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Philippe Berthier, dans son introduction aux Illusions perdues que « ce roman est l’initiation, par la souffrance et l’échec, à la dure loi du réel ». Vous disserterez sur ce sujet.

Publié le 05/09/2018

Extrait du document

Dans le père Goriot, on retrouve toutes les souffrances et tous les échecs liés à l’égoïsme, l’arrivisme, l’argent, l’amour, la tendresse, le travail, etc.
Tout comme Lucien de Rubempré, Rastignac est un jeune provincial ambitieux qui rêve d’aller à Paris, et tout comme Lucien Paris sera le lieu de ses pires échecs et de ses pires souffrances. Par sa cousine, la vicomtesse de Beauséant, qui l’initie aux mystères du grand monde, Rastignac perce le secret du Père Goriot : il s’est quasiment ruiné pour ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen
Vautrin, un mystérieux personnage, qui se révélera plus tard être un ancien forçat , révèle cyniquement à Rastignac les rouages de la société parisienne et les moyens de parvenir à la puissance. Il veut faire sa fortune et il le pousse à épouser Mademoiselle de Taillefer, dont il s’arrange pour faire tuer le frère en duel afin de lui rendre la disposition d’un riche héritage. Rastignac, encore tendre et naïf refuse de suivre Vautrin dans cette affaire criminelle. Il s’engage dans une relation amoureuse avec Delphine.Le Père Goriot, qui croyait pouvoir quitter la pension avec Rastignac pour vivre auprès de sa fille Delphine, meurt en apprenant brutalement la situation familiale et financière désastreuse de ses filles, qui lui réclament son aide sansménagement.

« tire des conclusions sur le sens de la vie.

Ses déceptions donnent lieu à des considérations complexes et approfondies de la part du narrateur.

Le jeune héros peut vivre des aventures similaires à celles qu'a vécues l'auteur.

C'est le cas d'un certain nombre de romans autobiographiques.

Ainsi, Jules Vallès fait le récit à la première personne des expériences de jeunesse de Jacques Vingtras dans L'Enfant , Le Bachelier et L'Insurgé.

Mais le récit des aventures de Jacques Vingtras (initiales J.V., comme l'auteur) sont en réalité un moyen pour Jules Vallès d'expliquer sa propre enfance, son arrivée à Paris et tout ce qui l'a amené à s'insurger. D'une autre manière, la présence du narrateur (et derrière lui de l'auteur) peut être l'occasion d'une distanciation critique.

C'est le cas, par exemple, dans L'Éducation sentimentale de Flaubert.

Il est évident, mais pas explicite, que le narrateur du roman se moque du héros et de ses déboires.

Que le héros se confonde ou non avec le narrateur, le roman d'apprentissage est l'occasion d'une autocritique, si les expériences du héros sont celles qu'a vécues l'auteur dans sa jeunesse, ou bien d'une satire de mœurs. La construction des personnages se révèle ainsi essentielle dans le roman d'initiation ; ce que nous pouvons effectivement constater dans les œuvres de Balzac où les personnages se construisent essentiellement sur la souffrances et l’échec. En effet on ne peut nier toute la souffrance et l’échec présents dans les œuvres de Balzac en particulier dans La Comédie Humaine. Dans les Illusions perdues où l’on nous raconte l’échec de Lucien de Rubempré, jeune provincial épris de gloire.

Le parcours malheureux et nourri d’impardonnables faiblesses du « grand homme de province », alternativement héros et antihéros, est sans cesse aggravé parles contrepoints de deux cercles vertueux : la famille de Lucien et le Cénacle des vrais grands hommes.

Les Illusions perdues sont celles de Lucien face au monde littéraire et à son avenir, mais aussi celles de sa famille envers ses capacités et ses qualités humaines.

Lucien enchaînera les échecs, que ce soit en amour, en littérature puis en journalisme, en amitié, etc.

A tous ces échecs sont associées de terrible souffrance : A Paris, alors qu’il est perdu et désorienté Mme de Bargeton l’abandonne, il n’arrive pas à vendre ses recueils de poèmes, il cède alors au journalisme qui est un univers corrompu et après un grand succès son ambition le perd, ses amis et collègues finissent par lui tourner le dos, il est rapidement ruiné, Coralie qu’il aime éperdument meurt, il tente alors de se suicider ce qui est là encore un échec, finalement, il devient « l’esclave » d’Herrera, un mystérieux abbé espagnol. Ce schéma se répète dans toutes les œuvres de Balzac.

Par exemple dans Eugénie Grandet, où la souffrance et l’échec ne tournent qu’autour de l’argent : Eugénie est la plus belle fille de Saumur mais aussi la plus naïve, un jour elle tombe amoureuse de son cousin Charles dont le père s’est suicidé, ils se promettent le mariage, mais Charles doit s’en aller et Eugénie lui donne tout l’argent qu’elle a pu dérobé à son père.

Ce dernier entre dans une colère noire qui rend malade sa femme et qui finalement la tue ; M.

Grandet meurt quelque temps plus tard de désespoir et Eugénie devint soudainement riche.

De son coté Charles a fait fortune aux Indes et s'est endurci.

Il finit par rentrer à Paris, mais il refuse de régler les dettes de son père.

Il réalise un mariage d'argent avec la marquise d'Aubrion.

Eugénie, apprenant la nouvelle, règle les dettes de son oncle et épouse le président de Bonfons qui apprend à Charles l'étendu de la fortune d'Eugénie.

Cette œuvre pose la question ultime « l’argent fait -il le bonheur ? » et mène également une étude de l’évolution de caractères différents au cours du temps, de l’inflexibilité du père Grandet, de la perte des illusions de sa fille, et de la transformation de son neveu, dandy devenu « gentleman » pour finir en personnage froid, intéressé, et calculateur. Un autre exemple, La femme de Trente ans, qui expose une toute autre forme de souffrance et d’échec: le mariage.

En effet, Julie de Chastillon est éprise d’un bel officier, Victor d’Aiglemont.

Le père de la jeune fille, connaît toute la délicatesse d’âme de sa fille et la vulgarité profonde de Victor; aussi cherche-t -il vainement à s’opposer à cet amour.

Quelques mois plus tard, les jeunes gens sont mariés: l’incompatibilité de leurs caractères ajoutée à l’aversion physique qu’elle éprouve maintenant pour son mari tourmente cruellement Julie. Dans le père Goriot, on retrouve toutes les souffrances et tous les échecs liés à l’égoïsme, l’arrivisme, l’argent, l’amour, la tendresse, le travail, etc. Tout comme Lucien de Rubempré, Rastignac est un jeune provincial ambitieux qui rêve d’aller à Paris, et tout comme Lucien Paris sera le lieu de ses pires échecs et de ses pires souffrances.

Par sa cousine, la vicomtesse de. »

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