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Publié le 05/02/2025

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« EXPOSE DE PHILOSOPHIE « Du Contrat Social », Livre I DE JEANJACQUES ROUSSEAU EXPOSE DE PHILOSOPHIE « Du Contrat Social », Livre I DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU INTRODUCTION Du Contrat Social ou Principes du droit politique est un ouvrage de philosophie politique pensé et écrit par Jean-Jacques Rousseau, publié en 1762.

L’œuvre a constitué un tournant décisif pour la modernité et s'est imposé comme un des textes majeurs de la philosophie politique, en affirmant le principe de souveraineté du peuple. Dans Du contrat social, Rousseau établit qu’une organisation sociale "juste" repose sur un pacte garantissant l’égalité et la liberté entre tous les citoyens.

Ce pacte est contracté entre tous les participants, c’est-à-dire l’ensemble exhaustif des citoyens.

Dans le pacte social, chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile.

La souveraineté populaire est le principe fondamental du contrat social.

L’indivisibilité de cette souveraineté est un autre principe fondamental, par lequel il faut comprendre que le pouvoir du Souverain ne saurait être divisé (Rousseau emploie ce terme pour désigner le peuple souverain) et il ne peut s’en séparer par intérêt particulier, car l’intérêt particulier est contraire à la recherche de l’intérêt général, seul objectif du contrat social.

Ce contrat social, Rousseau le voit comme faisant suite à l’état de nature dans lequel règne le droit du plus fort.

Pour lui, le droit du plus fort ne peut être un principe directeur d’une société car il est incompatible avec l’intérêt général, et donc avec le contrat social : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir.

» I. PRESENTATION 1.

BIOGRAPHIE : DE L’AUTEUR Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 (à 66 ans) à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois francophone.

Il est l’un des plus connus et des plus illustres philosophes du siècle des lumières.

Il élève une véhémente protestation contre le progrès des sciences et l’accumulation des richesses, contre une société oppressive et des institutions arbitraires.

Il stigmatise la dénaturation croissante de l’homme et prévient ses contemporains que, faute de retourner à la simplicité naturelle, ils courront inévitablement à leur ruine.

Il propose tour à tour de réformer l’éducation, les mœurs, les institutions politiques et sociales, le droit et même la religion.

Si l’homme occupe aujourd’hui 2 Dione Lamine – Faye Awa – Ndioukane Virginie Diminga EXPOSE DE PHILOSOPHIE « Du Contrat Social », Livre I DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU une place centrale dans notre conception, c’est en grande partie, à Rousseau qu’on le doit.

On lui reconnait cette célèbre thèse « l’homme est né libre, et partout il est dans les fers ». 2.

BIBLIOGRAPHIE : Rousseau est l’auteur de plusieurs ouvrages dont les plus connus sont entre autres :             Discours sur les sciences et l’art (1750) Devin du village (0péra, 1752) Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755) Discours sur l’économie politique (1755) Lettre à d’Alembert sur les spectacles (1758) Julie ou la nouvelle Héloïse (roman 1761) Du Contrat Social (1762) L’Emile ou de l’Education (1762) Lettres écrites de la montagne (1764) Pygmalion (1770) Rousseau, juge de Jean-Jacques ou Dialogues (1772-1776, publié en 1780) Les Rêveries du promeneur solitaire (1776-1778, publié en 1782) II. RESUME DU LIVRE 1 L’étude du Livre I est essentiel car c'est là que Rousseau définit les fins du Contrat Social : « Je veux chercher si, dans l'ordre civil, il peut y avoir quelque règle d'administration légitime et sûre (...) ».

Rousseau se demande donc à quelles conditions le pouvoir politique pourra être légitime, c’est-à-dire un type de société dans lequel l’homme ne sera pas aliéné.

Il prendra cependant constamment « l'intérêt » en compte voulant dire par là qu'il voudra décrire un pouvoir politique légitime et qui en outre correspondra aux intérêts de tout homme. Ce livre I porte sur la question de la légitimité de l’organisation sociale et donc du droit.

