PERCEVAL ET SA COUSINE : vers 3452 à 3597, tome 1, p.109 à p.114 (commentaire)
Publié le 07/10/2018
Extrait du document

la mythologie celtique et les légendes indo-européennes font souvent mention. Sa conservation chez le roi et son exhibition dans la fête assurent à la société la reconduction des richesses d'année en année.
Perceval n'ayant pas posé la question « à qui sert-on le Graal » ne permet pas au Graal d'exécuter son pouvoir.
On comprend dans ce passage que le Graal va devenir la quête principal de notre héros Perceval afin de pouvoir sauver le Roi Pêcheur et son royaume.
Le Graal s'avère donc être la quête de Perceval mais hormis cette interprétation générale on ne sait pas plus de chose sur le fond. CDT laisse transparaître son côté mystérieux.
B- Une écriture propre à CDT:
^ La femme figure de savoir:
La cousine de Perceval a
un savoir d'une double nature. Elle annonce à Perceval que sa mère est décédée mais c'est un savoir rationalisé car c'est sa tante et a pu assister à l'enterrement. Mais, on a quelque chose de plus mystérieux en ce qui concerne son savoir sur le Roi Pêcheur et des objets que Perceval a vus. Sur les conséquences des questions à poser, la cousine est catégorique et prédit alors un malheur sans espoir de réparation comme c'est indiqué dans le passage. La figure de la femme dans le roman arthurien est toujours vue comme détentrice d'un pouvoir ici c'est le cas car la cousine sait beaucoup de chose et informe énormément Perceval.
- CDT joue bien avec cet élément médiéval mais on peut dans cette partie consacrée à l'élucidation du mystère du Graal restait dans le flou car le cortège est une procession d'objets on a un aspect mythique avec les objets et chrétien avec la procession. On a alors un mélange du mystérieux et du chrétien.
-On peut aussi se demander pour la quête de Perceval est celle du Graal, on sait que c'est pour saveur le roi Pêcheur mais comment va-t-il faire? Il devait tout simplement poser une question, comment alors va-t-il faire vu qu'il ne peut plus reposer de questions.

«
- On se souviendra également que lorsque Perceval se rend au château du Roi Pêcheur ce lieu semble apparaître
/ disparaître ça relève du merveilleux.
- On verra par la suite dans l'œuvre que la maison du Roi Pêcheur sera le lieu de l'épreuve suprême pour
Perceval.
→ Sa blessure:
- On apprend dans ce passage que le Roi Pêcheur pêche car c'est l'une des distractions qui lui sont en sa
possibilité de pouvoir effectuer car il a été blessé.
- La demoiselle nous dit que « il fu an une bataille navrez et mahaigniez sanz faille si que il aidier ne se pot » aux
vers 3495-3496 et 3497 à la page 111.
On remarquera dans ces vers le verbe « mahaignier » qui signifie être
blessé, mutilé, estropié et ce quelqu'un par un animal.
La bataille a du être très importante, et très
impressionnante.
Cette idée peut être renforcée par l'utilisation du passé simple avec le verbe « fu » dans ce vers,
ce temps est un temps de narration, celui dans lequel sont exprimés les évènements achevés successivement,
considérés comme essentiels au récit.
Ce qui rend sa blessure étrange est le fait qu' « il fu feruz d'un javelot par mi les hanches
amedos, s'an est aüz si angoissos qu'il ne puet a cheval monter » aux vers 3498,3499,3500 et 3501 à la page 111.
L'utilisation du passé simple renforce encore cette idée qu'il a était blessé, mais ici plus sur la blessure en elle-
même.
-On a déjà rencontré ce type de blessure notamment avec le Père de Perceval.
En effet, son père a été blessé aux
jambes dans un combat tout comme le Roi Pêcheur.
Simple coïncidence on ne sait pas.
- De plus, la blessure du Roi Pêcheur est mythique, merveilleuse car la blessure entre les hanches suggère une
impuissance qui se reflète dans la perte de fertilité des terres.
Mais surtout l'infirme, l'estropié comme le Roi
pêcheur relève d'une image littéraire d'une représentation mythologique, c'est un personnage merveilleux.
Le Roi Pêcheur est un personnage merveilleux en lui -même mais ce qui l'entoure l'est aussi tout comme sa maison
ou encore sa blessure.
Mais ce qui relève du merveilleux avant tout dans ce passage et qui sort du lot c'est le
cortège avec les objets.
B - Le cortège d'objets:
Ce cortège d'objet ou cette sorte de procession apparaît dans la grande salle carrée de la maison du Roi Pêcheur
pendant que Perceval et son hôte discutent banalement.
La procession est décrite de manière progressive, au fur
et à mesure que
les objets sont présentés à Perceval.
Il y a 4objets:
- « la lance don la pointe sainne » au vers 3535 à la page 112
- « le graal » au vers 3542 à la page 112
- « chandeliers de chandoiles plains » au vers 3550 à la page 112
- « un petit tailleoir d'argent » au vers 3553 à la page 112
Notre intention sera plus portée sur « la lance don la pointe sainne » car une lance qui saigne est quelque chose
d'assez étrange et peu commun, ainsi que sur le Graal car la demoiselle insiste sur ces deux objets.
- Passage des vers 3533 à 3546 à la page 112 avec « Et quant delez lui vos seïstes, or me dites se vos veïstes la
lance don la pointe sainne, et si n'i a ne sanc ne vainne, - Si ge la vi? Oïl, par foi.
- Et demandastes vos por coi elle
sainne ? - N'an parlai onques.
- Si m'aïst Dex, or sachiez donques que vos avez esploitié mal.
Et veïstes vos le
graal? - Oïl bien.
- Et qui le tenoit? - Une pucele.
- Don venoit ? - D'une chanbre, et en autre ala, et par devant moi
trespassa.
»
- Chrétien de Troyes dôte les objets d'étrangeté, les détourne de leur utilisation réaliste.
Les objets sont des
énigmes.
- On peut retrouver à travers la lance qui saigne après l'époque de CDT la lance qui aura transpercé le flanc du
Christ.
Et à travers le Graal, on retrouvera le
calice qui a recueilli le sang du Christ au moment de la passion.
- Les objets chez CDT provoquent un ébahissement vers l'autre monde.
- La lance nous vient des légendes celtiques où les lances féériques ne ratent jamais leur cible..
»
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