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Philosophes et penseurs au XVIIIe siècle

Publié le 27/02/2012

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L'impulsion donnée par les Philosophes pour imposer une pensée libre en face de la tradition religieuse se poursuit durant toute cette période, mais aucun écrivain de premier ordre ne vient reprendre dans ses mains le flambeau que la mort des grands Philosophes au cours des dix années qui précèdent la Révolution avait laissé tomber. De nombreux disciples se font les vulgarisateurs de cette philosophie; ils en accentuent l'audace, et en précisent l'application à l'organisation politique et sociale des États.

« principaux idéologues sont Garât (1749-1833), Destutt de Tracy (1754-1836), Cabanis (1757-1808), Volney (1757-1820).

Destutt de Tracy complète le « sensationisme » de Condillac en montrant toute l'importance qu'ont dans la formation de nos idées, les mouvements de notre corps; ses œuvres ont paru de 1801 à 1815 et sont résu­ mées dans ses Éléments d'Idéologie. Le médecin Cabanis, lui, met en valeur l'importance des sensations internes dans notre vie intellectuelle (Traité du physique et du moral de l'homme, 1802).

Volney, qui fut surtout un historien, est l'auteur célèbre des Ruines ou Médi­ tations sur les Révolutions des Empires (1791); il ne se rattache guère aux idéologues que par son dernier ouvrage, Étude philosophique des langues (1820).

L'influence des Idéologues sur notre littérature fut nulle sur les œuvres proprement romantiques.

Mais l'ouvrage de Sénancour De l'amour (1806) et celui de Stendhal qui porte le même titre, paru en 1822, mon­ trent l'influence de leur méthode'd'analyse et de l'impor­ tance qu'ils accordent aux éléments sociaux et physio­ logiques dans l'étude du sentiment.

Plus tard, leur œuyre sera poursuivie par Taine.

Deux penseurs indépendantsr marquent cette époque : Maine de Biran (1Z&6-Í824) et Larbmiguière (1756¬ 1837). Le premier^ psychologue des plus originaux, étudie, d'une manière méthodique, les phénomènes de l'aperceptibn et du somnambulisme, les « perceptions obscures ».

Ses idées, éparses dans divers ouvrages parus de 1794 à 1810, sont systématisées en 1811 dans ses Rapports du physique et du moral de l'homme.

Il reste surtout, pour les lecteurs non spécialistes, l'auteur de ce Journal Intime, publié par fragments de 1857 à 1895, admirable document, presque unique, sur le processus de la création philosophique.

Quant à Laro- miguière, il restera longtemps classique avec ses Leçons de Philosophie (1815-17).

Contre la philosophie du xvm e siècle et ses conséquences sociales, politiques et religieuses, plutôt encore que contre son rationa­ lisme, s'élèvent de puissants esprits que la Révolution avait épouvantés.

De Bonald (1754-1840) jouit sous l'Empire et surtout sous la Restauration, d'un prestige considérable, dû moins à son style sans élégance, sans originalité, qu'à. »

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