Philippe Ariès, Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours
Publié le 24/03/2011
Extrait du document
«
I.
Résumé (262 mots).
La famille et le médecin considèrent aujourd'hui qu'ils doivent cacher au malade sa mort prochaine : c'est devenunon seulement un usage, mais une règle morale, car lui dévoiler la vérité serait contraire à l'amour du prochain.Comment expliquer alors que la coutume était l'inverse jusqu'au XXe siècle ?
Il ne faut pas chercher une explication dans notre conception du bonheur, incompatible avec la mort, mais bienplutôt dans la notion de sentiment familial.
En effet, le rôle de la famille est devenu primordial : elle ne supporte plusde blesser le malade, et préfère adopter une attitude contraire à celle du XVIIe siècle en le laissant dansl'ignorance.
Le malade, quant à lui, fait souvent semblant de ne pas savoir, il a renoncé à la vérité, comme la famille.
Cetaveuglement volontaire ne vient sans doute pas de la peur de la mort — qui est éternelle —, mais d'une visiondifférente : l'homme du Moyen Age voulait s'accomplir en vivant sa propre mort ; mais depuis le XVIIIe siècle, lafamille prit une importance croissante dans ces derniers moments.
On peut établir une comparaison avec l'évolution du testament : jusqu'au XVIIIe siècle, il reflétait une méfianceenvers la famille, puis il disparut progressivement pour laisser place à une confiance absolue envers les héritiers, parune transmission orale des dernières volontés.
Le malade perdit ainsi le contrôle sur sa mort, il laisse maintenant agirson entourage pour son bien, même s'il n'est pas dupe : c'est toute la différence avec le mort d'autrefois.
II.
Vocabulaire.
1.
« En interdisant toute simulation et toute illusion.
»
La simulation est le fait de faire paraître réelle une chose qui ne l'est pas, de feindre.
L'illusion est le fait de prendre l'apparence pour la réalité, de croire à des espoirs chimériques.
L'auteur veut dire ici qu'en avouant au malade la gravité de son état, la famille ne pouvait plus ensuite agir et seconduire comme s'il était presque en bonne santé, et qu'elle ne pouvait plus ni croire elle-même, ni lui faire croire àlui, qu'il allait guérir rapidement.
2.
« Son individualité recevait sa forme définitive.
»
Son être propre ne devenait parfait, sa personnalité ne se révélait et n'existait véritablement que par laconnaissance et la maîtrise de sa propre mort.
III.
Discussion.
Introduction.
1.
a) Comparaison entre la conception de la mort autrefois et aujourd'hui : deux phrases symétriques opposées.
b) Citer les phrases de Ph.
Ariès, Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours, 1975.
2.
Annonce de plan.
I.
L'opposition entre les deux visions de la mort paraît totale.
II.
Cette opposition est relative, et présente des aspects positifs.
I.
L'opposition entre les deux visions de la mort paraît totale.
A.
La mort d'autrefois.
1.
Définition.
a) « Une tragédie » : au sens traditionnel du terme, inspire terreur et pitié, à travers une certaine grandeur.
Exemple.
Oraisons funèbres
Sermon sur le mort
« Me sera-t-il permis d'ouvrir un tombeau devant la Cour? »
b) « Souvent comique » : — pour le malade, rarement : Ronsard, Derniers vers,.
»
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