant la vie
impossible à Mayence.
Hatto éperdu, quitta donc sa ville, et après avoir essayé plusieurs
cachettes infructueuses (les rats le trouvaient à chaque fois), il se fit construire une tour noire
sur une île au milieu du Rhin.
Mais malheureusement (pour lui) les rats traversèrent le fleuve,
trouvèrent Hatto dans les méandres de sa tour, puis le dévorèrent vivant...
Ainsi fut-elle nommée
la Maüsethurm ,Tour aux Rats en allemand (voir plus bas pour l’extrait de l’histoire de la tour)
-perte de l’Alsace/Lorraine en 1871.
Il en découla la crise du Rhin en 1840, opposant les
auteurs allemands aux auteurs français.
Nikolaus Becker, poète allemand, publia un poème, Der
Deutsche Rhein (lire « le Rhin Allemand »), qui était très offensif vis à vis du nationalisme des
français (qui pouvaient bien sûr pas supporter d’avoir du céder un bout de leur territoire) :
« Vous ne l’aurez pas, le libre Rhin Allemand ».
Ce texte mit en émoi la haute société culturée...
Mais malgré un vif émoustillement, personne ne réagit sur ce ton, tout le monde répond par des
textes pacifiques (comme Lamartine et sa Marseillaise de la Paix : « Que la paix féconde nos
sillons ».
Seul Alfred de Musset répondra à Becker sur le même ton dans Le Chant du Rhin,
réponse à Becker : « Nous l’avons eu, votre Rhin allemand »
-info générales : Le Rhin comporte XXII lettres qui correspondent à 3 voyages : 18-28
août 1383, 31 août-26 octobre 1839, et 29 août-1er novembre 1840 pendant lesquels Hugo
dessina beaucoup de croquis de l’Allemagne ; ces voyages sont les seuls qui donnèrent lieu à une
publication finale en 1842, à laquelle Hugo ajouta un volume en 1845 ; à propos du voyage de 1840
qui donna lieu à la XX ème lettre, il le fit avec son amante de l’époque Juliette Drouet (donc c’est
pas sûr qu’il avait la tête à écrire quand il était là-bas...).
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