Il est composé de 9 chapitres :  Le chapitre 1 appelle à la révolte contre les oppresseurs de la liberté.  Le chapitre 2 estime que la légitimité politique ne peut être fondée sur la famille ou plus largement sur la nature.  Le chapitre 3 rejette une légitimité fondée sur un pseudo-droit du plus fort.  Le chapitre 4 s’en prend à ceux comme Hobbes qui conçoivent une autorité politique légitimée sur un pacte de soumission. 3 Dione Lamine – Faye Awa – Ndioukane Virginie Diminga EXPOSE DE PHILOSOPHIE « Du Contrat Social », Livre I DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU  Les chapitres 5 à 9 présentent ce que Rousseau estime comme le fondement de la légitimité politique. 1) Chapitre I « Sujet de ce premier Livre » « L’homme est né libre et partout il est dans les fers ».

Par ce célèbre aphorisme de départ, Rousseau constate l’incapacité de l’homme à être libre alors qu’il se croît naître en société. Cette aliénation sociale est un fait millénaire et Rousseau ne prétend pas l’expliquer, mais il propose de chercher ce qui pourrait être producteur de légitimité dans l’ordre politique.

S’il admet que l’on puisse, dans la pratique, vivre dans une obéissance aliénante, Rousseau évoque la possibilité de changer la vision de cette obéissance afin de retrouver une certaine liberté politique et civile, après avoir perdu notre liberté naturelle en entrant en société.

La légitimité de cette liberté ne sera pas d’ordre naturel, elle émanera de conventions humaines à établir : c’est le projet du contrat social. 2) Chapitre II « Des premières Sociétés » Jean-Jacques Rousseau considère comme premier modèle de société politique « la plus ancienne et la seule naturelle » : la famille.

La cohésion d’une telle société est garantie par la dépendance des enfants vis-à-vis de leur père, d’ordre naturel : les enfants obéissent au père parce que le père subvient à leurs besoins.

Quand les besoins cessent, les enfants obtiennent leur indépendance, et si les membres d’une famille restent ensemble c’est par convention sociale, d’ordre volontaire.

La nature de l’homme veut qu’il s’occupe d’abord de sa propre conservation, tant dans la dépendance que dans sa propre maîtrise.

On observe ainsi le premier processus d’aliénation sociale où l’on octroie sa liberté contre des services pratiques ; et si les liens de la famille sont marqués par l’amour du père pour ses enfants, les liens entre l’État et le peuple sont motivés par la jouissance du pouvoir chez l’État.

Rousseau cite Grotius et Hobbes, qui pensent le droit comme le fait de la domination des plus forts sur les plus faibles ; les plus faibles ayant intérêt à se soumettre aux plus forts pour leur conservation.

Et cela irait de pair avec l’idée que le chef est d’une nature supérieure à ceux qu’il domine.

Avant eux, Aristote pensait que certains étaient naturellement faits pour la domination et d’autres pour l’esclavage.

Seulement pour Rousseau, c’est confondre l’objet et la cause : un esclave naît esclave et « perd tout jusqu’au désir d’en sortir », donc s’il veut rester esclave c’est parce qu’il l’est déjà, et non par une libre décision ou par une 4 ECOLE PRIVEE THEIRNO CHEIKH Dione Lamine – Faye Awa – Ndioukane Virginie Diminga EXPOSE DE PHILOSOPHIE « Du Contrat Social », Livre I DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU prédisposition naturelle à être esclave.

L’aliénation en question, l’esclavage, ne provient que d’un acte social et non d’un état de nature (même si l’on naît souvent esclave de par les normes sociales, on ne choisit jamais naturellement de le devenir).

De même, tout homme fictif ayant été le premier ou le seul de sa condition humaine pourra toujours se considérer comme maître parce que le fait lui fait croire à sa liberté (comme Adam le premier homme ou Robinson seul sur son île). 3) Chapitre III « Du droit du plus for t» Soumettre la puissance au droit et faire que la justice soit forte implique une démystification de l’expression mal formée « droit du plus fort » qui aligne deux ordres hétérogènes : celui de la réalité physique et celui de la moralité.

Pour Rousseau, nul n’est vraiment maître en raison de la réalité physique, on doit s’appuyer sur la réalité morale : « transformer la force en droit » et « l’obéissance en devoir ».

L’expression « droit du plus fort » est un oxymore : la force ne peut relever du droit car obéir à la force n’est ni volontaire ni moral mais nécessaire voire prudent.

A supposer que la force soit un droit, aucun ordre politique ne serait possible puisque la force ne tire sa légitimité que d’elle-même et de son avantage sur une autre force.

Ainsi l’obéissance stricte à la force nous détourne de tout sentiment de devoir moral, donc de tout droit et.... »

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