Phèdre de Racine: scène première - Acte 1 (lecture analytique)
Publié le 04/03/2012
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Racine compte parmi les plus grands auteurs tragiques de la période classique. Les sujets sont essentiellement empruntés à l’antiquité gréco-latine, les personnages sont nobles, grands et graves. Phèdre, pièce écrite en 1677, est l’une de ses plus grandes œuvres. Elle s’inspire de la Grèce antique. Cette pièce expose les dangers de la passion amoureuse : Phèdre, épouse de Thésée, est éprise de son beau-fils Hippolyte, amoureux de la jeune captive Aricie. L’annonce de la mort de Thésée permet à Phèdre d’exprimer ses sentiments au jeune homme, cependant, le roi revient et Phèdre songe à se suicider. Apprenant l’amour d’Hippolyte pour Aricie, elle le fait accuser de viol auprès de son époux qui abandonne son fils à la vengeance des Dieux : Hippolyte meurt et Phèdre, honteuse, se confesse avant de s’empoisonner. L’extrait étudié est la scène première de l’acte 1. Comment, à travers ce texte, Racine met-il en place l’intrigue de sa tragédie ? Dans cette scène d’exposition seule Hippolyte et Théramène sont présents : cette première scène nous renseigne sur les personnages présents et absents ainsi que sur le contexte de l’histoire que nous allons étudier dans notre première partie. La seconde partie portera sur les différents conflits intérieurs et extérieurs des personnages créant de fortes tensions.
«
Hippolyte apparaît à travers un portrait direct et indirect, à travers ses propres paroles
ou celles de Théramène.
Il rappelle à Théramène ses ancêtres.
Sa mère est une amazone,
son père Thésée est l’auteur d’illustres exploits.
Le rappel de sa généalogie donne une
dimension épique au texte.
Nous apprenons dès le début qu’il cherche à fuir.
C’est un
jeune homme sage et dans la maitrise, ne voulant pas se laisser tenter par cet amour
interdit qu’il ressent pour Aricie.
Sa raison prend le dessus sur ses sentiments.
Toutefois,
son orgueil « Je me suis applaudi quand je me suis connu » et sa démesure lui attirent
les foudres de Vénus.
L’amour d’Hippolyte envers Aricie est la vengeance des dieux.
Aricie est la fille d’un ancien roi d’Athènes détrôné par Thésée.
Sa famille fut massacrée
par Thésée qui la voua à un célibat éternel.
Phèdre, femme de Thésée, « fille de Minos et de Pasiphaé », souffre d’un mal mystérieux
qu’elle ne cherche pas à combattre
Une scène de forte tension
Cet extrait constitue une scène de forte tension par la présence de différents conflits,
intérieur ou extérieur, qui unissent les différents personnages.
_Conflit familial
Hyppolyte et Théramène évoquent leur passé mais « cet heureux temps n’est plus ».
Il
règne un conflit familial entre Hippolyte et Phèdre qualifiée de « dangereuse marâtre ».
_Conflit amoureux
L’aveu d’Hippolyte de ses sentiments envers Aricie se fait grâce à une litote
caractéristique de la langue classique « Si je la haïssais, je ne la fuirais pas ».
Toutefois
cet amour est impossible, Aricie étant voué à un célibat éternel par son père Thésée
_Conflit politique
La loi de Thésée envers Aricie constitue un obstacle éternel à l’amour d’Hippolyte.
_Conflit tragique
Hyppolite est puni par Vénus pour son orgueil.
Il est voué à aimer Aricie d’un amour
impossible.
_Conflit intérieur
Hippolyte est victime d’un conflit intérieur, un dilemme face auquel il ne trouve aucune
solution.
Il est partagé entre son devoir, son amour pour Aricie et son combat contre
Phèdre.
Phèdre est aussi victime d’un conflit intérieur et s’obstine à se taire « inimitié »
Conclusion :
Cette scène remplit ses fonctions de scène d’exposition par la
présentation de l’intrigue et des personnages.
Racine met en place
l’intrigue de sa tragédie par le procédé de la double énonciation : les
personnages s’adresse indirectement au spectateur ce qui nous.
»
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