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Plan détaillé parfum exotique

Publié le 21/04/2014

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Plan commentaire « Parfum exotique » de Baudelaire. Les fleurs du mal. I.             Les étapes de la rêverie 1.      Les conditions de la rêverie a)   Un cadre intime :   Le lexique de la clôture et de l'intimité propice au déploiement de la rêverie nostalgique : « les deux yeux fermés », « soir chaud d'automne » « ton sein » : Moment entre été et automne, en début de soirée, au lit avec sa maîtresse (suggéré par « sein » v.2 ). L'odeur de sa peau provoque la rêverie. D'autant plus que le soir est le moment le plus propice à la rêverie. b) : v.1 et v.2. Ils sont construits sur des sonorités douces et de longs alexandrins font rentrer le lecteur dans la rêverie. Dans ces vers il tutoie sa femme -> renforce l'intimité. 2.      Sens et sensualité a)      De l'odorat, sens suprême, à la vue - « Quand... je respire l'odeur de ton sein chaleureux... » : C'est l'odeur, sens suprême chez Baudelaire (cf le titre du poème : « Parfum exotique », « La chevelure » qui décrit une rêverie à partir de l'odeur des cheveux de la femme aimée et le poème « Le Parfum ». - Le lien étroit qui unit l'odorat et la vue est souligné par le parallélisme en début de vers : « je respire... » / « je vois ». La magie suggestive du parfum provoque le déploiement de la vision. 3.      Le poème comme voyage - « je vois se dérouler des rivages heureux » : le poème va se donner comme le développement d'un voyage. L'évocation des « rivages heureux » succède à celle du « sein chaleureux ». Un paysage exotique vient se substituer à la figure féminine. On perçoit alors nettement le rôle joué par la femme : libératrice de l'esprit et de la vision, elle n'est au fond qu'un prétexte au rêve. De plus La vision passe de l'île (1 er quatrain) au port (2ème tercet) -> on à un mouvement qui met en avant le voyage. - le rythme de l'ensemble du poème se donne par ailleurs comme le bercement de la mer perçu dans un bateau. Transition : le 1er quatrain met en place une image du bonheur, on s'attend à ce que le poème ne parle que de la femme mais elle s'efface et le poème se transforme en un tableau d'un paysage exotique idéal. II.    &...


« 1) L e solei l et l a me r On rema rque l a p résence du solei l : « éblou issen t », «solei l monotone » v.4 et de l a me r « r i vages » (v.3), « vagues ma r i nes » (v.11) -> I mage d’un l ieu exot ique, u ne î le. Le verbe « éblou issen t », m is en re l ief au débu t du vers, i ns is ten t su r l’ i n tensi té de l a l u m iè re .

Le solei l et la me r i naugu ren t donc la v is ion d’un u n ive rs pa rad is iaque : le solei l est symbole de v ie et l a me r de l ibe r té et d’ i n f i n i. L a l u m iè re sera à nouveau évoquée à t ravers cel le des voi les (p robablemen t blanches) que l’on i mag i ne aisémen t su r la mer, pa r m i l’écla t du solei l.

Cet écla t du paysage est rendu pa r les assonances [ i ] et en [a] dans les deux te rcets. 2) U n pa r a d is pa ïen - Cet te î le rep résen te à p l usieu rs t i t res le pa rad is or ig i nel : net temen t dél i m i tés, p rése rvée de la civ i l isa t ion, c’est le l ieu u top ique pa r excel lence, le symbole de l’âge d’or. - « des a rb res singu l ie rs et des f r u i ts savou reux » : les deux adject i fs me t ten t en va leu r les deux composan tes du pa rad is baudela i r ien : l’exot isme (« singu l ie rs ») et la sensua l i té (« savou reux »).

Cet te v is ion ha r mon ieuse de l’u n i ve rs est rendue sensib le pa r l’équ i l ib re et le pa ra l lé l isme du vers 6 : « Des a rb res s i ngu l ie rs et des f r u i ts s avou reux » : on obse rve l a const r uc t ion syn tax ique des deux hém is t iches (a r t ic le+subs tan t i f+adject i f) et l’a l l i té ra t ion en « s ». - Ma is l’a l l us ion à la saveu r des f r u i ts re f lè te u ne concept ion païenne du pa rad is car dans l’ Eden bib l ique le f r u i t est amer.

Ic i, le f r u i t n’est pas défendu comme dans la t r ad i t ion chré t ien ne et la chu te or ig i ne l le est donc i mpossib le.

A i ns i, à la descr ip t ion de la végéta t ion succède cel le de la popu la t ion don t l a p robable n ud i té (« don t le corps est m i nce et v igou reux », v.

7), lo i n d’êt re f rappée d’opp rob re, témoigne de l’ i n nocence et de l a beau té de l’homme na t u re l. - A la beau té physique des hommes, réponden t les ve r t us mo ra les des femmes : « et des femmes don t l’œi l pa r sa f ranch ise étonne », v.8. 3) P a resse et fécond i té L’î le pa r v ien t à conci l ie r les no t ions con t rad ic toi res comme l’oisiveté et l a fécond i té.

Dans le vers « u ne î le pa resseuse où la na t u re donne », les ve rbes se réponden t à la césu re et à la r i me.

A l’act i v i té féb r i le et souven t sté r i le du monde mode r ne, Baudela i re oppose u ne éth ique de l’op i u m, u ne mo ra le de. »

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